Emmanuel Bellini, né le à Monaco, qui vécut successivement à Spéracèdes (1951-1952) et à Cannes (à partir de 1953), et mort le à Saint-Laurent-du-Var[1], est un artiste peintre, dessinateur et lithographe figuratif français. Il fut également architecte jusqu'en 1977.
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Emmanuel Bellini
Naissance
Monaco
Décès
(à 85 ans) Saint-Laurent-du-Var
Nom de naissance
Emmanuel Jean Antoine Bellini
Nationalité
Française
Activités
artiste peintre, dessinateur, lithographe
Autres activités
architecte jusqu'en 1977
Mouvement
art figuratif
Distinctions
Officier de l'Ordre de Saint-Charles, Officier de l'Ordre du Mérite culturel de Monaco
Emmanuel Bellini naît au n°8 de la rue Plati à Monaco, son père, Antoine, ancien champion international de gymnastique, étant ajusteur mécanicien à l'Usine électrique de la ville et sa mère, Louise, étant brodeuse[2]. Après une scolarité effectuée à l'école des Frères, il est élève en 1919 de l'École de dessin du Rocher (rebaptisée depuis École supérieure d'arts plastiques de la ville de Monaco) où son maître, le professeur Colombo, lui apprend la ronde-bosse au fusain et l'autorise à travailler l'aquarelle[2], et dont il sort breveté en 1922[3]. Il entre au cabinet de l'architecte Charles Dalmas, qui réalisera entre autres le Palais de la Méditerranée à Nice, réalisant simultanément des dessins humoristiques et caricaturaux, qu'il signe "Mène" (surnom qui lui est alors donné au sein de sa famille), pour la presse régionale[3]. Il s'établit en tant qu'architecte à Sainte-Maxime (Var) puis, épousant Marie-Thérèse Gallo en 1928, à Cannes en 1929. Peintre autodidacte encouragé dans cette vocation par Cyril Constantin[2], il réalise sa première toile en 1948. En 1949, il expose à Cannes dans le hall de la compagnie Grosso. Les peintres Louis Pastour et Jean-Gabriel Domergue le couvriront d'éloges. Ses huiles et ses nombreuses aquarelles ont des couleurs intenses dont les tonalités ont des accents de fauvisme et d'impressionnisme.
Emmanuel Bellini est prolifique: pas loin de 40 thèmes abordés au cours de ses cinquante années de créations. Un thème fétiche: la carriole ou la calèche, son emblème, souvenir de son enfance lorsqu'il soignait les chevaux le soir après leur journée de labeur.
Ensuite, les clowns, le cirque, les fleurs, les éléments d'architecture, les dômes, Venise la rouge, Paris, Nantes, Monaco, la Révolution française, Eugenio Lucas Velázquez, les paysages oniriques, et bien d'autres, le tout resitué à la Belle Époque.
Pour son 80eanniversaire, le prince Rainier de Monaco lui offre une exposition au Sporting d'Hiver. Elle sera l'occasion de présenter une série sur le Cirque, passion commune du peintre et du Prince, ainsi qu'une variation sur Velázquez.
Œuvres
Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix de Castagniers.Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence.
Ouvrages d'architecture
Littoral de San-Peïre-sur-Mer, Les Issambres, 1928[2].
Marché Forville (avec Henri Bret), Cannes, 1929-1932.
Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix de Castagniers, restauration du monastère[2].
Maison dite mas Ytou, classée monument historique, n°63, boulevard Alexandre III, Cannes, 1940.
Maison dite villa Clairmont ou villa de Lorière, aujourd'hui immeuble Le Balmoral, n°13bis, chemin Saint-Nicolas, Cannes, 1945.
Auberge des Quatre-Valets, Aix-les-Bains, 1948-1949.
Maison dite Pierre Longue, classée monument historique, Cannes, vers 1950.
Maison du comédien Michel Simon, La Ciotat, vers 1950[2]
Maison dite Ma Mimoune, n°6, avenue Beauregard, Cannes, vers 1950[4].
Maison dite La Désirade, Cannes, après 1950.
Maison dite villa Mariza, n°24, avenue du Docteur-Raymond-Picaud (2e maison), après 1950.
Maison dite Le Crépuscule, n°41, boulevard Montfleury (2e maison), Cannes, vers 1955[5].
Maison dite La Ranguine, n°8 de l'avenue Saissy, Cannes, 1970.
Fresques murales
Chapelle Notre-Dame de l'Ormeau, Seillans (Var), 1956.
Casino du Palm Beach, Cannes, 1969.
Décors de théâtre
La marche à la crèche, conte de Noël de Francis Gag, Théâtre niçois de Francis Gag, 1964.
Les trois mousquetaires, de Francis Lopez, avec Maria Candido, Maurice Baquet, Jean-Marie Proslier et Jacques Chazot, costumes de Loris Azzaro, Théâtre du Châtelet, Paris, 1974.
Fiesta, de Francis Lopez, avec Franck Villano et Maria Candido, Théâtre Mogador, Paris, 1975.
Contributions bibliophiliques
Francis Gag (préface de Barthélémy Taladoire), illustrations d'Emmanuel Bellini, Théâtre nicois, Éditions Tiranty, Nice, 1970.
«Les tableaux de Bellini sont chargés de couleurs, lancées violemment sur la toile, d'une pâte poisse. Ils donnent un choc visuel. Le peintre les a, pour la plupart, traités au couteau, refusant les subtilités de la brosse. Ses toiles sont plus sensibles parce que Bellini est un architecte vivant et travaillant à Cannes... Telle que, sa peinture est sincère, gaie, colorée et instinctive.» - Connaissance des arts[12]
«Il y a un "rouge Bellini" comme il est un "jaune soleil" qui lui appartient. Mais ce que j'aime en lui, c'est qu'il peint comme il respire, profondément, en homme au torse large, aux poumons sans emphysème. Il campe ses paysages, ses bonshommes et leur donne leur couleur qui est sa couleur, mais aussi il nous les restitue, grâce au trait choisi par lui, tels qu'il les a vus, bien sûr, mais aussi tels que dorénavant nous serons non pas obligés mais heureux de les voir.» - Paul Vialar[2]
«Vous avez la joie de vivre au bout de votre pinceau.» - Henri Troyat[2]
«Bellini aime restituer l'ambiance d'une Belle Époque, qu'il n'a évidemment pas connue, dans des toiles agréablement décoratives aux mises en page "harmonieusement assonancées qui allient l'organisation à la souplesse", selon le mot de Maximilien Gauthier. Dans sa première période, il a utilisé une technique particulière de points en relief, "les perlés", qui couvrent toute la surface de la toile.» - Gérald Schurr[13]
Musées et collections publiques
Musée-chapelle Bellini, Cannes.
Hôtel des Anges (ancien hôtel de ville), Le Cannet, La joie de vivre, cinq œuvres.
Jean Bresson (préface de Paul Vialar), Emmanuel Bellini: I. L'homme - II. L'œuvre, Ateliers du Bois des Dons, 1979.
« Patrimoine: Emmanuel Bellini, une vie de toutes les couleurs », Monaco, vivre ma ville - Magazine d'information de la Mairie de Monaco, n°47, janvier-mars 2016.
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