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Piet Moget est un peintre néerlandais né le à La Haye et mort le (à 87 ans)[1].

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Piet Moget
Piet Moget - Port la Nouvelle
Naissance

La Haye, Pays-Bas
Décès
(à 87 ans)
Nationalité
Néerlandais
Activité
Artiste peintre, dessinateur
Formation
École des beaux-arts Princessengracht à La Haye, Académie royale des beaux-arts, La Haye
Maître
Jan Blokpoel, Madame Giacometti, Paul Citroën
Mouvement
De Haagse School, minimalisme

Biographie


En 1937-38, il fait la connaissance du peintre Jan Blockpoel qui travaille dans la tradition de l’École de La Haye proche de celle de Barbizon. Il sera son premier maître. Piet l’accompagne dans ses déplacements sur le motif, portant ses couleurs. Il observe, peint lui-même.

En 1941, à force de rôder autour de l’école des beaux-arts de la Princessengracht et à la suite de diverses démarches il est admis, à l’âge de 13 ans, aux cours libres, parmi des adultes. Il est le premier élève admis si jeune. L’enseignement est académique et les professeurs sont tournés vers la peinture de l’École de La Haye. Piet Moget fréquente le musée municipal de La Haye où il voit des peintures de Mondrian.

En 1941-42, accompagné de sa mère, il voit une exposition de Jan Sluijters où dit-il, Il verra ce que l’on peut faire avec la lumière. Il vend sa première toile, La Rue, lors d’une exposition à Voorburg en .

Durant les années de guerre, Piet Moget travaille dans la tradition hollandaise, sous l’influence de l’École de La Haye. Il s’essaie à plusieurs techniques : peinture à l’huile, aquarelle, dessin au crayon et au fusain. Il expérimente la couleur, allégeant progressivement sa palette vers des tons plus irisés ou s’essayant à des couleurs plus franches et plus contrastées. Il peint la réalité des paysages hollandais, ceux-là mêmes décrits par les maîtres du Siècle d’or. À la fin de la guerre, il voyage en Europe, notamment en France où il séjourne pendant six mois.

À l’automne 1946, il entre à l'Académie des beaux-arts de La Haye. Il a comme professeurs Madame Giacometti qui lui enseigne l’histoire de l’art, Paul Citroën, lié à Dada, au Bauhaus et au Blaue Reiter, Drayer qui est dans la lignée de la Nouvelle Objectivité. Piet Moget ne sera pas influencé par ces courants ni par le cubisme. En revanche il est attiré par Monet et surtout Pissaro comme le montreront les peintures réalisées à Saint-Rémy-de-Provence lors d’un séjour en 1948. Il fonde, en 1947, avec d’autres étudiants, le Kontakt Groep qui organise des expositions, des débats d’idées, des discussions sur l’art, la poésie, la littérature et la politique.

1947 est aussi marquée par un événement déterminant dans la vie et le travail pictural de Piet Moget. En février est présentée au musée municipal de La Haye l’exposition De Bonnard à nos jours où il découvre un tableau de Geer van Velde, La Méditerranée, peint l’année précédente. La peinture l’impressionne profondément : cette œuvre apport(ait) un message d’espoir et de sérénité.

En 1948, il voyage en Provence. Moget, en quête de lumière et d’effet de transparence, semble rechercher inspiration et modèle dans l’impressionnisme. Il porte déjà un intérêt particulier pour le thème du quai, du canal (qui deviendra majeur à la maturité), des étendues liquides.

Entre 1951 et 1955, ils partent en Suède travailler et exposer durant l'été.

Cette même an, il fait la connaissance de Geer van Velde en lui rendant une visite impromptue chez lui à Cachan. C’est le début d’une longue amitié. Van Velde et sa femme Elizabeth viendront plusieurs fois à la Grange Basse où Geer travaillera et exposera. Piet le considère comme son «père spirituel».

À partir de 1954, le paysage méditerranéen imprègne de plus en plus son travail. Il plante son chevalet autour du mas de Grange Basse, près du château de Frescati, dans le jardin du Rieu, près du cimetière de Port la Nouvelle. Fidèle à la leçon des peintres de La Haye et de Cézanne, il peint sur le motif. Il n'arrive pas à travailler dedans, il a besoin de quelque chose à quoi s'accrocher. La nature est quand même son maître.

En 1956, apparaissent des couleurs plus nacrées, plus irisées. Le contour des formes est moins accusé, la ligne d’horizon de plus en plus présente, le ciel prend plus d’importance. À partir de 1956 environ, Piet Moget prend l’habitude d’aller peindre sur le quai à Port-la-Nouvelle avec une petite camionnette. Un jour dans sa camionnette en train de lire le journal, il regarde par la fenêtre et voit avec une extrême intensité ce qu’il a sous les yeux. En fait peu de choses. Une digue avec de gros blocs de pierre, en avant l'eau du canal reflète ces blocs, au-dessus de la digue on devine la mer, le ciel. Tout à coup c'est comme si l'on voyait pour la première fois. Ces moments peuvent être extrêmement intenses, et parfois marquer un avant et un après dans la vie. Il plante dorénavant son camion chevalet, rempli de toiles en cours, sur les quais de Port-la-Nouvelle tous les matins au même endroit avant que le soleil ait dissipé les brumes matinales et là, sur le motif, car il reste un peintre de plein air, il interroge la lumière et l’espace. Le thème central de sa peinture devient le canal, la digue, la mer, l’espace. Parallèlement à son travail de peintre, Piet Moget organise des expositions d’autres artistes. Il débute cette activité dès 1952 en Scandinavie où il expose les œuvres d’artistes européens contemporains.

