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Francisco de Holanda (à l'origine, Francisco d'Olanda ; et, avant la réforme orthographique de 1911[1], Francisco de Hollanda[2] ou Francisco d'Ollanda), né en 1517 à Lisbonne et mort en 1585 dans la même ville, est un peintre, un essayiste, un architecte et un humaniste portugais qui est considéré comme une des figures les plus importantes de la Renaissance portugaise, et sa contribution à la théorie de l'art comme une des sources de histoire de l'art de son temps.
| Naissance | Lisbonne |
|---|---|
| Décès | Lisbonne |
| Nom de naissance |
Francisco d'Ollanda |
| Nationalité |
portugaise |
| Activités |
Historien de l’art, sculpteur, peintre, enlumineur, architecte, historien |
| Père |
António de Hollanda (d) |
Holanda est le neveu par sa mère du pape Adrien VI et un oncle éloigné de Manuel Deodoro da Fonseca, de l'écrivain Sérgio Buarque de Holanda et de Chico Buarque (Francisco Buarque de Hollanda de son vrai nom).
Biographie
Francisco de Holanda commença sa carrière comme enlumineur, suivant les pas de son père, António d'Holanda, illumineur du roi. Il étudia en Italie entre 1538 et 1547, années durant lesquelles il fréquenta le cercle de Vittoria Colonna, une des personnalités de la Renaissance italienne qui lui permit de rencontrer les grands artistes de cette période comme le Parmesan ou Giambologna mais surtout Michel-Ange qui lui fit découvrir le goût classique. En 1549, il écrit ce qui est considéré comme le premier traité sur la peinture de portrait en Europe : Do tirar polo natural[3].
De retour au Portugal il obtint des diverses commandes de l'archevêque d'Évora et des rois portugais Jean III (1521-1557) et Sébastien Ier (1568-1578).
Les valeurs esthétiques de le Renaissance fortement défendues par Francisco de Holanda, particulièrement celles de Vitruve et de Pline, en font un acteur important du néoplatonisme (Deswarte-Rosa, 1991, p. 23). Il considérait que l'objectif principal des artistes est de stimuler leur propre originalité, de s'inspirer de la nature (le pur miroir du Créateur) et des grands anciens – les maîtres immortels de la grandeur, de la symétrie, de la perfection et des convenances. Ces notions furent l'objet de son traité en deux parties sur la nature de l'art, Da Pintura Antiga (De la peinture antique) rédigé vers 1548, surtout dans la seconde partie contenant quatre dialogues, certainement fictifs, entre Michel-Ange[4] et la marquise Vittoria Colonna, puis avec Francisco de Holanda lui-même. Sa passion pour le goût classique est mise en avant lorsqu'il évoque l'œuvre de Michel-Ange et les mouvements artistique romain de son époque.
Il réalisa aussi une série de croquis regroupés dans l'album Croquis des Antiquités [d'Italie] (Antigualhas) (1539-1540[5]), témoignage de l'héritage archéologique de Rome et de l'art italien de la première moitié du XVIe siècle.
Francisco de Holanda fut l'architecte de la façade de l'église Nossa Senhora da Graça à Évora. Il a aussi peint de nombreux portraits, mais tous n'ont pas survécu jusqu'à maintenant[6]. Il fut le premier à étudier l'urbanisation dans la péninsule ibérique (sur les fortifications de la ville de Lisbonne, Da fábrica que falece à cidade de Lisboa en 1579), et a réalisé un recueil de miniatures, De aetatibus mundi imagines.
Écrits
Francisco de Holanda fut l'auteur de[7] :
- De aetatibus mundi imagines (As imagens das idades do mundo) (1543-1573)
- (pt) Da pintura antiga[8] (1548)
- Part II: Diálogos de Roma[9]
- Do tirar polo natural (1549)
- De quanto serve a ciência do desenho e entendimento da arte da pintura, na república christâ assim na paz como na guerra (1571).
- Da fábrica que falece à cidade de Lisboa (1571-1579)
Citations
- « Et, finalement, la peinture, c'est faire et créer de rien, sur un panneau propre et lisse ou sur un papier aveugle et vulgaire, créer et faire de rien des œuvres divines ou naturelles... » (Da pintura antigua, I, 2, éd. González García, p. 27-28 ; trad. par Deswarte-Rosa[10], 1991, p. 24).« E é, finalmente a pintura fazer e criar de novo numa tavoa limpa e lisa, ou num papel cego e inobre ; criar e fazer de novo quaesquer obras divinas ou naturaes ».
Notes et références
- Voir (pt) Reforma Ortográfica de 1911, et pour la graphie des noms cela par exemple.
- Comme, encore aujourd'hui, dans le catalogue de la BnF ou même dans certains ouvrages scientifiques.
- (en)(pt) Sylvie Deswarte-Rosa, Do Tirar Polo Natural (1549) de Francisco de Holanda. Anísio Franco. Tirar polo Natural. Inquérito ao retrato português/ Inquiry to the Portuguese Portrait, Museu Nacional de Arte Antiga, 2018, p. 18.
- Ronald W. Sousa, "The View of the Artist in Francisco de Holanda's Dialogues", Luso-Brazilian Review 15 (1978), p. 44.
- Voir l'éd. fac-similé de Madrid, 1940.
- Annemarie Jordan, Retrato de Corte em Portugal. O Legado de António Moro (1552-1572) (Lisbonne : Quetzal Editiores, 1994), p. 50.
