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Georges-Antoine-Prosper Marilhat, né le à Vertaizon (Puy-de-Dôme) et mort le à Paris, est un peintre orientaliste et naturaliste français. Son œuvre peint, outre deux eaux-fortes originales, a été l'objet de plusieurs gravures et lithographies d'interprétation.

Prosper Marilhat
Portrait par Théodore Chassériau (Musée du Louvre)
Naissance

Vertaizon
Décès
(à 36 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité
France
Activité
Artiste peintre
Maître
Mouvement
naturaliste Orientalisme
Influencé par
A influencé
Distinctions
Médaille d'Or au Salon de 1844

Biographie


L'enfance et l'adolescence de Prosper Marilhat, fils du banquier Pierre-Luc Marilhat et de Jeanne Boudal Delapchier du Chasseint, se déroulent entre le château de Sauvagnat[1] à Vinzelles et Thiers où il suit ses études classiques. Le dessinateur italien Giovanni Valentini[2] (1796-1878) et l'artiste régional Michel Goutay-Riquet (1804-1858) l'initient au dessin et à la peinture.

Sa famille bourgeoise lui souhaite une carrière dans la traditionnelle coutellerie thiernoise. Pendant dix-neuf mois, Marilhat sera improvisé commis-voyageur dans le midi de la France pour le compte d'un oncle industriel coutelier. Marilhat remplit plus ses carnets de dessins que les bons de commande. Ses parents cèdent aux pressions du baron de Barante. Prosper Marilhat quitte Thiers, en 1829, pour Paris où il intègre l'atelier de Pierre-Luc-Charles Cicéri (1782-1868)[3] qu'il abandonne rapidement pour celui de Camille Roqueplan. Il débute au Salon de 1831 avec un Site d'Auvergne.

Son goût pour Poussin et les grands classiques le font surnommer « Précis ». Le baron von Hugel qui prépare une expédition scientifique au Moyen-Orient le remarque et l'invite. Il s'embarque à Toulon sur le brick D'Assas avec toute l'expédition début [4]. Dans sa correspondance avec sa famille, Marilhat donne des descriptions de son voyage qui font l'admiration de Théophile Gautier "Marilhat eût pu acquérir, comme écrivain, le nom qu'il a conquis comme peintre". Marilhat laisse l'expédition à Alexandrie, et, pour subsister il peint des portraits et quelques décors de théâtre. Il retourne en France sur le Sphinx, qui remorque l'obélisque de Louxor, en compagnie du lieutenant de vaisseau et graveur Léon de Joannis (1803-1868) et avec lequel il collaborera pour sa publication Campagne du Luxor (1835, page de garde et planche 15). Mi-mai 1833, il débarque à Marseille fort de dix albums de croquis et dessins. G. Schurr se trompe en écrivant « on le baptisa l'Égyptien »[5]". En effet, Marilhat écrit, en rade de Toulon, le un courrier adressé à sa sœur et signe « L'Égyptien Prosper Marilhat »[6].

Après un passage en Auvergne où il peint dans la région de Royat, Marilhat s'installe à Paris qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort hormis les deux mois de vacances qu'il passe dans la région thiernoise chaque année, et, les deux voyages qu'il effectue en Italie et en Provence. Il fréquente le « Cercle des Arts » où il rencontre Prosper Mérimée.

Marilhat grave ses deux seules eaux-fortes originales représentant les deux chef-d'œuvre : La Place de l'Esbekieh et Souvenir de la campagne de Rosette. "On ne peut que regretter un chiffre aussi faible ; Marilhat se place parmi les pionniers de l'orientalisme... En revanche, ses tableaux ont été largement diffusés par la lithographie et la gravure[7]".

Été 1835, sur les conseils de Théodore Caruelle d'Aligny, il effectue le traditionnel voyage en Italie (Rome, Livourne, Venise, Bologne, Milan). Charles-Philippe Auguste Carey (1824-1897) gravera en 1850 La Conversation dans un parc qui représente la villa Doria Pamphilj. Il rapporte un tableau Crépuscule qui est refusé par le jury du Salon.

Été 1836, il voyage en Provence (Viviers, Villeneuve-lès-Avignon) en compagnie de Corot et d'un ami de ce dernier Achille-Adolphe Francey (1810-1892)[8], ainsi que de Gaspard-Jean Lacroix.

Malade, Marilhat ne peut retourner en Orient, et, exécute à Paris trois commandes royales en 1844 et 1845.

1846, ses amis Prosper Mérimée et Corot interviennent pour qu'une bourse de 1 200 francs lui soit attribuée.

Il meurt le à Paris[9] après avoir perdu la raison, victime de la syphilis. Son atelier (61 tableaux, 22 dessins, ...) est vendu les 13 et . Prosper Marilhat est enterré au cimetière du Père-Lachaise (16e division)[10].

Son œuvre peint a attiré l'attention d'une quarantaine de graveurs dont Julien Léopold Boilly (1796-1874), Charles Bour (1814-1881), Louis Français (1814-1897), Georges de Lafage-Laujol (1830-1858), Louis Marvy (1815-1850), William Marks (1815-1869), Marie-Alexandre Alophe (1812-1883), Adolphe Mouilleron (1820-1881), Célestin Nanteuil (1813-1873), et plus particulièrement Jean-Joseph Bellel (1816-1898)[11], Jules Laurens (1825-1901), ainsi qu'Eugène Leroux (1811-1863).

