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Marcelle Ferron, née le à Louiseville et morte le à Montréal, est une artiste peintre québécoise. Figure importante sur la scène de l’art contemporain du Québec, elle s'est spécialisée au cours de sa carrière dans le vitrail.

Marcelle Ferron
Naissance

Louiseville, Québec, Canada
Décès
(à 77 ans)
Montréal, Québec, Canada
Sépulture
Cimetière Mont-Royal
Nom de naissance
Marie Valéda Marcelle Ferron
Nationalité
Canadienne
Activité
Artiste peintre
Formation
École des beaux-arts de Québec
Maître
Mouvement
Automatistes
Fratrie
Jacques Ferron
Madeleine Ferron
Distinctions
Liste détaillée
Prix Paul-Émile-Borduas ()
Chevalière de l'Ordre national du Québec ()
Grande officière de l'Ordre national du Québec ()
Membre de l'Académie royale des arts du Canada

Biographie


Née le , à Louiseville (Mauricie) au Québec, Marie Valida Marcelle est la fille du notaire Joseph-Alphonse Ferron et d'Adrienne Caron[1]. Cette famille compte aussi le Dr Jacques Ferron, l'écrivaine Madeleine Ferron et le Dr Paul Ferron.

Enfance

Dans son enfance, elle découvre la peinture par l'entremise de sa mère qui est décédée prématurément d'une tuberculose alors qu'elle n'était âgée que de sept ans[2]. Jeune, elle eut l'occasion de voir sa mère peindre des paysages[2]. Le jour de l'enterrement de sa mère, Ferron raconte qu'elle s'est réfugiée au grenier, là où sa mère se rendait souvent[3]. C'est à ce moment qu'elle trouve les tubes de peinture de sa mère et qu'elle décide de devenir peintre pour suivre ses traces[4]. Cependant, elle fut initiée pour la première fois à la peinture au couvent par les religieuses lors de son adolescence[5].

Formation en beaux-arts et les débuts d'une carrière à Montréal

Elle étudie à l'École des beaux-arts de Québec de 1942 à 1944[6]. Elle eut notamment comme professeur l'artiste québécois Jean Paul Lemieux[7]. En raison de différends, Ferron quitte l'École des beaux-arts de Québec et peu de temps après, elle s'installe à Montréal-Sud en quête d'inspiration pour sa peinture[5]. C'est à ce moment qu'elle découvre le travail du peintre Paul-Émile Borduas. Son travail sera une « révélation »[5] pour la jeune artiste selon les mots de Réal Lussier. Elle rencontre par la suite l'artiste et elle le visite plus régulièrement à son bureau de l'École du Meuble, où il enseigne, pour y recevoir commentaires et encouragements[8]. En gravitant autour de Borduas, Ferron rencontre les membres du groupe des Automatistes vers la fin de 1946 selon une lettre que nous rapporte Patricia Smart[9]. Elle devient assez tôt une membre du mouvement d'art des Automatistes, fondé par Paul-Émile Borduas. C'est dans un article de Claude Gauvreau, « L'automatisme ne vient pas de chez Hadès » (1947), qu'elle sera pour la première fois considérée comme une « peintre automatiste »[8]. Elle expose pour la première fois publiquement dans le cadre du 64e Salon annuel du printemps organisé par l'Art Association of Montreal et qui se tient du au [8]. Elle y présente une peinture intitulée Huile no 8 qui n'est pas connue de nos jours comme le précise Réal Lussier[8]. En 1948, elle cosigne le manifeste Refus global avec d'autres membres du groupe des Automatistes. Ce texte est décisif pour la scène culturelle du Québec. Cependant, elle n'expose avec eux que tardivement, à partir de l'exposition Les étapes du vivant en 1951. Finalement, elle tient sa première exposition en solo à la Librairie Tranquille du 15 au où elle présente « deux aquarelles, quinze tableaux et cinq sculptures »[10]. Parmi les œuvres exposées en 1949, les peintures Iba, La Souffrance, l'Éros et la Joie, L'Hidalgo dissous, et Tissus aquatiques ou « La vie en fleur entre mes cils » nous sont connues aujourd'hui[10].

