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Bernard Buffet, né le à Paris et mort le à Tourtour (Var), est un peintre français expressionniste, composant aussi bien des personnages que des figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs.

Bernard Buffet
Biographie
Naissance

9e arrondissement de Paris (Seine)
Décès
(à 71 ans)
Tourtour (Var)
Nom officiel
Bernard Léon Edmond Buffet
Nationalité
Française
Formation
Beaux-Arts de Paris
Lycée Carnot
Activité
Peinture
Conjoint
Annabel Buffet
Autres informations
Membre de
Comité national de l'estampe
Académie des beaux-arts
Mouvement
Expressionnisme
Maître
Représenté par
Artists Rights Society
Genres artistiques
Peinture religieuse, paysage, nature morte, peinture de portrait
Distinctions
Officier des Arts et des Lettres‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Plaque commémorative

Aquarelliste, c'est également un peintre de décors et un illustrateur.


Biographie



Famille et enfance


Bernard Buffet naît le 10 juillet 1928 dans le 9e arrondissement de Paris[1].

Fils de Charles Buffet, directeur de l'entreprise de miroiterie Guenne[Note 1], et de Blanche, née Colombe, son épouse, il est issu d'un milieu cultivé de la petite bourgeoisie, allant à rebours de la légende selon laquelle il vivait dans une extrême pauvreté. Ses deux grands-pères sont militaires. L'un d'eux est passionné de dessin[2].

Il est élevé avec son frère Claude, de cinq ans son aîné, dans le 17e arrondissement de Paris au no 29 de la rue des Batignolles où il commence à peindre et dessiner dès l'âge de dix ans. Renvoyé du lycée Carnot en 1939, il suit en 1942 les cours du soir de la ville de Paris place des Vosges, où M. Darfeuille l'initie au dessin.


Formation et débuts


En décembre 1943, à l'âge de quinze ans, Bernard Buffet passe avec succès le concours à l'entrée de l'École des beaux-arts de Paris et y intègre l'atelier du peintre Eugène Narbonne. Il s'y lie avec ses camarades Maurice Boitel et Louis Vuillermoz.

En 1945, il part travailler seul dans la chambre de bonne de l’appartement familial. En vacances à Saint-Cast-le-Guildo (Bretagne), il peint des tableaux de plage. À l'été 1945, sa mère éprouve des maux de tête et meurt deux mois plus tard d'une tumeur au cerveau. Bernard Buffet, comme elle de tendance depressive, ne s'en remettra jamais[2].

En 1946, il débute au « Salon des moins de trente ans » à la Galerie des beaux-arts avec un autoportrait. L'année suivante il expose L'Homme accoudé au Salon des indépendants.

En décembre de cette année le critique d'art Guy Weelen et Michel Brient organisent sa première exposition particulière, présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris, la peinture Nature morte au poulet.

Malgré son succès, Bernard Buffet, mondain, flirte avec l'alcool et les amphétamines.

En avril 1948, Le Buveur[3] présenté au prix de la jeune peinture organisé par la galerie Drouant-David, 52, rue du Faubourg-Saint-Honoré n'est pas primé, mais le collectionneur d'art contemporain Maurice Girardin qui se rendra acquéreur de dix-sept œuvres de Buffet dans les années 1948 à 1953, défend sa peinture avec une si grande virulence qu'il attire l'attention du marchand d'art Emmanuel David sur le jeune peintre[4].

Quelques jours plus tard, Emmanuel David se rend chez Bernard Buffet, 29, rue des Batignolles[Note 2] et lui propose un contrat d'exclusivité avec sa galerie. David partagera ce contrat avec Maurice Garnier en 1957[5].


Succès


En juin 1948, Buffet concourt avec Deux hommes dans une chambre pour le Prix de la critique (première édition), récemment fondé par Augustin Rumeau et son épouse, propriétaires de la galerie Saint-Placide. Il en sort lauréat ex-aequo avec Bernard Lorjou, de vingt ans son aîné. Le succès est immense[6].

