Fils d'un militaire d'origine nivernaise, Paul Adrien Bouroux voit le jour dans les Ardennes où son père est alors en garnison.
Montrant des aptitudes au dessin et à l'aquarelle, il reçoit des cours dans cette discipline du receveur de l'enregistrement de Fours, où la famille est revenue s'installer, ainsi que de sa mère qui pratique aussi cet art.
Ayant terminé ses études au collège des Barnabites de Gien, il commence une carrière dans les Impôts. Il espère y trouver assez de temps libre pour pratiquer la peinture. Ses débuts à Auxerre sont interrompus par le service militaire, qu'il effectue à Rouen de 1901 à 1902. Il y rencontre des élèves de l'École des beaux-arts de Paris qui le présentent à leur professeur Luc-Olivier Merson. Nommé receveur, il quitte l'atelier de Merson pour prendre son poste à Guillaumes. Il reste en poste pendant un peu plus d'un an et est muté à Grancey-le-Château.
Durant les trois années qui suivent, pendant ses loisirs, il va croquer la campagne aux environs de Fours et d'Avrée où réside sa mère. Il s'initie à la gravure auprès de Jules Piel et de Jules Jacques Puyplat, et découvre les richesses et la vie artistique de Dijon, y rencontrant[2] son maître, Victor-Louis Focillon, qui lui apprend la technique de l'eau-forte.
Paul Adrien Bouroux démissionne de l'Enregistrement en 1906, après d'heureux débuts au Salon de 1905. Il vient à Paris où il retrouve Merson et Focillon. Il expose à Paris au Salon des artistes français et obtient une mention honorable en 1908. Il est domicilié rue Madame, puis rue d'Assas.
Remarqué au Salon de 1909, l'État lui passe commande l'année suivante d'une planche, Le Panthéon et la démolition de la rue d'Ulm. Cette même année il publie à compte d'auteur un album: De Londres à Genève, croquis de voyage à l'eau-forte, soit dix planches.
La Première Guerre mondiale interrompt son activité artistique, il est mobilisé au 213e d'infanterie, puis au 43echasseurs. Il réalise de nombreux croquis sous le drapeau et, en 1916, les présente sous une série de huit eaux-fortes intitulées Au front d'Alsace. Après la guerre il continue à travailler mais voyage également, il se rend notamment avec André Pératé en Italie en 1925. Il est membre de la Société de la gravure originale en noir, et participe à leur Salon en 1922, 1928, 1929. En 1932 il devient sociétaire de la Société de bibliophile de Saint Eloy, avec les graveurs Charles Jouas, André Dauchez et le joailler bibliophile Henri Vever. Il s'installe au no2 rue Dupleix à Paris, dans le même immeuble que Maurice Victor Achener. Vers 1947 des problèmes de santé affectent sa vue, il continue cependant à graver jusqu'en 1964.
Le musée d'Arras lui a consacré une exposition en 1968.
Œuvres
Estampes
1905: La Forge, effet du soir, eau-forte, Salon de 1905
1907: Jardin du presbytère à Grancey, eau-forte, Salon de 1907
1908: Les oies du Moulin(Morvan), eau-forte, mention honorable au Salon de 1908
1909: Lisière de bois à Avrée, (Morvan) eau-forte, Salon de 1909
1910: De Londres à Genève dix planches à l'eau-forte et au vernis mou, rehaussées de couleurs à la poupée, in-folio tirées à cent cinquante exemplaires dont dix avant aciérage et signés par l'artiste
1910: Le Panthéon et la démolition de la rue d'Ulm, commande de l'État
1910: Le Pont de la Tour de Londres, eau-forte, première planche publiée dans la Gazette
1918: Église Sainte Walburge, revue l'Art ancien et moderne
Ouvrages illustrés par Bouroux
Fribourg, ville d'art, texte de Joachim Joseph Berthier, Paris, 1912; in-folio 34 x 49 cm avec 50 dessins à la plume dans le texte, eaux-fortes tirées par l'imprimerie Alfred Porcabeuf à Paris.
Au front d'Alsace, Paris au Nouvel Essor, 1916
Sienne, André Pératé, Paris, Fontemoing, 1918.
De la Mer aux Vosges, Franc-Nohain, Paris, de Boccard, 1921.
La Trappe d'Igny - retraite de J.K. Huysmans, en collaboration avec René Dumesnil, Paris, Éditions Albert Morancé, 1922 (bois)
En Flandre Maritime de Henri Cochin, Paris, Morancé, 1923.
Colette Baudoche de Maurice Barrès, Paris, chez l'artiste, 1928.
Assise, André Pératé, Paris, Morancé, 1925.
L'Oblat de J.K. Huysmans, Paris, chez l'artiste 1930.
Commandant Michelin dans Présents 1914-1918, Unions Latines d'éditions, 1932, p.94.
Sur les chemins de la victoire de Maxime de Sars, Paris, chez l'artiste, 1934.
Collection «Châteaux D'Île-de-France» d'Ernest de Ganay, Société de Saint Eloy, 1957
Il illustre des textes du critique Henri Cochin membre des Ateliers d'Art Sacré, de René Dumesnil, du critique d'art et écrivain Joris-Karl Huysmans, de Franc-Nohain (1872-1934)
Salons
1905: Salon des artistes français avec La Forge, effet du soir
1907: Salon des artistes français: Jardin du presbytère de Grancey
1908: Salon des artistes français: Les oies du moulin, paysage du Morvan, mention honorable.
1909: Salon des artistes français: Lisière de bois à Avrée (Morvan), vues d'Annecy, de la Suisse (Morat, Genève, Vaud), d'Angleterre (Hampshire, Londres)
1912: Salon de la gravure originale en noire: La rue Mouffetard, épreuve acquise par l'État.
Expositions
1913: galerie La Boétie, exposition des peintres de Versailles et des peintres du Paris modernes.
1913: galerie Reitliger, VIe Salon de la Gravure originale en noir.
Galerie André, rue des Saints-Pères, avec Robert Louis Antral, Auguste Brouet, Hermine David, Charles-Jean Hallo et Jules Émile Zingg.
Récompenses
1908: mention honorable au Salon des artistes français pour une eau-forte, Les Oies du Moulin (Morvan)
1908: médaille de 1reclasse au Salon des artistes français
1929: médaille d'or au Salon des artistes français
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