La mezzanine de la station Champ-de-Mars, avec le vitrail Verre-écran de Marcelle Ferron
La mezzanine de la station Champ-de-Mars, avec le vitrail Verre-écran de Marcelle Ferron

Début d'une carrière internationale : les années parisiennes

En 1953, elle s'installe à Paris, où elle produit pendant treize années dans le dessin et la peinture. Elle s'initie à l’art du vitrail à l'atelier de Michel Blum en 1964. De retour au Québec en 1966[11], elle enseigne à l'Université Laval de 1967 à 1988[12].

L’un de ses vitraux les plus célèbres est celui de la station de métro Champ-de-Mars de Montréal[13]. C'est l'une des premières œuvres non figurative à être installée dans le métro. En défiant le style didactique présent des autres œuvres de cette période, elle met en évidence un écart important dans l'art public du métro de Montréal. Ce vitrail est vu comme une dénonciation des politiques artistiques de Robert LaPalme, directeur artistique de l’époque, tout comme un flambeau pour l’Automatisme.

D’autres œuvres peuvent être vues à la station Vendôme, à l’hôpital Sainte-Justine, et au siège social de l'OIAC à Montréal ; à la place du Portage à Gatineau au Québec, au tribunal de Granby au Québec et au pavillon Samuel-Bronfman de l'Université Concordia.

Une œuvre située à la bibliothèque de l'Université Bishop's (John Bassett Memorial Library), Lennoxville, a été proposée par le comité du statut de la femme de l'Université. Il s'agit d'un vitrail commémorant les victimes de la tuerie de l'École polytechnique en 1989. Ce vitrail est inauguré le , soit deux ans après les événements[14].

Elle est la sœur des écrivains Jacques (1921-1985) et Madeleine Ferron (1922- 2010) et du médecin et humaniste Paul Ferron (1926-)[15],[16].


Honneurs



Expositions


Les œuvres de Marcelle Ferron font l'objet de plus d'une trentaine d'expositions particulières non seulement à travers le Québec et le Canada mais aussi à Paris, à Bruxelles et à Munich. En 1970, le Musée d'art contemporain de Montréal lui consacrait une grande rétrospective, qui fut également reprise en 1972 au Centre Culturel Canadien à Paris[17].