En juillet, une exposition de ses œuvres aura lieu dans cette Galerie. Il expose La Ravaudeuse de filet au Salon d'automne[4], où il fait la connaissance d'André Minaux[7]. Avec ce dernier, Jean Couty et Simone Dat, il rejoint Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Gaston Sébire, Paul Rebeyrolle et Michel Thompson au sein du groupe de L'homme témoin.

En 1949 Pierre Descargues publie Bernard Buffet aux Presses littéraires de France. Un amateur d'art met un pavillon à Garches à sa disposition. Comme loyer, Bernard Buffet lui donne un tableau par trimestre.

La même année, Bernard Buffet épouse Agnès Nanquette (1923-1976), une camarade des Beaux-Arts, dont il divorce l'année suivante. Car en 1950, Bernard Buffet rencontre l'homme d'affaires et mécène français, Pierre Bergé (1930-2017), « dans un café de la rue de la Seine, aujourd'hui disparu [sic], chez Constant[8],[9]. » Pierre Bergé devient son compagnon et gère sa carrière jusqu'à leur rupture en 1958.

En 1952, la Ville de Paris lui décerne le prix Antral doté de cent mille francs.

La montagne Sainte-Victoire vue depuis Fuveau, lieu de résidence de Bernard Buffet de 1956 à 1964.
La montagne Sainte-Victoire vue depuis Fuveau, lieu de résidence de Bernard Buffet de 1956 à 1964.

Rétrospective à la galerie Charpentier


En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon (1903-1989) qui devient son ami.

Il achète la propriété de Manimes à Domont, près de Paris, mais la quittera l'année suivante.

En 1956, il fait l'acquisition du domaine « Château-l'Arc » à Fuveau près d'Aix-en-Provence, qui sera sa résidence principale jusqu’en 1964. La propriété comprend outre l'imposante habitation principale flanquée de tours d'angle, « intermédiaire entre le manoir et la bastide[10] », datant de la première moitié du XVIIe siècle, une chapelle (XVIIe siècle), des communs et un vaste parc avec des pièces d'eau d'où la vue s'étend jusqu'à la montagne Sainte-Victoire.

En 1958 a lieu la première rétrospective de son œuvre à la Galerie Charpentier à Paris. Pierre Bergé publie “Bernard Buffet”.


Bernard Buffet, Pierre Bergé et Annabel Schwob


En mai 1958, le photographe Luc Fournol lui présente la comedienne et chanteuse Annabel Schwob (1928-2005) à Saint-Tropez. C'est le coup de foudre. Commence alors une liaison amoureuse entre Annabel Schwob et Bernard Buffet, qui vient juste de se séparer de Pierre Bergé. Le 12 décembre 1958, Bernard Buffet épouse Annabel Schwob à Ramatuelle. Il a pour témoin son ami, le peintre Jean-Pierre Capron (1921-1997). Le couple adopte trois enfants[11]: Virginie (1962-2012), Danielle (* 1963) et Nicolas (* 1973).

Bernard Buffet peint inlassablement, obsessionnellement, Annabel Schwob ; en 1961, l'une de ses expositions s'intitule « Trente fois Annabel Schwob ». A partir de 1959, Annabel commence a publier des livres avec succès.

Le guitariste gitan Manitas de Plata, en 1968, jouant sur une guitare ornée par Bernard Buffet.
Le guitariste gitan Manitas de Plata, en 1968, jouant sur une guitare ornée par Bernard Buffet.

Années 1960


En 1961, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ destinés à décorer la chapelle du Château l'Arc, sur la commune de Fuveau[12], au Sud-Est d'Aix-en-Provence. Dix ans plus tard, à la demande de monseigneur Pasquale Macchi, secrétaire du pape Paul VI, Bernard Buffet offrira ces tableaux au musée du Vatican où ils sont exposés dans une salle particulière.