Il subit, comme Français, l'influence de Cabat et d'Aligny, peintres de l'école de Barbizon[12].

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

En 1930, pour le centenaire de l'Algérie, L'Amirauté à Alger (hst, 22×34) figure à l'exposition Alger 1930[13].


Œuvre



Dessins, aquarelles



Peintures



Gravures, lithographies


Marilhat produit deux eaux-fortes originales en 1835, Place de l'Eskebieh au Caire et Souvenir de la campagne de Rosette, témoignage de son voyage en Syrie et en Égypte effectué en 1831-1833[18].


Expositions



Collections publiques



Prix, récompenses



Élèves


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Notes et références


  1. « Je me rappelle tout jusqu'au "Pli des Grives", jusqu'au cigare fumé tranquillement sur les "Tertres de Bontest », écrit-il dans un courrier adressé de Syrie à sa famille. Cf. transcription de Théophile Gautier dans Revue des deux Mondes du 1er juillet 1848, reprise dans Portraits contemporains, Paris, Charpentier, 1874, 2e édition, p. 250.
  2. Charles Saunier, La peinture au XIXe siècle, Larousse, coll. Anthologie d'art français, tome I, p. 91. Professeur de Charles Blanc, ce dernier le cite avec reconnaissance dans sa Vie des Peintres.
  3. Luc-Charles Cicéri (1782-1868), gendre et élève d'Eugène Isabey.
  4. « Nous sommes sur le point de partir de Toulon... dans deux ou trois jours nous mettrons à la voile pour Navarin », in Lettre du 30 avril 1831 à sa sœur Mme Andrieux.
  5. G. Schurr, « Le Guidargus de la peinture du XIXe siècle à nos jours 1984 », éd. de l'Amateur, 1984, p. 464 en présentant une Mosquée au Caire (hst 75×105 mise en vente le 13 décembre 1983 par l'étude Laurin à Paris). Erreur reprise dans « Les petits maîtres de la peinture », éd. de l'Amateur, 1983, vol. I, p. 33.
  6. Cf.T. Gautier, p. 256 à 258.
  7. Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et métiers graphiques, 1985, p. 214 & ill.
  8. Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle, Neuchâtel, Ides et Calendes, , 360 p. (ISBN 978-2-8258-0014-0), p. 152
  9. "Nous sommes entré dans la petite chambre... un autre tombeau avait le corps du pauvre grand artiste, mais là était enterrée son âme... pas moins de deux ou trois cents toiles" cf. T. Gautier p. 263-265.
  10. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 241
  11. Un Paysage italien entré au Louvre en 1878 comme étant un Marilhat lui a été réattribué. Cf. L. Harambourg, p. 43.
  12. Bénézit.
  13. Jacques Lugand, Jean Nougaret, « Collections privées d'Auvergne », Musée Mandet, Riom, Catalogue de l'exposition juin - septembre 1970, p. 30 et 104.
  14. « Jeune femme noire vêtue à la turque, Prosper Marilhat, sur Cat'zArts »
  15. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Le dessin romantique, de Géricault à Victor Hugo, Carnets d’études 50, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2021, p 141-143, Cat. 30
  16. « Vue de Lattaquié en Syrie, Prosper Marilhat, sur Cat'zArts »
  17. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Le dessin romantique, de Géricault à Victor Hugo, Carnets d’études 50, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2021, p 144 - 147, Cat. 31
  18. « Marilhat Prosper », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe 1830-1950, AMG-Flammarion, 1985, p. 214.
  19. Revue des Deux-Mondes, tome XXIII du 1er juillet 1848, et L'Art moderne, éd. en 1856.
  20. cf. Bibliographie.
  21. une Nécropole du Caire avec la citadelle à l'arrière-plan exposée lors de ce salon (lot 1147) a été vendue par Sotheby's Paris en 2006
  22. Cf. É. Charton, « Un Kan dans la Syrie », in Le Magasin pittoresque, 1844, p. 376
  23. Lynne Thornton, Les Orientalistes, ACR Édition, 1993, 192p., (ISBN 2867700604).
  24. Cf. D. Menu, «Le peintre Prosper Marilhat à Moulins», Cahiers bourbonnais et du Centre, n° 73, 1er trim. 1975, p. 13-16.

Annexes


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Sources



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Prosper Marilhat

Prosper Georges Antoine Marilhat (* 20. März 1811 in Vertaizon bei Thiers; † 13. September 1847 ebenda) war ein französischer Maler.

[en] Prosper Marilhat

Antoine-George-Prosper Marilhat, usually known as Prosper Marilhat, (26 March 1811 – 13 September 1847) was a French Orientalist painter. Many of his most successful works were based on the sketches he drew during the time he spent in Egypt in 1831–1832.
- [fr] Prosper Marilhat

[ru] Марилья, Проспер

Проспер Марилья (фр. Prosper Marilhat; 26 марта 1811[1][2][3], Вертезон[d] — 13 сентября 1847[4][5][1][…], Париж) — французский живописец-ориенталист.



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