John Lowell Jr.(en) durant son voyage en Égypte (1836).
Après avoir étudié à Paris chez Louis Hersent, puis à Rome où il peint son premier tableau Les Brigands romains en 1831, il part en 1834, il accompagne John Lowell Jr.(en), industriel américain et amateur d'art fortuné pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte et le Soudan, puis au Proche-Orient. Lowell défraie le coût du voyage de Gleyre en échange de dessins de sites archéologiques. Ce dernier rentre à Paris en 1837, avec un problème de santé, sa vue s'étant altérée, vraisemblablement du fait d'un trachome qui le conduit plus tard à fermer son atelier[2].
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont détruits lors d'un incendie au Caire en 1837.
En 1840, le duc de Luynes lui commande une peinture murale pour son château de Dampierre, qui sera remplacée quelque temps après par une peinture de Dominique Ingres[3].
Il expose Le Soir, plus tard appelé Les Illusions perdues[4], au Salon de 1843. Peintre au dessin irréprochable, Charles Gleyre annonce les artistes symbolistes par la poésie de cette œuvre aux teintes irréelles[réf.nécessaire]. L'œuvre rencontre un vif succès au Salon et fera son entrée au Louvre[Quand?].
La plupart du temps, Gleyre est d'une grande générosité avec ses élèves: il ne leur fait payer que le loyer et les modèles. N'aimant pas blesser ses élèves, il veille avant tout à préserver la personnalité de ceux-ci.[5]
Son art prône le retour à l'antique. Il dit à Claude Monet: «Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique.»[9],[10] Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, selon sa déclaration, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863[11]. Pour d'autres auteurs, c'est Sisley qui, indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage, incita ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature[12].
Le , Charles Gleyre meurt à Paris d'une rupture d'anévrisme[13]. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, mais une semaine plus tard, son corps est réclamé par le Conseil d'état Vaudois pour l'inhumer dans le cimetière de Chevilly, son village natal en Suisse. La famille du peintre regrette rapidement cette inhumation presque anonyme dans un petit cimetière de village et décide, vingt ans plus tard, de faire construire un tombeau digne de la réputation de l'artiste. Dans ce dessein, elle obtient en 1896 du gouvernement vaudois de faire transférer les cendres de Charles Gleyre au cimetière de La Sallaz à Lausanne. En 1947, ce cimetière étant désaffecté, le corps de Charles Gleyre est ré-inhumé dans sa tombe de Chevilly[14].
En 1947, un de ses anciens élèves en peinture, Guillaume Alfred Strohl plus connu sous le nom d'Alfred Strohl-Fern (1847-1927), a fait un don à travers son testament, pour la création d'une fondation Charles Gleyre.[15]
Étude pour la danse des bacchantes , 1848-1849, dessin, crayon noir;
Trois Fellahs, 1835, huile sur toile;
La Danse des bacchantes, 1849, huile sur toile;
Le Déluge, 1856, huile sur toile;
Les Romains passant sous le joug, 1858, huile sur toile;
Le Coucher de Sapho, 1867, huile sur toile;
Le Matin (le Paradis terrestre), 1869-1874, esquisse, huile sur toile;
Le Retour de l'Enfant prodigue, 1873, huile sur toile;
Minerve et les Grâces, 1866, huile sur toile.
Neuchâtel, musée d'art et d'histoire: Hercule aux pieds d'Omphale, 1862, huile sur toile.
Salons
1840: Saint Jean sur l'Ile de Patmos.
1843: Les Illusions perdues ou Le Soir.
Expositions
«Charles Gleyre et la Suisse romande», musée historique de Lausanne, du 23 septembre au 31 décembre 1994.
«Charles Gleyre, le génie de l'invention», musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, du 7 octobre 2006 au 7 janvier 2007. 278 œuvres exposées, dessins, peintures.
«Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti», Paris, Musée d'Orsay, du 10 mai au 11 septembre 2016.
Œuvres de Charles Gleyre
Trois Fellahs (1835), musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Temple égyptien (1840), musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Le Soir ou Les Illusions perdues (1843), Paris, musée du Louvre.
Deux Femmes avec bouquet (vers 1850), musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
L'Exécution du Major Davel (1850), Morges, musée militaire vaudois.
Le Coucher de Sappho (1867), musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Élèves
Charles Gleyre a formé environ 600 artistes. Un tableau représente Les quarante trois portraits de peintres de l’atelier de Charles Gleyre (Paris, Petit Palais)[16],[17]. Leur période d'apprentissage dans son atelier sont parfois mentionnées.
(en) «Delaroche’s and Gleyre’s Teaching Ateliers and Their Group Portrait William Hauptman», in Studies in the History of Art National Gallery of Art, Volume 18, Washington.
Philippe Bonnet, Peintures monumentales de Bretagne, PUR, 2021, p.333.
Annexes
Bibliographie
Charles Clément, Gleyre, étude biographique et critique, Paris, Librairie Didier & Cie, 1878.
Michel Thévoz, L'académisme et ses fantasmes. Le réalisme imaginaire de Charles Gleyre, Paris, Les Éditions de Minuit, coll «Critique», 1980.
William Hauptmann, Charles Gleyre (1806-1874), Catalogue Raisonné, Volume 1: «Life and Works», Volume 2: «Catalogue Raisonné», Zurich/Lausanne, Institut Suisse pour l'étude de l'art, Princeton University Press. Bâle, Wiese Publishing, 1996.
Le catalogue raisonné recense 1,112 œuvres.
Catherine Lepdor, Charles Gleyre: Le Génie de l'invention, Milan, Éditions 5 Continents, 2006.
François Pouillon, Dictionnaire des Orientalistes de langue française, Éd. Karthala, 2008, p.448/1007 pp.
(en) «Charles Gleyre», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787).
Encyclopédie Hachette[réf.souhaitée].
Carl Brun, Schweizerisches Künstler-Lexikon, vol.1, Frauenfeld Verlag Von Huber & Co., , 648p. (lire en ligne), p.593.
(en) Ian Chilvers, The Oxford Dictionary of Art and Artists, Oxford University Press, (ISBN9780191782763, lire en ligne).
(en) William Hauptman, Grove Art Online, Oxford University Press (lire en ligne).
(en) Ian Chilvers, The Oxford Dictionary of Art, Oxford University Press, (ISBN9780198604761, lire en ligne).
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