En 1964, Maurice Druon (1919-2009) lui consacre une biographie intitulée "Bernard Buffet", publiée chez Hachette. Buffet en écrit lui-même la préface, les images sont de Luc Fournol et les légendes de son épouse. Admirateur prémonitoire, il écrit du peintre: «À y bien regarder, Buffet est un classique, presque un académique, le seul académique important de notre époque, qui a poursuivi d’un pas personnel la route tracée par Monsieur Ingres et par Monsieur Courbet».

La même année, Bernard Buffet achète en Bretagne la villa « La Vallée » à Saint-Cast-le-Guildo où il travaillera jusqu'en 1970.

Élu à l’Académie des beaux-arts le 13 mars 1974 au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet devient le plus jeune académicien[4] jamais élu jusque là. Cependant, lui qui a si vite connu le succès auprès du public, n'est pas aimé par l’élite de son époque. La noirceur de son trait et ses séries à répetition ont séduit les amateurs, mais déplaisent aux intellectuels. La reconnaissance de ses pairs de l’Académie des Beaux-Arts lui apportera enfin celle de l’intelligentsia française.

Bernard Buffet dans son atelier à Tourtour (1989) Photo: Danielle Buffet
Bernard Buffet dans son atelier à Tourtour (1989) Photo: Danielle Buffet

Années 1980 et suivantes


En 1986, Annabel publie D’amour et d’eau fraîche ; la même année sort le livre de Yann Le Pichon Bernard Buffet en deux tomes qui obtient le prix Élie-Faure.

En 1989, Alin Avila publie Bernard Buffet.


Fin de vie


Vers la fin de sa vie, il estompe peu à peu les couleurs dans ses oeuvre, il revient à la noirceur de ses débuts. Le diagnostic tombe en 1998: Il est attteint de la maladie de Parkinson.

Sentant la maladie irremediablement progresser, Bernard Buffet, qui ne vivait que pour peindre, au moins 8 heures par jour, 7 jours sur 7, ne supporte pas la perspective du déclin. Il s'isole dans sa propriété, le Domaine de la Baume près de Tourtour dans le Var, avec son épouse. Il s'y enferme 6 mois dans son atelier et peint de manière compulsive une série de 25 tableaux sur le thème de la mort, des personnages entre écorchés vifs et squelettes en habits Renaissance, grandeur nature, nés d'un coup de pinceau que l'on sent sec, nerveux, peint dans l'urgence. Ce testament graphique terminé, il se met sur la tête un sac en plastique noir sur lequel il avait fait imprimer son nom avec la calligraphie si particulière de son écriture[4] et s'asphyxie, le 4 octobre 1999.

Ses cendres sont dispersées dans le parc du Musée Bernard Buffet à Higashino-Hachibudaira, ville de Nagaizumi au Japon.

Le 20 juin 2007, Vladimir Veličković, qui lui a succédé à l'Académie des beaux-arts, prononce son éloge sous la Coupole.


Décorations



Héritage


Le grand domaine provençal, comprenant un mas du XVIIIe siècle, des cascades et des rivières naturelles, est devenu un hôtel de luxe appartenant au groupe Sibuet (Vogue, août 2014).

En novembre 2007 paraît le 3e et dernier volume de la monographie de Yann Le Pichon, Bernard Buffet, couvrant la période de 1982 à 1999.


Œuvre


Bernard Buffet se revendiquait de peintres tels que David, Géricault ou Courbet[17]. Il a marqué a contrario un dédain, parfois mordant, pour la peinture abstraite[18] et rejette l'impressionnisme[17]. Seuls quelques peintres font exception comme Manet qu'il qualifiera comme ne faisant pas vraiment partie du mouvement impressionniste.

« Je n'ai rien contre la peinture abstraite, mais je me demande pourquoi ceux qui l'aiment tant ne la font pas eux-mêmes. Ce serait aussi bien et leur coûterait moins cher. »

 Bernard Buffet, cité par Michel Droit dans Les Feux du crépuscule.


