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Pierre Prins né à Paris le et mort dans la même ville le est un peintre, graveur et sculpteur français.

Pierre Prins
Pierre Prins, Autoportrait, localisation inconnue.
Biographie
Naissance

Paris
Décès
(à 74 ans)
16e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière parisien d'Ivry
Nom de naissance
Ernest Pierre Joseph Prins
Nationalité
Française
Activités
Sculpteur, peintre
Fratrie
Lucienne Prins
Conjoint
Fanny Claus (d) (à partir de )
Autres informations
Mouvement
Impressionnisme
Maîtres
Influencé par

Biographie


Pierre Prins est né rue du Bac à Paris[1]. Il est l'aîné d'une famille de fabricants et marchands de parapluies, ombrelles, cannes, fouets, cravaches, couteaux, stylets et épées. En 1851, il se retrouve orphelin de père, celui-ci ayant disparu au cours d'un voyage d'affaires au Brésil[2]. Son grand-père maternel, M. Bourgeois, le prend comme apprenti dans son atelier où il apprend à travailler la corne, les métaux, l'ivoire et des bois précieux. Il se passionne pour la sculpture et, sur les conseils de sa mère, s'inscrit aux cours de dessin dans une école d'arts décoratifs[Laquelle ?] en 1861[2]. Sa mère meurt la même année.

Pierre Prins fait la connaissance d'Édouard Manet par l'intermédiaire de sa sœur Pauline, amie très proche de Suzanne Leenhoff, qui l'entraîne aux soirées musicales que cette dernière organise[2]. Il se lie d'amitié avec le chef d'orchestre Claus dont les quatre filles forment le Quatuor Sainte-Cécile, parcourant l'Europe, de concerts en concerts. Il se lie également d'amitié avec Zacharie Astruc qui l'entraîne au café Guerbois pour fêter les premiers succès de Manet.

Parmi ses amis, on compte aussi Stéphane Mallarmé et Alfred Sisley, avec lequel il partage le goût de la campagne et de la paysannerie. Manet restant le plus proche avec sa femme : ils ont tous deux des épouses musiciennes.

En 1869, avec sa sœur Marie Lucienne, il rachète le fonds de commerce des grands-parents Bourgeois[2] et, le , il épouse Fanny Claus (née en 1846), avec Manet comme témoin. L'année suivante naît leur fils Pierre-Édouard. Au Salon de 1869, Manet présente sa toile Le Balcon pour laquelle a posé Fanny Claus, debout avec son ombrelle, aux côtés de Berthe Morisot assise, et d'Antoine Guillemet à l'arrière-plan.

En 1871, la Commune de Paris les oblige à fermer boutique. Pierre Prins et son épouse se réfugient en Belgique. Rentrés l'année suivante, Fanny est atteinte d'une congestion pulmonaire. Devant la gravité de son état et ses modestes revenus, Pierre Prins vend tout ce qu'il a dans la maison pour pouvoir satisfaire les désirs de son épouse souffrante. En 1873, quelque temps avant le Salon, Suzanne Leenhoff-Manet rend visite au couple Prins et prend conscience de l'état de dénuement dans lequel il se trouve. Elle en parle à son mari qui, par discrétion, propose à son ami de réaliser une version à la plume de son prochain tableau, Le Bon Bock, et le rémunère d'une somme de 300 francs. Touché par le geste de son ami, Pierre Prins se met aussitôt à l'ouvrage.

En 1874, Pierre Prins participe à la création de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs et décide d'emmener son épouse à Namur pour se reposer. Mais avant de partir, il confie douze tableaux à son ami d'enfance, le sculpteur Émile Philippe Scailliet (1846-1911), afin qu'il remette les toiles à Alfred Sisley, qui doit les déposer à l'atelier que le groupe loue à Nadar pour leur première exposition qui eut lieu du au dans les anciens ateliers du photographe, au no 35 boulevard des Capucines à Paris[3],[4]. Scailliet ayant oublié de remplir sa mission, Pierre Prins n'exposa jamais avec les peintres impressionnistes.

