Nicolas Carrega est un artiste peintre, graveur, sculpteur, cartonnier de tapisseries, concepteur de vitraux et médailleur français né le à Bonifacio (Corse), mort le à Viroflay (Yvelines).
À compter de 1921, date où ses parents sont appelés à habiter Le Havre, la vie de Nicolas Carrega se partage entre le port normand et la Corse que la famille rejoint pendant les vacances d'été. C'est en 1938 qu'il s'installe définitivement au 4, square Vauban à Viroflay[1] et qu'il commence à peindre, fréquentant les Académies libres de Montparnasse[2] et les cours de dessin de la ville de Paris, puis devenant professeur de dessin à Versailles et chef d'atelier I.U.T. à l'Université de Paris[3]. Nicolas Carrega est également membre du jury du Prix Victor-Chocquet.
Résolument figuratif dans les années 1950, situé pour cela dans le groupe de la Jeune Peinture[2], ses toiles, mais aussi ses gravures[4], présentent alors dans un esprit misérabiliste des thèmes liés à la vie portuaire ou d'inspiration religieuse. il s'orientera ensuite progressivement vers une abstraction lyrique non éloignée de Pierre Soulages. Pierre Dehaye ne manque pas d'établir une relation entre ce basculement de Carrega vers l'abstraction et son intérêt pour le travail de la médaille: «comme une coque usée aux routes océanes, son œuvre de peintre a perdu, au fil des années, tout ensemble son réalisme et ses hautes couleurs. Et voici que, la cinquantaine venue, sa rencontre avec la médaille lui offrit l'occasion d'une remarquable synthèse qui apparaîtra peut-être comme le couronnement de son aventure esthétique: volontairement éloigné de la figuration, il s'y est trouvé ramené, sans abandonner son nouveau mode d'expression, se classant ainsi parmi ceux qui, dans la médaille, ont introduit un langage inédit»[5].
Œuvres
Portraits en médailles de bronze (Monnaie de Paris)
Roger Caillois de l'Académie française, Malversations, quatre empreintes gravées sur vélin d'Arches et rehaussées à la main par Nicolas Carrega, trente quatre exemplaires numérotés, André de Rache, Bruxelles, 1975.
Carrega - Peintures, tapisseries, sculptures, médailles, Maison de la culture et des loisirs de Saint-Etienne, mai-.
Carrega à la Monnaie de Paris - Aquarelles et gouaches, peintures, dessins, projets et maquettes de décorations, vitraux, médailles, Musée de la Monnaie, Paris, avril-[7].
Expositions collectives
Salon des indépendants, Paris, 1942, de 1954 à 1958, 1982.
Art et résistance, Musée national d'art moderne, Paris, 1944[8].
Salon de la Jeune Peinture, Paris, de 1950 à 1953[2].
Bimillénaire de Paris - Comité Montparnasse - Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, Paris, juin-juillet 1951[1].
La Jeune Gravure contemporaine et ses invités du Conseil québécois de l'estampe, Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, octobre-, Musée du dessin et de l'estampe originale de Gravelines, - , Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, [11].
De Bonnard à Baselitz, dix ans d'enrichissements du Cabinet des estampes, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1992[12].
Fonds d'art contemporain de la Villa Tamaris Pacha, Vieux moulin d'Ollioules (soutien Communauté de communes Toulon-Provence-Méditerranée), [13].
Les peintres corses à Bastia, Paris, Marseille et en Afrique du Nord, Lazaret Ollandini (Musée Marc Petit), Aspretto, Ajaccio, octobre-[14].
Bonifacio, la cité des falaises vue par les peintres, Espace Saint-Jacques, Bonifacio, [15].
«C'est en prenant graduellement ses distances avec l'immédiat reconnaissable, requis par l'impérieuse nécessité de dire le sens caché des apparences, que Nicolas Carrega a trouvé son écriture plénière. Une écriture strictement non figurative, venue en son temps et à son heure, à la suite d'une lente croissance organique, aujourd'hui à l'écart de toute analogie naturaliste, car élaguée par de successives décantations et conduite inexorablement vers des rivages de plus en plus dépouillés. En quelque sorte, rien de cette peinture ne renvoie au tangible, mais aux seuls éléments qui la constituent et habillent l'espace de longs frémissements, contenus par des moyens fallacieusement calmes, nourris par une intériorité agissante.» - Gérard Xuriguera[17]
«Son art figuratif, de tendance expressionniste, a d'abord été inspiré par le monde de la mer. Plus tard, sa peinture évolue vers l'abstraction, utilisant de grands aplats aux arrière-plans transparents.» - Dictionnaire Bénézit[18]
Mairie de Constantine, Au cabanon, huile sur toile 114x162cm, vers 1957[24].
Belgique
Consulat de France, Gand.
États-Unis
Représentation permanente de la France auprès de l'Organisation des Nations unies et des organisations internationales, New York, Verrerie aux mouettes, huile sur toile, 146x114cm, 1960[25].
Crucifixion, huile sur toile, église Saint-Eustache de Viroflay[27].
Vitraux de l'église de l'Immaculée Conception, Le Havre[18].
Vitraux de l'église Sainte-Marie-Majeure de Bonifacio.
Chapelle de l'abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer.
Fresques murales
Lycée La Bruyère, Versailles, Scènes corses autour de la fontaine, fresque 179x498cm, 1948[28].
Sépulture
Cimetière du Montparnasse (26e division), sépulture de Roger Caillois, de l'Académie française: «dalle rose et gris de grès d'Auvergne dominée par une stèle où est emprisonnée une ammonite fossile géante»[29],[30].
Références
Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissements, juin 1951.
Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, vol.2: Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos 2019, « Nicolas Carrega » pages 98-99.
L'Association des amis de Nicolas Carrega, Biographie (voir liens externes ci-dessous).
Pierre Dehaye, membre de l'Institut, directeur des Monnaies et médailles, cité par Jean-Gabriel Malgras, « Itinéraire de Carrega », revue ABC Décor, n°221, juin 1983.
Roger van Gindertael, Nicolas Carrega, édité par Galerie A.G. Université, Paris, 1963.
Yvonne Goldenberg, Carrega à la Monnaie de Paris, Monnaie de Paris/Imprimerie nationale, 1983.
Gérard Xuriguera, Regard sur la peinture contemporaine, Arted, 1983.
Pierre Dehaye, Jean Poucet et Gérard Xuriguera, Carrega à la Monnaie de Paris, Imprimerie nationale, Paris, 1983.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'Automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz, estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Eric Mercier, Années 50: la Jeune Peinture, 2 volumes. Vol. 1: L'alternative figurative. Vol. 2: Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos éditeur, 2010.
Pierre-Claude Giansily, Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles, suivie du Dictionnaire des peintres corses, Éditions Colonna, Ajaccio, 2010.
Pierre-Claude Giansily, Bonifacio, la cité des falaises vue par les peintres, 1840-2000, Éditions Albiana, 2013.
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