Salons et autres manifestations collectives



Expositions particulières annuelles à Paris


Dès 1949, des expositions annuelles sont organisées chaque mois de février à la galerie Drouant-David, devenue galerie David et Garnier en 1957 puis galerie Maurice Garnier en 1968, au 6, avenue Matignon à Paris (8e arrondissement). À partir de 1952, ces expositions auront les thèmes suivants :


Expositions en France et à l'étranger


Hormis les expositions annuelles parisiennes, de très nombreuses expositions particulières des œuvres de Bernard Buffet ont eu lieu en France et à l'étranger, notamment à New York, Chicago, Palm Beach (Floride), Montréal, Vancouver, Tokyo, Osaka, Johannesbourg, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Berlin, Varsovie, Bâle, Zurich, Genève, Rome, Venise, Milan, Madrid.


Expositions posthumes



Musée Bernard Buffet


Musée Bernard Buffet (Japon).
Musée Bernard Buffet (Japon).
Entrée du musée Bernard Buffet (Japon).
Entrée du musée Bernard Buffet (Japon).
Plaque apposée sur le musée Bernard Buffet (Japon).
Plaque apposée sur le musée Bernard Buffet (Japon).

Le 25 novembre 1973 est inauguré le musée Bernard Buffet, fondé par Kiichiro Okano (1917-1995), à Higashino, commune de Nagaizumi, préfecture de Shizuoka au Japon. En 1988, l’extension du musée est inaugurée. Les cendres du peintre ont été dispersées dans le jardin de ce musée[28].


Collections permanentes



Œuvres diverses



Illustrations



Décors



Timbres-poste



Sculptures


Sculpture dans les jardins du musée Bernard Buffet (Japon).
Sculpture dans les jardins du musée Bernard Buffet (Japon).

Hommages



Notes et références



Notes


  1. La maison Guenne était située 18, quai de la Loire (Cf. Hélène Minaux, p. 36.)
  2. Bernard Buffet habite encore l'appartement familial de la rue des Batignolles avec son frère, Claude, qui travaille avec leur père à la miroiterie Guenne et deviendra ultérieurement libraire en livres anciens. Simone, la fiancée et future épouse de Claude Buffet, venue vivre avec eux en 1947, y habitait encore en 2012 (Cf. Buffet, Lamy, Fournol, Secrêts d'atelier, p. 204).)
  3. L'exposition au Musée d'art moderne de la Ville de Paris (2012) présente la totalité des œuvres de Buffet réunies par le Dr Girardin.
  4. L'exposition au musée Yves Brayer (du au ) rassemble trois séries de gravures : La Voix humaine, L'Enfer de Dante et Les Jeux de Dames.
  5. La rétrospective 2016/2017 au musée d'art moderne de la Ville de Paris se déroule du au .
  6. L'exposition du musée Estrine (du au ) réunit une vingtaine d'oeuvres peintes de divers genres : portrait, nature morte, paysage...

