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Françoise Sullivan, née à Montréal le , est une peintre, sculptrice, chorégraphe et danseuse canadienne.

Françoise Sullivan
Biographie
Naissance
(99 ans)
Montréal
Nationalité
Canadienne
Formation
École des beaux-arts de Montréal
Activités
Sculptrice, peintre, chorégraphe, danseuse
Période d'activité
Conjoint
Paterson Ewen (de à )
Autres informations
Membre de
Automatistes
Regroupement québécois de la danse
Distinctions
Liste détaillée
Prix Paul-Émile-Borduas ()
Chevalière de l'Ordre national du Québec ()
Compagne de l'Ordre des arts et des lettres du Québec ()
Officière de l'Ordre de Montréal ()
Membre de l'Ordre du Canada

Biographie


Françoise à 14 ans
Françoise à 14 ans

Dès l'âge de dix ans, Françoise Sullivan veut être artiste et prend des cours de dessin, de danse, de piano et de peinture[1]. En 1940, elle fait son entrée à l'École des beaux-arts de Montréal pour y suivre des cours d'arts plastiques jusqu'en 1945. Ses premières peintures sont influencées par le fauvisme et le cubisme[2]. En 1943, elle participe à l'exposition Les Sagittaires, organisée par l'historien de l'art Maurice Gagnon à la galerie Dominion de Montréal. Cette exposition présentait des œuvres de 23 artistes de moins de trente ans dont celles de ses amis Pierre Gauvreau et Louise Renaud[3].

Entre 1945 et 1946, Sullivan étudie la danse moderne à New York avec Franziska Boas, la fille de l'anthropologue Franz Boas, et brièvement auprès de Martha Graham et Louis Horst[4]. De retour à Montréal, elle fréquente le groupe des Automatistes et signe le manifeste du Refus global en 1948. La même année, elle présente une conférence intitulée La danse et l'espoir dont le texte sera publié dans le Refus global[5]. En collaboration avec sa partenaire de danse Jeanne Renaud, elle organise à la maison Ross l'un des événements fondateur de la danse moderne au Québec[2]. Elle conçoit aussi un ambitieux projet chorégraphique inspiré du cycle des saisons qui ne sera réalisé qu'en partie; d'abord Été en 1947 aux Escoumins et Danse dans la neige en 1948 sur le mont Saint-Hilaire en compagnie de Jean-Paul Riopelle et Maurice Perron[6]. Sur sa propre pratique artistique, Françoise Sullivan explique : « Avoir une vision, ce n’est pas imaginer l’œuvre accomplie avant de la réaliser. Le processus, le réel des choses apportent des obstacles, mais aussi des solutions inattendues et dont on ne tient pas compte quand ça se passe au niveau de la tête […] Ce qui est excitant, c’est justement l’inconnu dans lequel on entre, les choix continuels qui s’imposent au fur et à mesure, et les nécessités qui commandent »[7].

En 1949, Sullivan épouse le peintre Paterson Ewen avec qui elle aura quatre enfants. Entre 1952 et 1956, elle travaille comme chorégraphe et danseuse pour la télévision de Radio-Canada[3]. À la fin des années 1950, elle se tourne vers la sculpture sous les conseils d'Armand Vaillancourt et apprend la soudure à l'École technique de Lachine. En 1960, elle suit un cours en sculpture avec Louis Archambault à l'École des Beaux-arts[1]. En 1963, elle se mérite le Prix du Québec en sculpture pour l’œuvre Chute concentrique (1962)[8]. Elle réalise aussi des décors pour les projets chorégraphiques de Jeanne Renaud et de Françoise Riopelle du Groupe de danse moderne de Montréal, puis pour le Groupe de la Place Royale[9].

Dans les années 1970, elle conçoit des projets d'art conceptuel, explorant la performance, la vidéo et la photographie[10]. Elle devient membre active de Véhicule Art, l'un des premiers centres d'artistes autogérés du Québec. Dans le cadre des Jeux Olympiques de 1976 à Montréal, elle participe à l'événement d'art public Corrid'art qui a été démantelé à la demande du maire Jean Drapeau la nuit avant son ouverture officielle[11].

Montagnes, fragment
Montagnes, fragment

À partir de 1977, Sullivan enseigne au département d'arts visuels et de danse de l'Université Concordia de Montréal[9]. Au cours des années 1980, elle produit plusieurs cycles de peintures sur toile inspirés des mythologies anciennes (Tondos et Cycle Crétois). Elle reçoit le prix Paul-Émile Borduas en 1987 pour l'ensemble de son œuvre[12]. En 1997, elle réalise Montagne, une murale de granit située dans le hall principal du pavillon Président-Kennedy du Complexe des sciences de l'Université du Québec à Montréal[13].

À partir des années 1990, sa peinture devient de plus en plus épurée. Ses tableaux se composent de grandes plages colorées, auxquelles s'ajoutent parfois des formes abstraites, créant un espace pictural vibrant. Plusieurs cycles se succèdent : Rouges, Hommages, Océane, Edge, Arundel, Jeux, Proportio, Bloom, Cartésien et Only Red. Elle est nommée membre de l'Ordre du Canada en 2001 et récipiendaire du Prix du Gouverneur général en arts visuels en 2005[14]. Elle reçoit un doctorat honorifique de l'Université York en 1998 et de l'Université du Québec à Montréal en 2000[15].