Édouard Manet, Le Balcon, (1868-1869), Paris, musée d'Orsay. Debout à droite, Fanny Claus-Prins.
Édouard Manet, Le Balcon, (1868-1869), Paris, musée d'Orsay. Debout à droite, Fanny Claus-Prins.

Le couple rentre à Paris en 1875 et l'année suivante Pierre Prins restaure des ivoires anciens pour le musée du Louvre. Le dimanche, il part peindre dans la campagne du côté du Bas-Meudon, à l'Île Seguin. Pendant l'hiver suivant, la santé de son épouse se dégradant, il reste la maison, peignant des natures mortes.

Le [5], son épouse meurt à son domicile. Pierre Prins sculpte le gisant de son épouse dans son linceul, dégageant le visage et les mains, dont les doigts retiennent son violon sur son cœur.

Rongé par le chagrin, il ne travaille plus, et ce n'est qu'avec le soutien de son ami Manet qu'il reprend peu à peu goût à la vie, reprenant ses pinceaux et ses pastels. En 1878, il replante son chevalet dans les près et les vergers. En ce début d'année, il ne peint que des fleurs. Il effectue des voyages en Bretagne (1897) à Pont-Aven, Le Pouldu, en Normandie, en Aquitaine, en Angleterre (1894) et en Belgique, tout en gardant toujours une prédilection pour les paysages de l'Île-de-France.

Édouard Manet meurt en 1883. Pierre Prins dessine plusieurs portraits de son ami sur son lit mortuaire, et Suzanne Leenhoff-Manet lui donne la toile L'Amazone debout, de face de Manet. En 1894, le peintre Jean-François Raffaëlli (1850-1924) lui confie le soin d'essayer son invention : des bâtons de peinture à l'huile. Stéphane Mallarmé meurt en à Valvins, Prins dessine au pastel la maison de son ami.

Vers la fin de sa vie, Pierre Prins peint dans les environs de Rambouillet, à Grosrouvre, où sont installés de nombreux artistes comme Pierre Gusman, Julien Tinayre (1859-1923), son épouse Marcelle Tinayre, E. Bureau et P. Lelong qui, ensemble, décident en 1904 de réaliser le Salon du village dans l'école communale. La seconde exposition sera inaugurée par le président de la République Émile Loubet en 1905, et Pierre Prins y prononcera un discours. La presse[réf. nécessaire] parle tout de suite d'une « École de Rambouillet ».

Pierre Prins meurt le en son domicile dans le 16e arrondissement[6], la veille du vernissage de la 10e exposition des peintres du Paris moderne que préside Jean-François Raffaëlli à la galerie La Boétie à Paris.

Il est inhumé au Cimetière parisien d'Ivry (29e division)[7].


Collections publiques



Estampes


Ses gravures en couleurs sont éditées par Georges Petit.


Salons



Expositions



Notes et références


  1. ou rue d'Angoulême-du-Temple selon data BnF.
  2. Hélène Braeuener, Les peintres de la baie de Somme: autour de l'impressionnisme, Renaissance Du Livre, (ISBN 978-2-8046-0554-4, lire en ligne)
  3. Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos, article dans Le Point, 15 avril 2015.
  4. Dans l'article sur la Société anonyme des peintres, sculpteurs et graveurs, l'auteur donne comme adresse rue Daunou, au deuxième étage sans donner de numéro. Mais l'article de l'Encyclopédie Larousse précise que les fenêtres donnent sur le boulevard des Capucines.
  5. Mairie de Paris 4e, Acte de décès no 1010, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 5.
  6. Archives de Paris 16e, acte de décès no 112, année 1913 (page 15/31)
  7. Registre journalier d'inhumation d'Ivry de 1913, en date du 23 janvier (page 6/31)
  8. « Fanny Prins », notice sur le site du musée d'Orsay.

Annexes


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Bibliographie



Iconographie



Liens externes



На других языках


[de] Pierre-Ernest Prins

Pierre-Ernest Prins (* 26. November 1838 in Paris; † 21. Januar 1913 ebenda) war ein französischer Maler und Bildhauer.

[en] Pierre Prins

Pierre Prins (26 November 1838 – 21 January 1913) was a French painter, engraver and sculptor.
- [fr] Pierre Prins



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