Collections publiques



Œuvres



Peintures



Sériegraphies



Vitraux



Sculptures


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Bibliographie



Thèses et mémoires



Filmographie



Articles connexes



Notes et références


  1. Registres paroissiaux et Actes d’état civil du Québec (Collection Drouin), 1621 à 1968
  2. Ferron, Marcelle, 1924-, L'esquisse d'une mémoire, Montréal, Intouchables, , 298 p. (ISBN 2921775220 et 9782921775229, OCLC 36344019, lire en ligne), p. 13-15.
  3. Ferron, Marcelle, 1924-, L'esquisse d'une mémoire, Montréal, Intouchables, , 298 p. (ISBN 2921775220 et 9782921775229, OCLC 36344019, lire en ligne), p. 13-14.
  4. Ferron, Marcelle, 1924-, L'esquisse d'une mémoire, Montréal, Intouchables, , 298 p. (ISBN 2921775220 et 9782921775229, OCLC 36344019, lire en ligne), p. 14-15.
  5. Lussier, Réal, 1946-, Ferron, Marcelle, 1924-, Vanlaethem, France. et Vigneault, Louise, 1965-, Marcelle Ferron, Montréal, Musée d'art contemporain de Montréal, , 143 p. (ISBN 2551199700 et 9782551199709, OCLC 43590445, lire en ligne), p. 17.
  6. François-Marc Gagnon, Chronique du mouvement automatiste québécois, Outremont, Québec, Lanctôt, , 1023 p. (ISBN 2894850573), p. 588
  7. Ferron, Marcelle, 1924-, L'esquisse d'une mémoire, Montréal, Intouchables, , 298 p. (ISBN 2921775220 et 9782921775229, OCLC 36344019, lire en ligne), p. 37-39.
  8. Lussier, Réal, 1946-, Ferron, Marcelle, 1924-, Vanlaethem, France. et Vigneault, Louise, 1965-, Marcelle Ferron, Montréal, Musée d'art contemporain de Montréal, , 143 p. (ISBN 2551199700 et 9782551199709, OCLC 43590445, lire en ligne), p. 18.
  9. Smart, Patricia, 1940-, Les femmes du Refus global, Montréal, Boréal, , 334 p. (ISBN 2890528979 et 9782890528970, OCLC 38886108, lire en ligne), p. 90.
  10. Lussier, Réal, 1946-, Ferron, Marcelle, 1924-, Vanlaethem, France. et Vigneault, Louise, 1965-, Marcelle Ferron, Montréal, Musée d'art contemporain de Montréal, , 143 p. (ISBN 2551199700 et 9782551199709, OCLC 43590445, lire en ligne), p. 19.
  11. Musée national des beaux-arts du Québec. et Fraser, Marie, 1962-, Art contemporain du Québec : guide de collection (ISBN 9782551258598 et 2551258596, OCLC 957634844, lire en ligne), p. 18-19
  12. Anne-Elisabeth Vallée, Femmes artistes du XXe siècle au Québec : œuvres du Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec / Publications du Québec, , 287 p. (ISBN 9782551198573), p. 227
  13. « La verrière du métro Champ-de-Mars, œuvre lumineuse de Marcelle Ferron », sur ville.montreal.qc.ca, (consulté le )
  14. (fr + en) Bishop's University Collection: An Art Conrpendium = La collection de l'Université Bishop's : un abrégé de I'art, , 29-30 p. (ISBN 0-92-0917-15-1, lire en ligne)
  15. Le Devoir. Décès du Dr Paul Ferron. Le 22 août 2007.
  16. Gauvreau, Luc. Décès du médecin Paul Ferron (1926-2007). Le 20 août 2007.
  17. Paquerette Villeneuve, « Marcelle Ferron Telle qu’en elle-même », Vie des Arts, , p. 5 (chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.erudit.org/en/journals/va/2000-v44-n179-va1135976/53052ac.pdf [PDF])
  18. (en) « Marcelle Ferron | Collections Queens », sur agnes.queensu.ca (consulté le )
  19. « Marcelle Ferron | Collection Banque d'art du Conseil des arts du Canada », sur banquedart.ca (consulté le )
  20. « Marcelle Ferron | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  21. « Triste lyrisme »
  22. « L'Hidalgo dissous », sur Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), (consulté le )
  23. « Le Maître d'escrime - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  24. « L'Éros et la joie », sur Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), (consulté le )
  25. « Retour d'Italie nº 2 », sur Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) (consulté le )
  26. « Syndicat des gens de mer »
  27. Jacques Folch-Ribas, « Expositions », Vie des Arts, no 19, , p. 42–43 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
  28. « catalogue de la vente aux enchères du 6 novembre 2017. », sur https://bydealers.com (consulté le )
  29. « Consonnes sifflantes »
  30. « Marcelle Ferron, Ghost Hills, 1962 », sur MAC Montréal (consulté le )
  31. « Kanaka », sur Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) (consulté le )
  32. « Sans titre - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  33. « Sans titre - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  34. « Arcadia - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  35. « Nº 64 - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  36. « Nº 65 - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  37. « Rideau de scène | Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  38. « Du trait et de l'espace - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  39. « Sable, eau et ligne - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  40. « Sans titre 3 - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  41. « Chawac - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  42. « Marcelle Ferron », sur www.concordia.ca (consulté le )
  43. « Verre-écran | Art public Montréal », sur artpublicmontreal.ca (consulté le )
  44. « Sans titre - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  45. « Sans titre - Ferron, Marcelle », sur Collections | MNBAQ (consulté le )

Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] Marcelle Ferron

Marcelle Ferron, GOQ RCA (January 29, 1924 – November 19, 2001), a Canadian Québécoise painter and stained glass artist, was one of the original 16 signatories of Paul-Émile Borduas's Refus global manifesto, and a major figure in the Quebec contemporary art scene, associated with the Automatistes.[1]
- [fr] Marcelle Ferron



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