Jean Frédéric Bazille, né le à Montpellier (Hérault) et mort au combat le à Beaune-la-Rolande (Loiret), est un peintre impressionniste français.
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Frédéric Bazille, Portrait d'Alfred Sisley (1867-1868), ancienne Collection Wildenstein, détruit durant la Seconde Guerre mondiale[1].
Frédéric Bazille est né dans une famille de notables protestants de Montpellier (Hérault) au no11 Grande Rue (devenue Grande Rue Jean Moulin). Son père, Gaston Bazille, est agronome et sénateur, sa mère Camille Vialars est héritière du domaine agricole de Saint-Sauveur à Lattes. Frédéric Bazille commence des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Mais dès 1859, il suit des cours de dessin au musée Fabre dans l'atelier des sculpteurs montpelliérains, Baussan père et fils[2] et de peinture en copiant les maîtres anciens comme Véronèse[3].
Il loue son premier atelier en 1864, puis il partage divers ateliers avec Renoir et Monet dès 1865. Il se sent prêt à participer au Salon de 1866 et soumet deux toiles à l'épreuve du jury: un sujet moderne, Jeune fille au piano et une nature morte classique, Poissons. Seule la seconde est acceptée comme le prévoyait d'ailleurs Bazille[5],[4].
L'atelier de Bazille.
Au centre se trouve le peintre, face à lui Manet observe la toile, Edmond Maître est au piano. Peinture collaborative avec Édouard Manet, (1870), huile sur toile (98 × 128 cm), Paris, musée d'Orsay.
Courbet leur rend visite, admire Le Déjeuner sur l'herbe de Monet et Jeune Fille au piano[7] de Bazille. En juillet 1866, il s'installe rue Visconti, où il accueille Renoir, puis Monet. Renoir et lui louent aux Batignolles un grand atelier[8], que Bazille et Manet immortaliseront sur une toile[9], L'Atelier de Bazille.
À Paris, la peinture n'est pas le seul centre d'intérêt de Bazille, qui se passionne pour l'écriture, le théâtre, la musique, l'opéra. Il se lie d'une grande amitié avec Edmond Maître et fréquente en sa compagnie les concerts[4]. Henri Fantin-Latour le représente debout de profil, à droite du tableau Un atelier aux Batignolles (1870).
Il tente aussi de pratiquer l'eau-forte chez le galeriste-éditeur Alfred Cadart: on connaît une seule épreuve, La Vue de village[10].
En 1867 il représente son atelier de la rue Visconti à Paris. Il partageait à l'époque son atelier avec Auguste Renoir et Sisley, et Renoir le représente en train de peindre Le Héron (Musée Fabre de Montpellier)[11]
Le , il s'engage au 3e régiment de zouaves, contre la volonté de ses proches, dans le conflit franco-prussien. Sergent fourrier puis sergent-major, il meurt à 28 ans, le , touché au bras et au ventre à la bataille de Beaune-la-Rolande[4]. Bazille est tombé en accomplissant un acte d'héroïsme, essayant de protéger des femmes et des enfants.
La mort de Bazille est un déchirement pour Maître. Dans une lettre à sa famille, Maître écrit: «De tous les jeunes gens que j'ai connus, Bazille était le plus doué, le plus aimable[12].»
Inhumation
Tombe de Frédéric Bazille à Montpellier.Portrait présumé de Frédéric Bazille par Émile Defonds[13], Album de portraits cartes de visite ayant appartenu à Édouard Manet, Paris, BNF[14].
Parti à la recherche de son fils au mois de décembre 1871, Jean François Gaston Bazille put retrouver le corps de Frédéric et le ramener à Montpellier. En remerciement pour l’aide apportée, notamment par l’abbé Cornet, vicaire de Beaune-la-Rolande, Gaston Bazille offrit à l’église de Beaune en 1871 le tableau peint par son fils: Le Mariage mystique de Sainte Catherine, copie réalisée en 1859 du tableau de Paul Véronèse, conservé au musée Fabre de Montpellier.
Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier dans une tombe réalisée par le sculpteur Auguste Baussan[15],[16].
