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Antonio de La Gandara, né Antoine Henri Pierre de La Gandara le à Paris[2] et mort dans la même ville le est un peintre, graveur, lithographe, dessinateur et pastelliste français.

Antonio de la Gandara
Antonio de La Gandara, Autoportrait[1],
Bruxelles, collection particulière.
Naissance

Paris
Décès
(à 55 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance
Antoine Henri Pierre de La Gandara
Nationalité
 Français
Activité
Peintre, dessinateur, pastelliste, graveur et lithographe
Formation
École des beaux-arts de Paris
Maître
Élève
Influencé par
Distinctions
Ordre d'Isabelle la Catholique
Ordre national de la Légion d'honneur

Biographie


Samuel M. Roosevelt (en), Portrait d'Antonio de La Gandara (Salon de 1906), localisation inconnue.
Samuel M. Roosevelt (en), Portrait d'Antonio de La Gandara (Salon de 1906), localisation inconnue.

Antonio de La Gandara, dont le père était espagnol originaire de San Luis Potosí au Mexique et la mère française, éduquée en Angleterre, est influencé par les trois cultures. En , lorsqu'il est admis à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est élève d'Alexandre Cabanel, l'assiduité de son travail attire l'intérêt du prestigieux Jean-Léon Gérôme.

On le retrouve proche de Rodolphe Salis, fondateur du cabaret Le Chat Noir, et contribuant au Salon des incohérents. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec Henri Rivière, Émile Goudeau, Alexandre Steinlen, Caran d'Ache et Adolphe Willette.

Il expose pour la première fois au Salon des artistes français de 1882. L'année 1884 lui accorde la mention honorable du jury du Salon pour son Portrait de saint Sébastien. En 1885, peu fortuné et toujours inconnu, La Gandara rencontre le comte Robert de Montesquiou, dont il fait un portrait[3] qui plaît au mécène, pourtant exigeant. Celui-ci le présente à quelques amis, parmi lesquels la comtesse Jean de Montebello, dont il reproduit l'image gracieuse vêtue de mousseline blanche, la taille petite, la tête couverte d'un chapeau qu'une main légère semble protéger du vent. Puis la baronne Adolphe de Rothschild, la comtesse Greffulhe, Anna de Noailles, ainsi que Virginie Gautreau, le modèle du tableau Madame X de Sargent, s'intéressent à lui.

La Gandara côtoie Edmond de Goncourt dont il fréquente le « Grenier »  Anatole France, Alphonse Daudet, Mécislas Golberg, Jean Moréas  et d'autres auteurs menant une vie moins conventionnelle : Paul Verlaine, Jean Lorrain et Colette.

Il fréquente aussi des musiciens comme Reynaldo Hahn, Paderewski, Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré, mais aussi la grande-duchesse de Mecklembourg, le prince Edmond de Polignac, Leconte de Lisle, le prince de Sagan, Jean-Joseph Carriès, Sarah Bernhardt, Romaine Brooks, et tant d'autres personnages célèbres ou moins connus de cette époque riche en création artistique.

Vers 1900, Antonio de La Gandara est au sommet de sa gloire, recherché en Europe et aux États-Unis, où il expose, et en Argentine. Émile Verhaeren le dit influencé par Chardin, et Whistler par lui-même. Le Larousse mensuel illustré d' le rapproche de Zurbarán et de Vélasquez. D'autres croient reconnaître dans sa technique le reflet de son admiration pour Goya. William B. Denmore du Metropolitan Magazine, au contraire, insiste sur l'individualité de son style.

Il se fait des ennemis parmi ses rivaux jaloux ou, selon la rumeur[réf. nécessaire], les maris dépités. On le voit souvent en compagnie de l'actrice Polaire, de l'épouse de Gabriele D'Annunzio, de Liane de Pougy, ou d'Ida Rubinstein.

Peu à peu la critique souligne son attachement à la mode du jour  il collabore notamment à Gazette du bon ton. Il devient président de l'Association des peintres costumiers de la mode où le rejoignent notamment René Préjelan, Adolphe Willette et Albert Guillaume. Pendant ce temps, un autre peintre du Tout-Paris comme Giovanni Boldini fait preuve de plus de nervosité, et d'autres artistes comme le jeune Pablo Picasso expérimentent.

Plaque commémorative au 22, rue Monsieur-le-Prince à Paris.
Plaque commémorative au 22, rue Monsieur-le-Prince à Paris.

Pourtant, la renommée est loin de l'abandonner. La Gazette des beaux-arts estime, en 1910, que « M. de La Gandara atteint cette année la perfection que son art peut donner ». Le Figaro illustré lui fait l'honneur de sa première page. Le journal de la Buffalo Fine Arts Academy le décrit comme l'un des peintres contemporains les plus recherchés et les plus remarquables. L'Écho de Paris qualifie son portrait d'Ida Rubinstein de « rare et parfait ».

