Fille d'un médecin militaire, elle recevra ainsi que sa sœur une bonne éducation; elles étudieront également le piano et le dessin.
Au cours des années 1860, les deux sœurs, Élodie et Caroline Jacquier, font leurs études au lycée de Lorient et prennent des cours de dessin avec le peintre Ernest Corroller. Ce dernier marquera de son influence la carrière des deux femmes puisqu’elles deviendront artistes peintre à leur tour, connues sous les noms respectifs d'Élodie La Villette et Caroline Espinet (1844-1910)[2].
Le à Lorient, Élodie Jacquier épouse Jules La Rousse La Villette, né en 1834, lieutenant au bataillon d'apprentis fusiliers à Lorient. Elle suivra son mari —qui soutient ses choix artistiques— dans ses changements de garnisons.
En 1865, à Lorient, naît sa première fille, Aimée Marie Marguerite, qui deviendra compositrice, sous le nom de Rita Strohl. La première exposition d'Élodie La Villette a lieu à Paris en 1870. Son mari est fait prisonnier pendant cinq mois en Allemagne pendant la guerre de 1870 et c'est au cours de sa captivité qu'il apprend le violoncelle. En 1872, le couple habite Arras et Élodie La Villette suit les cours de Désiré Dubois[3].
«Élodie La Villette, qui a reçu les conseils de Corot en 1874, réalise des marines sensibles aux effets de lumière rappelant le réalisme de Courbet et la virtuosité de Boudin[4].»
En 1875, Élodie et son mari sont à Douai. Elle fait réaliser son portrait par Charles Demory et reçoit une médaille de 3eclasse au Salon annuel. L'année suivante, son époux est nommé chef de bataillon à Lorient et l'un de ses tableaux est acquis par l'État pour le musée du Luxembourg à Paris.
L'artiste participe à la création de l'Union des femmes peintres et sculpteurs en 1881 sous la présidence d'Hélène Bertaux (1825-1909), puis celle de Virginie Demont-Breton (1859-1935), dont les membres exposent dans un salon annuel réputé[réf.nécessaire].
Elle fait partie de la délégation des artistes françaises présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, dans le Woman's Building[5].
Élodie La Villette reçoit une récompense à l'Exposition universelle de 1889 à Paris. En 1893, sa fille Rita Strohl donne un grand concert au profit de l'œuvre de charité maternelle à Lorient. Son gendre meurt en 1900 et sa sœur Caroline Espinet accueillera les deux filles de Rita Strohl, remariée en 1908.
Élodie La Villette est inhumée au cimetière de Saint-Pierre-Quiberon.
Salons
Salon des artistes français de 1870 à 1914.
Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs[6] de 1882 à 1916.
Salon de la Société des amis des arts de Nancy de 1893 à 1910[7].
Expositions
1991: invitée d'honneur du Salon de la Société lorientaise des beaux-arts, et participe à l'hommage rétrospectif de 2007.
2014: le musée des Beaux-Arts de Morlaix a consacré son exposition d'été aux deux sœurs peintres, Élodie de La Villette et Caroline Espinet[8].
Œuvres dans les collections publiques
Chemin de Bas Fort Blanc, 1885, musée de MorlaixAttribué à Élodie La Villette, Larmor-Plage (1879), œuvre non sourcée, localisation inconnue.
(en)K.L. Nichols, «French Women Painters: 1893 Chicago World's Fair and Exposition» (catalogue en ligne).
Pierre Sanchez, Dictionnaire de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs. Tome 2., Dijon, L'échelle de Jacob, , 1480p. (ISBN978-2-35968-012-6), p.865 à 867.
Archives municipales de Nancy, fonds privé de la Société des amis des arts et des musées (SLAAM), série 18 Z.
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