Anne Boleyn à la Tour de Londres (1835), musée Rolin, Autun.
Biographie
Édouard Cibot étudie la peinture dans les ateliers de Pierre-Narcisse Guérin et de François-Édouard Picot à l'École des beaux-arts de Paris, et commence sa carrière au Salon de 1827. Il y exposera régulièrement jusqu'en 1838. Il se spécialise très vite dans la peinture d'Histoire, et reçoit plusieurs commandes pour le château de Versailles. C'est ainsi qu'il s'illustre en tant que peintre historiciste, représentant la veine «troubadour» des peintres romantiques. S'inspirant beaucoup des romans de Walter Scott ou de l'Histoire médiévale anglaise, il réalise notamment Anne Boleyn à la Tour de Londres (1835, musée Rolin à Autun) ou encore les Funérailles de Godefroy de Bouillon. Il exécute un voyage en Italie en 1838 - 1839, qui va bouleverser son art: découvrant les primitifs italiens et les peintres de la Renaissance, il se lance à son retour à Paris dans la réalisation d'œuvres religieuses de style proche des peintures tardives d'Ary Scheffer. On conserve de lui des fresques à l'église Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris, ainsi qu'une toile monumentale, La Charité (1853, musée de Picardie, Amiens). Il réalise également une série sur la vie des peintres, dont Raphaël et Pérugin (1843, musée Anne-de-Beaujeu, Moulins).
Son talent s'exprime aussi dans la réalisation de paysages bucoliques d'une grande fraîcheur, où il allie la précision des coloris à une évocation exceptionnelle des jeux d'ombres et de lumières. On lui doit ainsi, une Vue prise à Bellevue (1852, musée du Louvre, Paris) et L'Idylle. Il peignit également quelques toiles d'actualité, comme La mort du duc de Berry, le , à l'Académie royale de musique.
Œuvres
La mort du duc de Berry, 1829, Paris, musée Carnavalet
Un Trait de la vie de Frédégonde, 1832, Rouen, musée des Beaux-Arts
Les anges déchus, 1833, Omaha (Nebraska), Joslyn Art Museum
Les amours des anges au moment du déluge, 1834, huile sur toile, 200 x 243,5 cm, Brest, musée des beaux-arts de Brest[2]
Jean, comte Rapp, général de division, 1835, Paris, musée de l'Armée
La vision d'Ézechiel, 1877, Dunières, église Saint-Martin
Tête de jeune fille, Lisieux, musée d'art et d'histoire
Le Christ et l'Eternel recevant les bienheureux, L'Agneau s'offrant pour racheter le monde, et Les Vertus théologales, Paris, église Saint-Leu-Saint-Gilles
Bibliographie
Matthieu Pinette, «"Anne de Boleyn" par Edouard Cibot», dans La Revue du Louvre, 1983, 5-6, p.429–430.
Marie Lapalus, Le peintre Edouard Cibot (1799 - 1877), mémoire de maîtrise de l'université de Dijon, 1978.
Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes: [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80p.
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