Suzanne Chapelle est une artiste peintre française née Suzanne Julien le à Clichy et morte le à Paris 5e[1]. Elle signait ses œuvres Suzanne J. Chapelle.
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Naissance | |
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Décès |
(à 82 ans) 5e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Suzanne Louise Julien |
Nationalité | ![]() |
Activité |
Artiste peintre |
Mouvement |
Jeune Peinture, figuration post-cubiste avant 1963, abstraction ensuite |
Influencée par |
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S'étant mariée le à Saint-Gervais avec Jean Alfred Joseph Chapelle (union dont naîtront deux filles, Bernadette et Nicole), Suzanne Julien adoptera la signature d'artiste de Suzanne J. Chapelle et ne la modifiera pas après son divorce en [2].
Jean-Pierre Delarge émet l'hypothèse que, dans la part « réaliste, lumineuse et charpentée » de sa peinture qui va de 1944 à 1963, Suzanne Chapelle « aurait été conseillée par Bernard Lorjou »[3]. La biographie de l'artiste qui figure dans le Catalogue de l'atelier Suzanne Chapelle[4] et qui a été intégralement reprise et publiée par La Gazette de l'Hôtel Drouot[5] conforte cette proposition en énonçant que « Bernard Lorjou prodigue ses encouragements à Suzanne Chapelle qui est certainement, avec Yvonne Mottet, l'un des peintres féminins les plus importants de cette époque » : les trois artistes ont en partage d'être issus de la création pour tissus imprimés (première vocation que Suzanne Chapelle pratique à Paris autour de 1943[4]) et d'être impliqués, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans « la renaissance du réalisme à tendance populiste » : « à partir des années cinquante, lit-on, des artistes tels que Bernard Buffet, Bernard Lorjou, Paul Rebeyrolle, Michel de Gallard, André Minaux, Jean Jansem, Suzanne Chapelle et Yvonne Mottet se retrouvent et s'expriment en même temps, formant le dernier rempart contre la marée montante de l'abstraction »[4].
L'œuvre de Suzanne Chapelle est pourtant fracturée en un « avant » et un « après 1963 » : avant, elle peint des sujets traditionnels (Maternité, l'enfant au tub, Retour de pêche), parfois dramatiques (Les inondations)[4], « femmes et fillettes dans des intérieurs, natures mortes, marqués d'une facture post-cubiste, rappelant parfois la manière de Georges Braque. Elle évolue radicalement après 1963 à l'abstraction dont elle explore les diverses options avec des peintures graphiques et plus souvent matiéristes, dont certaines peuvent évoquer des cités de buildings, des mouvements de vagues, d'autres ressortissant à l'abstraction géométrique, d'autres encore au tachisme »[6].
Sélectionnée pour le Prix de la Critique en 1966[4], artiste permanente de la Galerie internationale, 1095 Madison Avenue à New York et de la galerie La Tolete à Venise en 1970[7], Suzanne Chapelle est présidente du Salon de la Jeune Peinture en 1979[8]. Membre également de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, elle en est secrétaire générale en 1981, vice-présidente en 1982.
Suzanne Chapelle meurt en 1996 et est inhumée dans le cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (4e division)[9].