1972: L’École de Barbizon et le paysage français au XIXesiècle
1995: Sept jours avec la peinture
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Il est surtout connu pour avoir organisé le Manifeste de l'homme témoin et défendu un retour à la figuration en peinture[2].
Biographie
Jean Bouret naît dans le 14earrondissement de Paris. Après des études à l'École normale d'instituteurs d'Évreux, à la faculté des lettres de Paris et à l'École pratique des hautes études, section ethnologie, il se marie en 1935 à Bagneux, et devient professeur au collège de Gisors où il enseigne de 1936 à 1940. Entré au Parti communiste à une date inconnue, engagé dans les Brigades internationales, il revient d'Espagne gravement blessé[3]. En 1941, il est attaché à l'Institut d'ethnologie et participe aux actions de l'un des premiers réseaux de Résistance, le Groupe du musée de l'Homme[3].
En 1946 et 1947, il dirige la revue Regards, organe du Parti communiste. Il quitte le Parti en 1948[3] et, en 1949, il est reçu membre de l'Association internationale des critiques d'art, émanation de l'Unesco. L'année suivante, il devient rédacteur à Arts et, en 1952, à Marco Polo, revue du Club français du livre. Il exerce ce dernier emploi jusqu'en 1957 et le précédent jusqu'en 1960. Il tient parallèlement la chronique des arts, de 1952 à 1956 à Franc-Tireur, ex-organe des MUR, et à partir de 1958 aux Lettres françaises jusqu'en 1972 et aux Nouvelles littéraires jusqu'à sa mort.
Il est également chargé du commissariat des biennales de Venise et de Lubiana et il organise plusieurs expositions d'art contemporain.
Jean Bouret est mort à Paris, à l'hôpital Laennec, le .
L'œuvre
Après la guerre, Bouret se signale comme un des principaux acteurs de la polémique lancée par le premier Manifeste de l'homme témoin. Avec Bernard Lorjou, il est l'organisateur d'une exposition qui, le , réunit galerie du Bac, aux côtés de Lorjou et de sa compagne Yvonne Mottet, les peintres de la Ruche: Michel de Gallard, Paul Rebeyrolle et Michel Thompson. À cette occasion, Bouret, en prônant un retour à la figuration, incite les peintres à rompre avec les tendances de l'art contemporain. Un groupe de «l'homme témoin» se constitue alors, fondateur du mouvement connu par la suite sous le nom de «jeune peinture».
Jean Bouret a défendu les peintres de l'École de Paris. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages sur la peinture, parmi lesquels des livres consacrés à Picasso, Toulouse-Lautrec, Degas, Bonnard ou le douanier Rousseau. Il a collaboré avec Léopold Senghor, Lars Bo et de nombreux artistes (Raymond Moisset, par exemple). En 1964, Jean Bouret a publié un nouveau manifeste, intitulé Les pieds dans le plat!, en préface à la partie du catalogue du Salon Comparaisons consacrée à Maurice Boitel et au groupe d'artistes figuratifs invités par ce peintre[4].
Prix
1973: prix Charles-Blanc de l’Académie française, pour son ouvrage sur L’École de Barbizon et le paysage français au XIXesiècle
Publications
Ouvrages
1944: Desnoyer: Dessins, Paris, Galerie Guiot 4 rue Volney, le 25 octobre 1944, .
1947: Suzanne Valadon, Paris, O. Pétridès, (avec le fac-similé du manuscrit d'un poème de Maurice Utrillo dédié à sa mère).
1950: Pablo Picasso: Dessins, Paris, éditions des deux Mondes, coll.«Dessins des grands maîtres» (no2), , 96p. (OCLC494462462).
1972: L’École de Barbizon et le Paysage français au XIXesiècle, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 272p. (OCLC635710914), iconographie et appendices par Joan Rosselet.
1976: Bardone, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 192p. (OCLC419625755).
1976: Genis, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 190p. (OCLC468957293, BNF37685756).
1977: André Minaux - Peintures, Monaco, éditions André Sauret, .
Sous le pseudonyme de Bifrons:
1965: 200 recettes secrètes de la cuisine française, Stock, (OCLC459552944).
Articles de presse
1953: «Léon Schwarz-Abrys: Du cloutisme à la peinture au couteau», Samedi Soir,.
1995: Lydia Harambourg (éd.) (préf.Pierre Daix), Sept jours avec la peinture (recueil d'articles de Jean Bouret parus dans Les Lettres françaises et dans Les Nouvelles littéraires), Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, coll.«Pergamine», , 202p. (ISBN2-8258-0070-8 et 978-2-8258-0070-6, OCLC835389044).
Notes et références
«Jean Bouret (1914-1979)», Catalogue général, BnF, (lire en ligne).
Catalogue de la librairie-galerie Frédéric Dorbes (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2012).
Le Maitron, 2008.
Jean Bouret, «Les Pieds dans le plat!», in Dix ans d'art actuel, [catalogue du 10esalon Comparaisons, musée d'art moderne de la ville de Paris], 29 février 1964 , p.15.
Annexes
Bibliographie
Pierre Basset et Florence Condamine, Les Insoumis de l'art moderne: La Jeune Peinture, Paris 1948-1958, Flassans-sur-Issole, Un certain regard, , 286p. (ISBN978-2-9531498-0-7, OCLC436342557)
Béatrice Wattel et Michel Wattel (en collaboration avec l'équipe rédactionnelle du Who's Who in France), Qui était qui, XXesiècle: Dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le XXesiècle, Levallois-Perret, J. Lafitte, , 2eéd., 1980p. (BNF40029778).
«Bouret, Jean, Georges, Lucien», dans Le Maitron, (résumé).
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