De 1956 à 1964, il organise « Les Rencontres » qui seront le premier pôle d’art contemporain créé en Languedoc-Roussillon. Ces manifestations rassemblent des œuvres de Geer van Velde, Roger Bissière, Nicolas de Staël, Maria Elena Vieira da Silva, Maurice Estève, Charles Lapicque, André Lanskoy, Serge Poliakoff, Tanguy, Léger, Les Cobras et bien d’autres. Il collabore également à la création de pôles d’art contemporain à Sérignan, à Béziers (expositions de Jacques Villon, Joan Miró), au château de Jau, au musée Fabre de Montpellier, au musée Rigaud de Perpignan.

1960-1977, les tableaux présentent une sorte de permanence - espace frontal, horizon abaissé, format carré ou presque, absence de signature au recto, absence de titre- qui sert une volonté farouche de peindre l'essentiel. Piet Moget sait jouer de gammes chromatiques différentes et se laisse parfois tenter par des couleurs à l'énergie chaleureuse.

Les tableaux des années 1980-1990 parlent de la lenteur de la tâche, de l'insatisfaction du peintre, de sa quête de l'absolu dans la peinture.

1994-1995 semblent marquer un retour à une représentation figurative plus repérable. Les toiles ont perdu leur sérénité dépouillée et laissent transparaître une présence. Les coloris sont plus forts, plus sombres, plus sourds. Une tension existe entre l'espace et la terre où se devinent des sortes d'entrelacs, des torsions.

En 1991, il fonde le lieu d'art contemporain, au hameau du Lac sur la commune de Sigean dans un ancien chai transformé. Piet Moget va y installer cinq grandes salles consacrées à la diffusion de l’art contemporain, dans un cadre extrêmement dépouillé, à l’accrochage et à l’éclairage très sobres. Deux expositions ont lieu chaque année, au printemps et en été, parfois en automne autour de jeunes créateurs.


Vie privée


À l’âge de huit ans, il joue de l’accordéon et s’immerge dans la peinture (il peint des assiettes en guise de cadeaux de Noël).

Bien que fils unique, il fait partie d’une communauté importante. Sa mère est l’aînée de onze enfants et son père est également issu d’une famille nombreuse. Il vit dans un milieu familial modeste, solidement structuré où la notion d’art est très présente.

En 1947, il séjourne à Port-de-Bouc dans les Bouches-du-Rhône puis découvre la lumière du Languedoc et de la Catalogne. Il visite la région narbonnaise, les étangs de Sigean et Port-la-Nouvelle.

En 1951, il épouse le peintre Mary Schallenberg, amie d’enfance et des Beaux-Arts.

1952, ils s’installent définitivement en France à Port-la-Nouvelle, au mas de la Grange Basse où ils vivent dans des conditions très précaires, sans eau ni électricité. Ils retourneront chaque été jusqu’en 1955, en Scandinavie où naîtra leur fille Layla.


Expositions



Principales expositions collectives


Piet Moget, sans titre, 27x22, huile sur toile 1992-98
Piet Moget, sans titre, 27x22, huile sur toile 1992-98
Montpellier, musée Fabre, "Rencontre avec les peintres d'aujourd'hui".
Paris, musée d'art moderne de la ville de Paris, Salon des réalités nouvelles.
Montpellier, musée Fabre, "Rencontre VI".
Varberg, Societetssalongen.
Toulouse, galerie Jacques Girard.
Toulouse, galerie Jacques Girard.
Narbonne, centre d'art et de culture.
Montpellier, pavillon du musée Fabre, "Création contemporaine en Languedoc".

Principales expositions personnelles


Piet Moget autre
Piet Moget autre

Œuvres



Dans les musées et les collections publiques


(sélection)


Texte



Notes et références


  1. Marine Roberton, « Décès du peintre Piet Moget », sur connaissancedesarts.com,

Voir aussi



Bibliographie



Principaux articles de presse


Peder, "Konst till folket pa nya vägar (L'art vers le peuple, de nouvelles routes)".

Hallands Nyther, .

G. H. D; "En koloristbegavning (Un talent de coloriste", Boras Tidnong, .
B. E., "Piet Moget à la galerie God Konst", Göteborg-Tidninge, .
Dufour Fernand, « Paul Klee, Kandinsky, Max Ernst, Tanguy, Geer van Velde, vedettes de Rencontre V », La Dépêche du Midi, .
Wirsin-Kuschel Ingrid, "Fransman med vikingaskägg ställer ut i Göteborg 'Un Français à la barbe de Viking expose à Göteborg)", Göteborg-Tidningen, .
Himhoff Bertrand Meyer, "Piet Moget ou la peinture contemplative", gazette des tribunaux du Midi, , n°6634.
Visser Mathilde, "Piet Moget", Financiel Dagblad, mai.
Cette Louis, "le fruit de la passion", La Dépêche du Midi, .

Dufour Fernand, "Événement culturel de l'été, création du Lieu d'art contemporain ", La Dépêche du Midi, .

Wesseling Janneke, "Vergankelijkheid in de wijngaarden (Le temps qui passe au milieu des vignes)" NRC Cultureel, supplément, .

Liens externes





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