Vient la Première Guerre mondiale. Des amis lui écrivent du front, racontant les horreurs des tranchées. La Gandara se montre généreux envers les œuvres de soutien aux combattants et à leurs familles.

Mais le , son ami André Rouveyre annonce sa mort à Serge de Diaghilev, Michel Fokine, Tamara Karsavina, Picasso et Marcelle Meyer. Celui qui avait été surnommé le « peintre-gentilhomme » [4] meurt d'un infarctus dans son atelier du 22, rue Monsieur-le-Prince. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (19e division)[5].


Œuvres


Les tableaux les plus réputés de cet artiste sont ses portraits mondains, comme celui, en pied, de la danseuse et mécène Ida Rubinstein (1913), des vues de Paris et des natures mortes.

Il est l'auteur de quelques œuvres inhabituelles, comme quatre Don Quichotte et La Belle et la Bête, mais aussi de lithographies d'une grande délicatesse qu'il produisit vers 1895 et 1896 et qui attirèrent l'attention du public lors des expositions Art nouveau chez Bing.

La Gandara illustra quelques ouvrages littéraires dont Les Danaïdes de Camille Mauclair, l'Aiglon d'Edmond Rostand, et une rare édition des Chauves-souris (1892) du poète Robert de Montesquiou[6].

Plusieurs ouvrages font figurer en frontispice des portraits de Rouveyre, Jean Moréas, Achille Segard

Il exposa à Bruxelles, New York, Boston, Saragosse, Barcelone, Munich, Berlin et Dresde, villes où la critique souligna les qualités de ce peintre qui refusait de se plier aux courants artistiques à la mode de son temps. Mais de son temps il fut un témoin exceptionnel. Un acteur, aussi, pour Edmond de Goncourt, Jean Lorrain, Marcel Proust, André Rouveyre, Guillaume Apollinaire, ou pour le comte de Montesquiou qui le citent[réf. nécessaire] dans leurs œuvres.


Postérité


Un roman historique lui est consacré : Intrigues parisiennes de la Belle Époque. Le drame d'Antonio de La Gandara (Éditions L'Harmattan, 2016).

En , le musée Lambinet à Versailles organise une importante rétrospective regroupant plus de cent œuvres du peintre et de nombreux documents et objets[8].


Notes et références


  1. Antonio de la Gandara dans le site (it) Marcel Proust.
  2. Archives de l'état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 9/2989/1861, Texte en ligne (consulté le 12 mars 2014).
  3. Portrait de Robert de Montesquiou, musée des Beaux-Arts de Tours.
  4. Journal des Goncourt.
  5. Registre journalier d'inhumation, , no 2156, p. 18.
  6. L'exemplaire d'Edmond de Goncourt, orné en couverture du portrait de profil de l'auteur par l'artiste et relié par Pierson, est passé en vente à Paris à l'hôtel Drouot le (La Gazette Drouot, no 33, , p. 90).
  7. Portrait de Mlle Ida Rubinstein, danseuse, notice de la RMN.
  8. Xavier Mathieu, Antonio de La Gandara Gentilhomme-Peintre de la Belle Époque 1861-1917, Éditions Gourcuff-Gradenigo, 2018.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Antonio de la Gandara

Antonio de la Gandara (* 16. Dezember 1861 in Paris; † 30. Juni 1917 ebenda) war ein französischer Maler und Zeichner. Mit seinen Porträts und seinen Bildern von Paris' Brücken, Parks und Straßen gilt er als einer der größten Maler der Belle Époque. Schon früh wurde Gandara einer der Lieblingsmaler der Pariser Elite, was die Abbildung seiner Gemälde auf dem Cover des modischen Le Figaro-Magazins zeigt.

[en] Antonio de La Gándara

Antonio de La Gándara (16 December 1861 – 30 June 1917) was a French painter, pastellist and draughtsman. La Gándara was born in Paris, France, but his father was of Spanish ancestry, born in San Luis Potosí, Mexico, and his mother was from England. La Gándara's talent was strongly influenced by both cultures. At only 15 years of age, La Gándara was admitted as a student of Jean-Léon Gérôme and Cabanel at the École des Beaux-Arts. Soon, he was recognized by the jury of the 1883 Salon des Champs-Élysées, who singled out the first work he ever exhibited: a portrait of Saint Sebastian.

[es] Antonio de la Gándara

Antonio de la Gándara (París, 16 de diciembre de 1861 – ibídem, 30 de junio de 1917) fue un pintor, pastelista y dibujante francés.
- [fr] Antonio de La Gandara

[it] Antonio de la Gandara

Antonio de la Gandara (Parigi, 16 dicembre 1861 – Parigi, 30 giugno 1917) è stato un pittore e disegnatore francese. Fu soprannominato il pittore gentiluomo.

[ru] Гандара, Антонио де ла

Антóнио де ла Гáндара (фр. Antonio de la Gándara; 16 декабря 1861, Париж — 30 июня 1917, там же) — испано-французский художник.



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