Georges-Charles Dufresne, dit Charles Dufresne, est un peintre, graveur, sculpteur et décorateur français né à Millemont le et mort à La Seyne-sur-Mer le .
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Noyon, 1917, Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine.
Charles Dufresne est issu d'une famille de marins et pêcheurs de Granville et des îles Chausey. Il abandonne sa scolarité en 1887 et fait un apprentissage chez un graveur. Il reçoit une formation académique à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de gravure en médailles d'Hubert Ponscarme, puis devient l'assistant du médailleur et sculpteur Alexandre Charpentier.
Plus attiré par la peinture, il se met à peindre au pastel des scènes parisiennes de café-concert, de cirques et de guinguette un peu dans l'esprit de Toulouse-Lautrec. Certaines de ces œuvres sont conservées à Paris au musée Carnavalet. Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts dont il devient sociétaire en 1903, et se lie alors d'amitié avec André Dunoyer de Segonzac, Jean Frélaut, Charles Despiau.
En 1903, il devient très ami avec un jeune graveur américain Herbert Lespinasse qu'il accompagne en Italie lors d'un long voyage. Durant ce séjour qui les mène de la Toscane à Paestum, ils passent quelques jours à la villa Médicis à Rome[1]. Durant l'été 1908, il est invité par Jean Frélaut en Bretagne et rencontre Henry de Waroquier.
En 1910, il concourt avec un pastel au Prix Abd-el-Tif, qu´il remporte. Il réside alors durant deux années à la villa Abd-el-Tif à Alger, où il commence à abandonner le pastel pour la peinture à l'huile. De retour à Paris en 1912 dans son atelier de l'île Saint-Louis, il peint dans des couleurs luxuriantes des scènes orientales issues de son imagination et de ses souvenirs. Juste avant la Première Guerre mondiale, il est influencé par certaines écoles nouvelles, ses formes se simplifient ses couleurs deviendront plus sombres.
Entre 1918 et 1921, il peint beaucoup de portraits, de paysages de Normandie et des natures mortes. En 1921, Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris, lui commande les décors du ballet Antar. En 1923, il est l'un des cofondateurs du Salon des Tuileries.
C'est entre 1921 et 1923 que ses amis Louis Süe et André Mare , créateurs de la Compagnie des arts français, lui commandent des cartons de tapisseries sur le thème de «Paul et Virginie ». Destiné à recouvrir des sièges d'un mobilier de salon, le tissage est fastidieux et coûteux, tant ses compositions révolutionnent la tapisserie traditionnelle. Le collectionneur Charles Pacquement tombera sous le charme du canapé et commandera la réalisation complète de l'ensemble qui sera présenté à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, où il remporte un vif succès.
C'est à cette époque qu'il installe son atelier et sa famille au 13 de la Villa Brune, charmante cité d'artistes ou il est voisin notamment de Alexander Calder et Henri Laurens.
Il enseigne à l'Académie scandinave à des peintres comme Maria Elena Vieira da Silva ou Jacques Despierre.
À partir de 1930, ses couleurs deviennent définitivement chatoyantes et il peint alors des scènes religieuses, mythologiques, de chasses aux fauves, ou encore de plage.
En 1936, Guillaume Janneau, directeur du Mobilier national, le charge de composer des cartons de tapisserie pour un mobilier de Rollin sur le thème de La Plage ou les Plaisirs de l'été. Ce canapé est aujourd'hui déposé au Conseil constitutionnel.
La même année, afin de préparer l'exposition universelle de 1937, il est chargé de la décoration de deux panneaux dans le grand foyer du palais de Chaillot, et réalise également deux paravents sur le thème des amazones intégrés dans «une ambassade française» de Louis Sue, sur le stand du pavillon des artistes décorateurs[2]. Pour sa dernière commande de l'État en 1938, il peint cinq grandes peintures murales [3] pour l'amphithéâtre de la faculté de pharmacie de Paris qu'il termine juste avant de mourir à La Seyne-sur-Mer.
La Biennale de Venise lui rend hommage en 1938 en lui consacrant une salle entière.
Expositions
Patio à Alger (1912-1913), Paris, musée national d'Art moderne.
1905: Paris, Salon de la Société des artistes indépendants
1922: Paris, galerie Barbazanges
1923: Paris, Salon des Tuileries
1929: États-Unis, Cambridge, Fogg Art Museum, « French Paintings of the 19th and 20th Centuries »
1930: Paris, galerie Georges Petit, « 100 ans de Peinture Française »
1971: États-Unis, New York, Hirschl & Adler Galleries, « Charles Dufresne, A Retrospective Exhibition »
1972: Suisse, Lausanne, galerie Paul Valloton, « Exposition rétrospective Charles Dufresne »
1975: Paris, galerie René Drouet, « Hommage à Dufresne »
1987: Paris, musée d'art moderne de la ville, « L'art indépendant »
1987-1988: Troyes, musée d'art moderne, « Charles Dufresne, rétrospective »
1988: Granville, musée d'art moderne Richard Anacréon, « Charles Dufresne, Hommage de son pays d'origine »
1994: Paris, Bibliothèque nationale, « Charles Dufresne: L'œuvre gravé »
2000: Paris, galerie Zlotowski, « Charles Dufresne »
2001: Paris, galerie Claude Guillemot "Charles Dufresne, œuvres sur papier"
2009: Paris, galerie des Gobelins, Mobilier national, « Élégance et Modernité: 1908-1958 », Canapé Les Plaisirs de la Plage, cartons de tapisserie de Charles Dufresne sur un mobilier de Rollin
2012: Saint-Tropez, musée de l'Annonciade, « Charles Dufresne, un rêve oriental »
2012: Metz, Centre Pompidou, « 1917 », trois œuvres des collections nationales datées de 1917
2014: Saint-Tropez, musée de l'Annonciade, « La couleur sous la lumière de l'Orient: de Delacroix à Matisse »
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