- (pt) Obra completa de Francisco de Holanda, éd. par José da Felicidade Alves, Lisbonne, 1984-1989 (6 t.).
- Éd. Ángel González García, Lisbonne, 1983.
- Francisco de Hollanda, Quatre dialogues sur la peinture, trad. par Léo Rouanet, Paris, 1911 (en ligne).
- En référence à David Summers, Michelangelo and the Language of Art, Princeton, 1981, p. 53 et 473, n. 38.
Annexes
Bibliographie
- (pt) Alves, José da Felicidade, Introdução ao estudo da obra de Francisco de Holanda, Lisbonne, 1986.
- (pt) Deswarte-Rosa, Sylvie, As Imagens das Idades do Mundo de Francisco de Holanda, Lisbonne, 1987.
- Deswarte-Rosa, Sylvie, « "Idea" et le Temple de la Peinture. I. Michelangelo Buonarroti et Francisco de Holanda », dans Revue de l'Art, no 92, 1991, p. 20-41 (lire en ligne)
- Deswarte-Rosa, Sylvie, « II. De Francisco de Holanda à Federico Zuccaro », dans Revue de l'Art, no 94, 1991, p. 45-65 (lire en ligne).
- Groulier, Jean-François et Nadeije Laneyrie-Dagen, Francisco de Hollanda (1517 ou 1518-1584) : Quatre dialogues sur la peinture (v. 1548) [avec des extraits], dans La peinture, dir. Jacqueline Lichtenstein, Paris, 1995, p. 271-275, 658-660 et 737-739 ; réimpr. 1997 (ISBN 2-03-741027-1).
- (pt) Santos, Mariana Amélia Machado, Á Estética de Francisco de Holanda [I Congresso do Mundo Português], Lisbonne, 1940.
- Schlosser, Julius von, La littérature artistique : manuel des sources de l'histoire de l'art moderne, Paris, 1984 (1re éd. 1924) ; réimpr. 1996, p. 299-302 (avec bibliogr.) (ISBN 2-08-012602-4).
- (pt) Segurado, Jorge, Francisco d'Ollanda, Lisbonne, 1970.
- (en) Sousa, Ronald W., « The View of the Artist in Francisco de Holanda's Dialogues: A Clash of Feudal Models », dans Luso-Brazilian Review no 15 (1978), p. 43-58.
- (pt) Vilela, José Stichini, Francisco de Holanda, Vida, Pensamento e Obra, Lisbonne, 1982.
Liens externes
- (pt) Francisco de Holanda sur instituto-camoes.pt.
- (en) De Aetatibus Mundi Imagines
- (it) Elisabetta Di Stefano, Arte e idea, Francisco de Hollanda e l’estetica del Cinquecento
- Notices d'autorité :
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На других языках
[de] Francisco de Holanda
Francisco de Holanda (* 6. September 1517 in Lissabon; † 19. Juni 1585 ebenda, früher oft auch Francisco de Hollanda, Francisco d’Olanda oder Francisco d’Ollanda) war ein portugiesischer Maler, Architekt, Antiquar, Historiker und Kunsttheoretiker.[en] Francisco de Holanda
Francisco de Holanda (originally Francisco d'Olanda;[citation needed] 6 September 1517 – 19 June 1585) was a Portuguese court painter and sculptor for King John III of Portugal, and later for Sebastian of Portugal. He wrote what is regarded as the first treatise on portrait painting in Europe, Do tirar polo natural (1549).[1] He is considered to be one of the most important figures of the Portuguese Renaissance, also being an essayist, architect and historian. He represented the intelligible reality of the Holy Trinity through a "hypothetical" syntax of geometrical figures.[2] He insisted on the contrast between the ideal plane, the incorporeal form and the "imperfect copy in the terrestrial zone". His visual language demonstrated a mixture of Neoplatonism, Christian Kabbalah and finally Lullism.[3] In education, Francisco de Holanda emphasized mathematics and geometry, subsequently anticipating Clavius's reforms of the late 16th century.[4] Sylvie Deswarte said that "Francisco de Holanda gives a privileged place to cosmography and astrology in the education of the painter. On par with geometry, mathematics and perspective, he recommended them… in order to reach the heavens in the hope of one day arriving to the Empyrean and realising celestial works."[5][es] Francisco de Holanda
Francisco de Holanda, originalmente Francisco d'Olanda, (Lisboa, c. 6 de septiembre de 1517 - Lisboa, 19 de junio de 1584), fue un humanista, pintor, miniaturista, ilustrador, cartógrafo, arquitecto y teórico del arte portugués. Realizó importantes aportaciones al Renacimiento de España y Portugal.- [fr] Francisco de Holanda
[it] Francisco de Hollanda
Francisco de Hollanda (Lisbona, 6 settembre 1517 – Lisbona, 1585) è stato un pittore, teorico dell'arte, miniaturista portoghese. Fu il maggior esponente della cultura rinascimentale nel Portogallo. La sua importanza culturale e storica è legata alla sua opera teorica ed in particolare al trattato De Pintura Antiga in cui espone una completa teoria estetica incentrata sul Neoplatonismo e sulla figura di Michelangelo.[ru] Оланда, Франсиско де
Франсиско де Оланда, Франсиско д’Оланда, Франсишку де Оланда, Франческо де Ольянда (порт. Francisco de Holanda; 6 сентября 1517, Лиссабон — 19 июня 1585, Лиссабон) — португальский художник: живописец-миниатюрист, архитектор, антиквар, историк и теоретик искусства. Убеждённый романист (приверженец итальянского искусства)[3].Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
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