En 2008, elle reçoit le Prix Gershon Iskovitz et elle est nommée officière de l'Ordre de Montréal en 2017. Le Musée d'art contemporain de Montréal lui consacre une exposition solo en 1981, le Musée des beaux-arts de Montréal en 2003, l'Art Gallery of Ontario[16] en 2010, le Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul en 2016, la Galerie de l'UQAM en 2017, et une nouvelle fois le Musée d'art contemporain de Montréal en 2018[17]. La série photographique Danse dans la neige a été exposé au Museum of Modern Art de New York en 2010 dans l'exposition On line : drawing through the twentieth century[18]. La Galerie de l'UQAM présente ses travaux de recherches sur l'artiste lors des expositions suivantes : Trajectoires resplendissantes en 2017, Œuvres d’Italie en Toscane en 2019 et en mai 2021: Françoise Sullivan. Les années 70[19]. Elle est représentée par la Galerie Simon Blais de Montréal[20].


Œuvres



Peinture



Sculpture



Prix et honneurs



Chorégraphies



Bibliographie sélective



Livres ou chapitres de livres



Catalogues d'expositions



Article de périodiques



Articles de journaux



Vidéo



Baladodiffusion



Articles connexes



Liste des références


  1. Carole Morin, « « Femmes artistes » : Françoise Sullivan », Premières en affaires, (lire en ligne)
  2. « Femmes à l‘honneur: Leurs réalisations (Françoise Sullivan) », sur Collections Canada
  3. Françoise Sullivan sur L'Encyclopédie canadienne
  4. Claire Gravel, « Françoise Sullivan : La parole retrouvée », Vie des arts, , p. 44-47
  5. Patricia Smarts, Les femmes du Refus global, Montréal : Boréal, 1998, 334 p. (OCLC 38886108)
  6. Robert Enright, « A Woman for All Seasons: An Interview with Françoise Sullivan », Border Crossings, (lire en ligne)
  7. Françoise Sullivan citée par Patricia Smart, Les femmes du Refus Global, Montréal, Boréal, , p.286
  8. « Françoise Sullivan : Entre la danse et la peinture », sur Archives de Radio-Canada
  9. « Françoise Sullivan », sur Québec Danse
  10. Jérôme Delgado, « Vibrant hommage à Françoise Sullivan », Le Devoir, (lire en ligne)
  11. Marie-Ève Graniero, « 1976 - Corridart est mis à sac », Le Devoir, (lire en ligne)
  12. « Françoise Sullivan, Prix Paul-Émile Borduas », sur Prix du Québec
  13. Francine Jacques, « Françoise Sullivan : Montagnes », Espace : Art actuel, no. 44, , p. 42
  14. « Prix du Gouverneur Général en arts visuels - 2005 », sur Conseil des arts du Canada
  15. « Hommage à madame Françoise Sullivan », sur Université du Québec à Montréal
  16. « New and classic works by Françoise Sullivan to go on display at AGO », sur Art Gallery of Ontario
  17. « Françoise Sullivan », sur Corkin Gallery
  18. (en) Cornelia H. Butler (et al.), On line : drawing through the twentieth century, New York, Museum of Modern Art (MOMA), , 228 p. (ISBN 978-0-87070-782-7, lire en ligne), p. 163-164
  19. Galerie de l'UQAM, « Françoise Sullivan. Les années 70 », sur Galerie de l'UQAM (consulté le )
  20. « Françoise Sullivan », sur Galerie Simon Blais (consulté le )
  21. « Tondo VIII - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  22. « Je parle (nº 1) la porte - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  23. « Je parle (nº 3) le vent - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  24. « Je parle (nº 16) l'arbre - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  25. « Cycle crétois nº 10 - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  26. « Cycle crétois nº 13 - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  27. « Mars, cycle crétois - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  28. « Pneuma 5 - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  29. « Nuit - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  30. « Marcelle (Saturnienne), de la série « Hommages » - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  31. « Sans titre, nº 4, de la série « Couleurs » - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  32. « Sans titre - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  33. « Chute concentrique - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  34. « Lunae Lumen - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  35. « De une - Sullivan, Françoise », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  36. https://ville.montreal.qc.ca/ordre/premiere-ceremonie-officielle-de-la-remise-des-insignes-de-lordre-de-montreal-le-maire-de-montreal
  37. Louise Déry et Monique Régimbald-Zeider, Françoise Sullivan - La peinture à venir, Montréal, Les petits carnets, , 77 p. (ISBN 2-922393-01-1)
  38. « Françoise Sullivan : l’art en marche », sur Vie des Arts, (consulté le )
  39. « ICI Radio-Canada Première | Balados, livres audio », sur Radio-Canada (consulté le )

Liens externes



На других языках


[de] Françoise Sullivan

Françoise Sullivan (* 10. Juni 1925 in Montreal) ist eine kanadische Malerin, Bildhauerin, Tänzerin und Choreographin.

[en] Françoise Sullivan

Françoise Sullivan OC CQ LL.D (born 10 June 1923) is a Canadian painter, sculptor, dancer and choreographer.
- [fr] Françoise Sullivan



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