André Allar est le fils de Benoît David César Allar, ouvrier de l’arsenal de Toulon, et d’une couturière, Hélène Talon. Le père d'André Allar avait hérité du château du Castellet et l’avait offert à la commune[1]. Son frère aîné, le futur architecte Gaudensi Allar, travaille d’abord à l’arsenal puis s’embauche en 1855 comme mousse sur un navire. De retour, Gaudensi est employé dans une imprimerie où il fera admettre son frère André comme apprenti en 1857. André Allar sculpte des vieux plombs de l’imprimerie[1]. Ses dispositions pour la gravure et la sculpture sont vite remarquées, et il est embauché dans une entreprise de sculpture à Toulon. Sa mère le confie à son frère, M.Talon, qui travaille à la nouvelle cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille.
André Allar et son frère Gaudensi sont admis à l’École des Beaux-Arts de Marseille. Gaudensi travaille avec Henri-Jacques Espérandieu et décide d’envoyer son frère André à Paris pour se perfectionner dans la sculpture. André Allar sera élève à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Eugène Guillaume, d'Antoine Laurent Dantan et de Jules Cavelier. Il obtient le grand prix de Rome en sculpture de 1869. Il visite la Toscane, l’Ombrie, Florence et Anzio.
Travailleur acharné, son talent est apprécié, et de grands collectionneurs et amateurs d’art font appel à lui. Par décret du André Allar est promu officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur[2]. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts, section sculpture, au fauteuil de Eugène Guillaume, le [3]. Le il est reçu membre correspondant à l'académie de Marseille[4].
Il meurt à Toulon le en tombant accidentellement d’un échafaudage[1], et est inhumé au cimetière central.
Hommage
La Ville de Marseille a donné son nom à une rue du 15earrondissement de la ville[1].
Œuvres dans les collections publiques
France
Bordeaux, musée d'Aquitaine, façade: La Ville de Bordeaux, 1884, bas-relief.
Domrémy-la-Pucelle, parvis de la basilique du Bois-Chenu: Jeanne et ses voix, 1894.
Guise: Monument aux Morts, 1923, statue de la Ville de Guise protégeant ses enfants.
La Seyne-sur-Mer, église Notre-Dame-du-Bon-Voyage: Saint Paul, statue en bois.
Lisieux, jardin public de l’hôtel de ville: La Mort d’Alceste, 1881, inspirée par la mort de sa femme[5].
galerie du palais Longchamp: Buste de Franz Mayor de Montricher.
place Castellane: Fontaine Cantini, 1911, en collaboration avec Jules Cantini[8].
place Estrangin-Pastré: Fontaine Estrangin, 1890, représentant Mercure enfant et une sirène tenant une corne d’abondance, allégories de la Richesse du Commerce.
Nice, jardin Albert-Ier: Monument du Centenaire, 1896, commémorant le premier rattachement de Nice à la France. La statue sommitale en bronze représente une Victoire ailée prêtant serment de fidélité à la France, et le groupe en marbre figure une allégorie de Nice se donnant à la France.
Joseph Fournier, Auguste Rampal et Étienne Martin, Deux siècles d'histoire académique (1726-1926): Notice publiée à l'occasion du bi-centenaire de l'Académie, Marseille, Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Marseille, , 215p. (BNF33232765), p.175.
Paul Masson (dir.), Adrien Combes, Édouard Heckel, Émile Ripert, Ferdinand Servianet al., Les Bouches du Rhône: encyclopédie départementale, t.VI: La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877p., chap.XI («Appendice-Les monuments»), p.798.
Paul Masson (dir.), Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Marseille, Archives départementales, 17 volumes, 1913 à 1937.
Régine Allar, «La dynastie des Allar», Revue Marseille, no130, 1982, p.138-143.
Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille: mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441p., 32 × 22 cm (ISBN978-2-86276-195-4, OCLC21443673, BNF35056428).
Marie-Paule Vial (dir.), Bruno Wuillequiey, Denise Jasmin, Luc Georget, Bénédicte Ottinger, Gilles Milhière, Régis Bertrand et al., Marseille au XIXesiècle, rêves et triomphes: Musées de Marseille (16 novembre 1991-15 février 1992), Marseille, Musées de Marseille, , 441p. (ISBN978-2-7118-2487-8, BNF35487106).
Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368p., 24 × 17 cm (ISBN978-2-7449-0254-3, OCLC52159149, BNF37715787).
André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1reéd. 1986), 473p. (ISBN978-2-86276-441-2, OCLC920790818, BNF40961988), p.11.
Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll.«Format no71», , 559p. (ISBN978-2-7355-0780-1, OCLC828238758, BNF43504839), p.37-44.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии