Fils du peintre Édouard Louis Dubufe[2] et de la sculptrice Juliette Dubufe née Zimmerman[3], Guillaume-Édouard-Marie Dubufe voit le jour à Paris, entouré de son grand-père paternel Claude-Marie Dubufe, également peintre, et de son oncle maternel le compositeur Charles Gounod[4].
Issu d'une famille d'artiste, il est d'abord élève de son père et de sa mère, qui lui enseigne la sculpture. Sa mère meurt en couches après avoir donné naissance à une fille deux ans après sa naissance.
En 1875, il épouse Cécile Woog. Le couple aura cinq enfants, dont Juliette Dubufe-Wehrlé, qui deviendra également peintre.
Il est suffisamment fortuné pour racheter l'hôtel particulier que son confrère Roger Jourdain venait de faire construire. Édifié dans le quartier de la Plaine-de-Monceaux alors à la mode, l'hôtel, construit en 1878, est situé au 43, avenue de Villiers[5],[6].
En 1885, Guillaume Dubufe décore le plafond du foyer de la Comédie-Française[7].
La famille fait de longs séjours dans sa grande villa d'Anacapri dans l'île de Capri en Italie, où Dubufe réalise des tableaux représentant sa maison et qui seront exposés en 1906 à la galerie Georges Petit à Paris. Il semble qu'il y travaille également de 1888 à 1890 à une série de grands tableaux sur la Vierge Marie.
En 1891, il réalise la décoration des plafonds de la galerie Lobau à l'hôtel de ville de Paris, de la salle des fêtes du palais de l'Élysée en 1894 et de la bibliothèque de Sorbonne en 1896. Cette même année, il conçoit et réalise le décor pour le Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris. Il est membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905[8].
En 1900, il peint le panneau Lyon pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.
Le peintre Lorrain Émile Friant (1863-1932), son confrère et ami, exécute son portrait en 1905 (Paris, musée d'Orsay)[9].
Guillaume Dubufe réalise de 1906 à 1909 la décoration de l'hôtel de ville de Saint-Mandé en collaboration avec son demi-frère[10] et condisciple de l'atelier Cabanel aux Beaux-Arts, le peintre Édouard Rosset-Granger[11]. Il expose cette année-là l'aquarelle L'Amour et Psyché au Salon de la Société nationale des beaux-arts[12].
Nommée commissaire du deuxième Salon des peintres français à Buenos-Aires, Guillaume Dubufe meurt subitement le , au large des côtes du Brésil à bord du paquebot transatlantique qui l'y emmenait[13]. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (10edivision), où sa tombe est réalisée par l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926)[14]. Le comité s'occupant de l'érection du tombeau de l'artiste commande à son ami le sculpteur Albert Bartholomé (1848-1928) les deux bas-reliefs qui ornent sa sépulture[15].
Œuvre
Œuvres dans les collections publiques
Œuvres sur papier
Limoges, préfecture du Limousin: L'Éveil, 1910, pastel.
Troyes, musée des Beaux-Arts:
Nu féminin, 1882, fusain, craie blanche sur papier bleu;
Portrait de Madame Roger Ballu, 1884, fusain, craie sur papier bleu.
Paris, musée du Louvre, département des arts graphiques:
La Maison de la Vierge, 1889, mine de plomb, étude pour le tableau éponyme. Reprise sous le titre L'Enfant, lithographie, dans L'Estampe moderne en 1897;
Portrait de Mademoiselle Claire du Loche, épouse de Charles Grandjean, 1883, aquarelle;
Portrait en frise des cinq enfants de l'artiste, vus en buste à Capri, vers 1890, aquarelle;
Sainte-Cécile sous les traits d'une jeune fille vêtue d'une tunique;
Les Heures de la Vierge, encre noire et couleur;
Prière;
Tonnelle ensoleillée, avec un chien dormant, mine de plomb;
Escalier passant entre deux murets, mine de plomb.
Exposition universelle de 1900 à Paris: Portrait de MmeGuillaume Dubufe née Cécile Woog et La Maison de la Vierge, laquelle lui vaut une médaille.
Exposition universelle de 1904 à Saint-Louis: La Maison de la Vierge.
1906: « Paysages de Capri », du 17 au , galerie Georges Petit, Paris.
1908: « Portraits d'hommes et de femmes célèbres », pavillon du parc de Bagatelle, Paris.
1910: «Exposition rétrospective de l’œuvre de Guillaume Dubufe à la Société nationale des Beaux-Arts en 1910», Paris.
1988: «Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe: portraits d'un siècle d'élégance parisienne», Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, mairies des 9e et 16earrondissements de Paris.
2018: «Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage», du au , musée des Avelines, Saint-Cloud.
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