En 1900, le critique et historien Roger Marx découvre Bazille et inclut deux tableaux dans sa grande exposition d'art français[17], organisée pour l'Exposition universelle de Paris.
La destinée de la soixantaine de tableaux qui forment l'œuvre de Bazille est dans l'oubli d'abord, puis une timide résurrection due à l'historien d'art Henri Focillon en 1926[18]. Il faudra attendre les années 1950-1960 pour qu'un vrai regard soit porté sur sa peinture, l'extrayant du cercle très local des initiés montpelliérains. C'est l'époque où ses tableaux s'évadent du cénacle familial et rejoignent les cimaises des musées américains. Le musée Fabre de Montpellier complète, dès qu'il le peut, son fonds déjà conséquent et monte en 1992 une exposition, puis à l'été 2016, cette rétrospective avec le musée d'Orsay et la National Gallery of Art de Washington[19].
Paul Perrin, co-commissaire de l'exposition[20], souligne que son œuvre est à tout jamais «de jeunesse». La sienne et celle de l'impressionnisme.
Paysage au bord du Lez (1870), huile sur toile (138,4 × 201,9 cm), Minneapolis Institute of Art.
Œuvres
Couvercles de bouillon, juin 1864, huile sur toile, 27 × 35 cm, Montpellier, musée Fabre[21],[22];
Deux harengs, 1864, huile sur toile, 41 × 27,5 cm, Montpellier, musée Fabre[21],[22];
Paysage au bord du Lez, 1870, 137,8 × 202,5 cm, Minneapolis Institute of Art[44];
Jeune femme aux pivoines[45], 1870, huile sur toile, 60,3 × 75,2 cm, Montpellier, musée Fabre[46].
Homme portant un béret, Collection privée, Vente 2003[47]
Expositions
1992-1993: «Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes», musée Fabre (Montpellier) et Brooklyn Museum, Brooklyn (New York), de à ;
1999: «Monet & Bazille: A Collaboration», High Museum of Art (Atlanta), du au [48];
2003-2004: «Bazille», musée Marmottan (Paris), d' à ;
2016: «Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme», musée Fabre (Montpellier), du au [49];
2017: «Frédéric Bazille (1841-1870). La jeunesse de l'impressionnisme», musée d'Orsay (Paris), du au [50];
2017: «Frédéric Bazille and the Birth of Impressionism», National Gallery of Art (Washington D.C.), du au [51]. Quarante-cinq des cinquante-deux peintures connues de l'artiste sont réunies pour cette exposition[52].
Mémoire urbaine
Le square Frédéric-Bazille (Paris) lui rend hommage.
Une impasse porte son nom dans le quartier de Château-Malo à Saint-Malo.
Galerie
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Œuvres de Frédéric Bazille
La Robe rose (1864), huile sur toile (147 × 110 cm), Paris, musée d'Orsay.
L'Ambulance improvisée (1865) (Monet blessé à l’Hôtel du Lion d'Or à Chailly-en-Bière), huile sur toile (48 × 65 cm), Paris, musée d'Orsay.
Autoportrait (1865-1866), huile sur toile (109 × 72 cm), Chicago, Institut d'art de Chicago.
Le Petit Jardinier (vers (1866-1867), huile sur toile (168,9 × 128 cm), musée des beaux-arts de Houston.
La Toilette (1869-1870), huile sur toile (153 × 148,5 cm), Montpellier, musée Fabre.
Jeune femme aux pivoines (1870), huile sur toile (60,3 × 75,2 cm), Montpellier, musée Fabre.
En collaboration avec Édouard Manet, L'atelier de Bazille (1870), huile sur toile (98 × 128 cm), Paris, musée d'Orsay.
Jeune femme aux pivoines (ancien titre: Négresse aux pivoines) (1870), huile sur toile, Washington, National Gallery of Art.
Notes et références
(en) Barbara E. White, Impressionists Side by Side: Their Relationships, Rivalries, and Artistic Exchanges, Knopf Doubleday Publishing Group, 1996, p.270: «Portrait Bazille, Portrait of Sisley, 1867-68. Oil on canvas, 11 x 12V1" (28 × 32 cm). Formerly Wildenstein Galleries, Paris; destroyed during World War II.»
