Une grande partie de son œuvre est inspirée par la Bretagne.
Biographie
Adolphe Beaufrère entre en 1897 à l’École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de Gustave Moreau puis de Fernand Cormon[1]. Outre la peinture, il est particulièrement intéressé par la gravure. Il débute au Salon des artistes français de 1898.
En 1911, une bourse lui permet de voyager en Algérie —où il réside à la villa Abd-el-Tif—, en Italie et en Espagne. Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté dans l’infanterie. Il s’installe définitivement à Larmor-Plage en 1922. Beaufrère utilise essentiellement l’eau-forte et la pointe sèche, tout en faisant quelques planches en gravure sur bois.
En 1949, il illustre Forêt Voisine de Maurice Genevoix[2].
Il collabore au livre Almanach, cahier de vers d'Émile Verhaeren (Société de Saint-Éloy, 1951). Il participe également à la série de livres Châteaux d'Île-de-France d'Ernest de Ganay (Société de Saint-Éloy, 1957) et à Vieilles Abbayes d'Île-de-France de Louis Réau (Société de Saint-Éloy, 1955)[3].
Œuvres dans les collections publiques
Algérie
Alger, musée national des Beaux-Arts:
La Fuite en Égypte, don le l'auteur en 1927;
À la porte de la mosquée;
Colline de la villa Abd-el-Tif;
Village du Hamma.
France
Paris, département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.
Du 2 octobre au 14 novembre 2021 à l’espace culturel Les Coureaux à Larmor-plage.
Récompenses
Prix Abd-el-Tif en 1911.
Grand prix de l’Exposition internationale de la gravure à Los Angeles, 1924.
Prix de la gravure française au Salon des peintres-graveurs français de 1943.
Hommages
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, notamment Clohars-Carnoët, Concarneau, Doëlan, Groix, Larmor-Plage, Lorient, Pont-Aven, Quimperlé et Riec-sur-Belon[5].
Adolphe Beaufrère, «Nos graveurs par eux-mêmes. Adolphe Beaufrère», L'amateur d'estampe et de livres d'art, mai 1934, p. 74-80.
Jean Laran, «Beaufrère», in: Bibliothèque nationale, Département des Estampes, Inventaire du Fonds Français après 1800, tome 1, Paris, 1930.
Yves Peres, « Beaufrère ou la Comédie végétale », Les Cahiers de l'Iroise, , pp.23-27.
Dictionnaire Bénézit, 1976.
Charles-Guy Le Paul, « Beaufrère, le Nabi breton », Bulletin des amis du Musée de Rennes, no2, 1978, pp.101-110.
Daniel Morane, Beaufrère, catalogue raisonné de l'œuvre gravé, Concarneau, 1981.
Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf.Yvon Bourges), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne: 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446p. (ISBN978-2-84346-032-6), p.43. — Notice de Danièle Delouche.
Élizabeth Cazenave, La Villa Abd E Tif. Un demi-siècle de vie artistique en Algérie 1907-1962, Association Abd El Tif, 1998 (ISBN978-2-9509861-1-5).
Élizabeth Cazenave, Les Artistes de l'Algérie, Bernard Giovanangeli Éditeur, 2001 (ISBN978-2-909034-27-0).
Jean-Loup Avril, Mille Bretons, dictionnaire biographique, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2002, (ISBN978-2-914612-10-4).
Pierre Cabane et Gérald Schurr, Dictionnaire des petits maitres de la peinture. 1820-1920, 2003, Les Éditions de l'Amateur (ISBN978-2-85917-378-4).
Léo Kerlo et Jacqueline Duroc, Peintres des Cotes de Bretagne, Tome 5, Douarnenez, Éditions Chasse-Marée, 2007 (ISBN978-2-914208-86-4).
Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319p. (ISBN9782843468216)
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