Références


  1. (en) « Bernard Buffet », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  2. Dominique Gagneux (commissaire de l'exposition « Bernard Buffet. Rétrospective » au musée d'Art moderne de Paris du 14 octobre 2016 au 26 février 2017), interviewé par Anne-Cécile Beaudoin, « Bernard Buffet, l'incompris », supplément de quatre pages au no 3517 de Paris Match, semaine du 13 au 19 octobre 2016.
  3. Le Buveur assis, 1948, peinture à l'huile, Paris, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, sur le site Les Musées de la Ville de Paris parismuseescollections.paris.fr.
  4. Lydia Harambourg, « Bernard Buffet, peintre de la solitude », émission Canal Académie, 22 avril 2012.
  5. Les galeristes qui ont marqué le parcours de Bernard Buffet sur le site bernardbuffet.org.
  6. Hélène Minaux, Minaux 1923- 1986, publibook, 2002, p. 56 (en ligne).
  7. Hélène Minaux, p. 35.
  8. Pierre Bergé, Les jours s’en vont je demeure, Paris, Gallimard, 2003.
  9. Portrait photographique de Bernard Buffet au comptoir du café « chez Constant » 20 rue de Seine, Paris 6e (en ligne) sur le site photo.rmn.fr
  10. Maurice Pezet, Châteaux des Bouches-du-Rhône, Nouvelles éditions latines, 1965, p. 26.
  11. https://www.parismatch.com/Culture/Livres/franoise-sagan-nicolas-buffet-alcool-143654
  12. Château l'Arc
  13. Arrêté du 27 avril 1959.
  14. Décret du 23 décembre 1970, avec une prise de rang du 08 février 1971.
  15. Arrêté du 10 août 1973.
  16. Décret du 29 mars 1993, avec une prise de rang du 08 juin 1993.
  17. « LA MORT DU PEINTRE BERNARD BUFFET », sur L'Humanité, (consulté le )
  18. Michel Droit, Les feux du crépuscule : journal 1968-1969-1970, Paris, Plon, , 255 p. (ISBN 2-259-00257-9), p. 175
  19. Rétrospective organisée à l'occasion de la réalisation, pour l'administration des postes, de la maquette pour un timbre de trois francs intitulé L'Institut et le Pont des arts.
  20. Bernard Buffet, In attesa di Godot, p. 29, Corriere della Sera, 17 maggio 2009
  21. « Bernard Buffet: Return of the 'poser' », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
  22. Buffet, Alexis Jakubowicz, Libération, 14 mars 2009
  23. Article sur l'exposition organisée à la galerie Pascale Froessel, Artistik Rezo, Solène Zores, 2 février 2010.
  24. Bernard Buffet : Actualité, expositions
  25. Voir sur le site du musée.
  26. Voir sur le site du musée d'art moderne de la Ville de Paris mam.paris.fr.
  27. « Bernard Buffet : la collection Pierre Bergé », sur le site du musée Estrine.
  28. « Yves Tanguy, Bernard Buffet, frères ennemis », sur lefigaro.fr
  29. Les deux premières sculptures de Bernard buffet sont exposées au musée Bernard-Buffet au Japon, les deux suivantes dans le square Annabel-et-Bernard-Buffet de Tourtour

Annexes



Bibliographie



Filmographie



Liens externes


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На других языках


[de] Bernard Buffet

Bernard Buffet (* 10. Juli 1928 in Paris; † 4. Oktober 1999 in Tourtour, Provence-Alpes-Côte d’Azur) war ein französischer Grafiker und Maler des Expressionismus. Darüber hinaus arbeitete er auch als Illustrator und Bühnenbildner.

[en] Bernard Buffet

Bernard Buffet (French: [byfɛ]; 10 July 1928 – 4 October 1999) was a French painter, printmaker, and sculptor.

[es] Bernard Buffet

Bernard Buffet (10 de julio de 1928 - 4 de octubre de 1999) fue un pintor francés.
- [fr] Bernard Buffet

[it] Bernard Buffet

Bernard Buffet (Parigi, 10 luglio 1928 – Tourtour, 4 ottobre 1999) è stato un pittore francese, esponente dell'Espressionismo e membro dell'"Anti-Abstract Art Group" denominato "L'homme Témoin"[1].

[ru] Бюффе, Бернар

Бернар Бюффе (фр. Bernard Buffet; 10 июля 1928, Париж — 4 октября 1999, Туртур) — французский художник, широко признанный к двадцати годам за свои работы, несущие хмурое, меланхолическое настроение и отражающие атмосферу, царившую после Второй мировой войны. Известен своим чётко выраженным зарисовочным стилем. Был близок неореалистическим тенденциям, однако критика чаще относила его к мизерабилизму — Бюффе в эти годы был ключевой фигурой данного течения[5].



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