Encyclopædia Universalis, «FRÉDÉRIC BAZILLE», sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
Collectif: direction Michel Hilaire et Paul Perrin, Frédéric Bazille, la jeunesse de l'impressionnisme, Paris, Flammarion, , 303p. (ISBN978-2-08-138821-5), pages 19 à 42.
Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p.559.
La Tribune de l'art, Jeune Fille au piano, 1865-1866, . «Perdu», il est retrouvé sous une œuvre plus tardive par radiographie
Bazille occupa l'atelier au no9, rue La Condamine, du 1er janvier 1868 au 15 avril 1870.
L'atelier de Bazille, musée d'Orsay .
Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, 1830-1950, préface de Michel Melot, Paris, Arts et métiers graphiques/Flammarion, 1985, p.22(ISBN9782080120137).
Marina Feretti Bocquillon, La Peinture au Musée d’Orsay, Editions de la Martinière, , 765p. (ISBN2-7324-3086-2), p.218
Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque: Noms propres A à T, vol.2, t.I, Paris, Robert Laffont, , 997p. (ISBN2-221-05412-1).
«La plus belle collection de Bazille», Harmonie, Imp. Chirripo, Montpellier Agglomération, no263, , p.11/48 (présentation en ligne, lire en ligne[PDF], consulté le ).
Artemis C. G. Boerner, «Publicité», Connaissance des arts n° 610, , p.153
(en) Dianne W. Pitman, Kermit Swiler Champa et David A. Brenneman (éditeur scientifique), Monet & Bazille: a collaboration (catalogue d'exposition), New York, High Museum of Art / M. H. Abrams, , 107p., 32 cm (ISBN0-8109-6384-1 et 9780810963849, OCLC39936843, BNF37182174, présentation en ligne)
Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes, catalogue de l'exposition au musée Fabre (Montpellier) et au Museum of Art de Brooklyn (États-Unis), juillet 1992-janvier 1993, Paris, Réunion des Musées nationaux et Brooklyn, Art Museum, 1992.
Didier Vatuone et Guy Barral, Correspondance de Frédéric Bazille, Nouvelles Presses du Languedoc, (ISBN978-2-85998-105-1).
François-Bernard Michel, Frédéric Bazille: Réflexions sur la peinture, la médecine, le paysage et le portrait, les origines de l'impressionnisme…, Grasset, (ISBN978-2-246-44941-6).
Pascal Bonafoux, Bazille, les plaisirs et les jours, Herscher, coll.«Le musée miniature», (ISBN978-2-7335-0240-2).
Michel Schulman, Frédéric Bazille, 1841-1870, Editions de l'Amateur, coll.«Éditions des Catalogues Raisonnés», (ISBN978-2-85917-197-1).
(en) Dianne W. Pitman, Bazille: Purity, Pose, and Painting in the 1860s (Bazille: pureté, pose et peinture dans les années 1860), Pennsylvania State University Press, , 300p. (ISBN978-0271017006)
(en) Barbara Ehrlich White, Impressionists Side by Side: Their Friendships, Rivalries, and Artistic Exchanges: Impressionnistes côte à côte. Leurs amitiés, rivalités et échanges artistiques, Alfred A. Knopf, (ISBN978-0679443179).
François Daulte, Frédéric Bazille et les débuts de l'impressionnisme. Catalogue raisonné de l'œuvre peint, coll.«Catalogues raisonnés», (ISBN978-2-85047-182-7).
Marianne Delafond et Caroline Genet-Bondeville, Frédéric Bazille (Catalogue de l'exposition au musée Marmottan Monet), La Bibliothèque des Arts, , 93p. (ISBN2-88453-111-4).
Lucile Encrevé, «Gaston Bazile», in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1: A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p.210-211(ISBN978-2846211901).
Collectif, Michel Hilaire, sous la direction de Paul Perrin, catalogue de l'exposition «Frédéric Bazille. La jeunesse de l’impressionnisme», Paris, 2016, musée d'Orsay / Flammarion (ISBN978-208-138-82-15).
(en) Valérie M. C. Bajou, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN978-1-884446-05-4, lire en ligne)
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