Fils d'un père italien et d'une mère allemande, François Stahly passe de 1912 à 1931 sa jeunesse en Suisse, à Lugano, Winterthour et Zurich. Il fait dans une imprimerie son apprentissage de lithographe, fréquente dès 1926 la Kunstgewerbeschule de Winterthour où sont enseignés les principes du Bauhaus et l'École des Beaux-Arts de Zürich.
S'installant à Paris, il est de 1931 à 1939 élève de Charles Malfray à l'Académie Ranson, où il rencontre Maillol et se lie avec Jean Le Moal, Jean Bertholle, Alfred Manessier, Zelman et Étienne Martin. Membre en 1936 du groupe Témoignage, animé à Lyon par Marcel Michaud, avec Le Moal, Bertholle et Étienne Martin, il reçoit une première commande pour le pavillon de la Femme à l'Exposition universelle de Paris en 1937, collaborant avec Fred Littmann. En 1940 il quitte Paris pour la communauté d'Oppède, dans la zone libre, où séjournent notamment Étienne Martin, Bernard Zehrfuss et Consuelo de Saint-Exupéry. À Marseille, il réalise alors avec Étienne Martin, Marcel Duchamp, Zehrfuss, Zelman et Max Ernst le décor de l' Eden Bar.
Ayant rejoint en 1945 à Mortagne-au-Perche Étienne Martin et d'autres amis, François Stahly rédige des articles pour «Werk», «Graphis» et «Die Kunst», édités à Zurich et commence de collaborer avec des architectes, Pierre Pinsard, Paul Herbé, Jean Lecouteur, Bernard Zehrfuss et Jean Prouvé. Aidé de Henri-Pierre Roché, il installe en 1949 avec sa femme Claude, en transformant une orangerie, un atelier à Meudon et est l'un des membres du comité du «Salon de la Jeune Sculpture». Jusqu'en 1960 il participe à l'enseignement Gurdjieff. Il enseigne ensuite jusqu'en 1965 à l'Université de Berkeley, en Californie, puis à Aspen (Colorado), Washington et Seattle et réalise de nombreuses œuvres à Los Angeles, New York, San Francisco et Seattle.
En 1966, François Stahly réalise plusieurs commandes officielles dont «Le Labyrinthe» de la faculté des Sciences de Jussieu (architecte Édouard Albert) dans le 5earrondissement de Paris et la «Fontaine» du Parc Floral de Vincennes, puis crée avec ses enfants entre 1967 et 1970 le Parc forestier du Haut du Crestet dans le Vaucluse, ensemble d'habitations et d'ateliers (Ces ateliers sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1988[2]). Il fait en 1969 don d'une partie de sa collection personnelle au Musée de Meudon. Après la maladie et la mort de Claude Stahly en 1973, avec l'aide de Parvine Curie, sa compagne depuis 1975, et le soutien du Ministère de la Culture, le Parc forestier reprend son activité en 1977, ses ateliers étant mis à la disposition de boursiers et de stagiaires. Ses ateliers sont inscrits au titre des monuments historiques, depuis 1988[3],[2].
François Stahly reçoit notamment le Grand Prix de la Biennale de Tokyo en 1965, le Grand Prix des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1972, le Grand Prix National de la Sculpture en 1979 et est élu membre de l’Académie des beaux-arts le au fauteuil de Nicolas Schöffer.
Il est enterré au cimetière des Longs Réages à Meudon.
Œuvres dans des espaces publics
Aegidiimarkt (Münster, Allemagne), fontaine de François Stahly, 1981-1982
1937: portique d'entrée, pavillon de la Femme, exposition universelle (Paris)
1953-1954: rosace, église de la Vallée-au-Bled (Algérie; collaboration avec Étienne-Martin et Claude Idoux)
1955: façade, pavillon de Paris Match, exposition de l'habitation, salon des arts ménagers (Paris; collaboration avec Étienne-Martin et Denise Chesnay)
1955-1958: plafond et mur-relief, chapelle du Saint-Sacrement, pavillon du Vatican, exposition universelle (Bruxelles, Belgique; collaboration avec Alberto Giacometti, Étienne-Martin, Giselle Pinsard, Swoboda, Véra Pagava)
1955-1960: Cinq Chaînes d'eau, basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (Paris)
Musée d'Art Contemporain de l'Université de Saô-Paulo (Fête)
Angleterre:
Tate Gallery, Londres
Yougoslavie:
Musée de Skopje (Le Poisson, 1959)
Japon:
Musée d'Art Moderne de Toyo (Vénus, 1965)
Annexes
Bibliographie
Jean Arp et Henri-Pierre Roché, François Stahly, Éditions Paul Fachetti, Paris, 1953.
Carola Giedon-Welcker, François Stahly, The Graphie Press, Zurich, Éditions Wittenborn, New York, 1965.
Pierre Descargues, François Stahly, Éditions La Connaissance, Bruxelles, 1975.
Le Haut du Crestet, textes de François Stahly et Parvine Curie, imprimerie H. Hofer, Gentilly, 1975.
Ionel Jianou, Gérard Xuriguera, Aube Lardera, La sculpture moderne en France, Arted Éditions d'Art, Paris, 1982.
Marie-Josée Villadier, La vie et l'œuvre de François Stahly, Maîtrise, Université Paris IV, Paris, 1984.
François Stahly, Hartmann Édition, 1997.
François Stahly, Écrits et Propos, Rémanences, no18, Bédarieux, 2002.
Montparnasse années 1930 - Bissière, Le Moal, Manessier, Étienne-Martin, Stahly… Éclosions à l’Académie Ranson, Rambouillet, Palais du roi de Rome, Éditions Snoeck, 2010 (ISBN978-90-5349-796-8).
Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, 22 octobre 2011-23 janvier 2012, Lyon, Éd. Fages, 2011, 320 p. (ISBN9782849752517)
Filmographie
François Stahly, entretien avec Alain Vollerin, Mémoire des Arts, Lyon, 1989 (53 minutes).
François Stahly, entretien avec Claude Guibert, Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain, 1995 (13 minutes )
Archives
Fonds: François Stahly (1909-2016) [archives écrites, photographiques et audiovisuelles]. Cote: STA. Paris: Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou (présentation en ligne).
Fonds de lettres, photographies au Musée d'art et d'histoire de Meudon
(fr) «François Stahly» sur le site officiel de l'Académie des beaux-arts
(en) Carol Morris Little, A Comprehensive Guide to Outdoor Sculpture in Texas, University of Texas Press, , 499p. (ISBN978-0-292-76036-3, lire en ligne)
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