Claude Marie Dubufe est un peintre français, né à Paris en 1790 et mort à La Celle-Saint-Cloud le .
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La Famille Dubufe en 1820, Paris, musée du Louvre. Autoportrait de profil à droite.
Claude-Marie-Paul Dubufe, né pendant la Révolution française, est le fils de Claude Dubufe et de Marie-Geneviève Marot. Sa sœur, Joséphine-Anne, épousera Arnoult-Philibert de Pincepré.
Étudiant brillant, il devient élève consul en 1809. Destiné par son père à embrasser une carrière diplomatique, c'est un amateur de peinture qu'il pratique avec talent, fréquentant l'atelier de Jacques-Louis David depuis 1804 environ, qui voit en lui un véritable artiste et, selon la tradition familiale, persuade le père de ne pas détourner son fils des arts alors que celui-ci était sur le point de partir en Amérique. Son père lui coupa les vivres et il dut jouer le soir du violon dans un orchestre pour payer ses cours de peinture à l'atelier de David.
Il part en Italie en 1811 et est présenté à la famille d'Orléans. Il commence alors une longue et brillante carrière de portraitiste de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
En 1818, il épouse en premières noces Edmée Duménillet (1792-1837) qui lui donnera un unique fils, Édouard (1819-1883), qui deviendra également peintre. Le fils de ce dernier, Guillaume (1853-1909), sera le troisième peintre de la famille.
Dubufe est honoré de deux commandes officielles en 1824, la première pour La Naissance du duc de Bordeaux, et la seconde, pour commémorer Le Passage de la Bidassoa. En 1826, il ouvre un atelier et fonde, avec le baron Taylor et Duzats, une association pour venir à l'aide des artistes.
Il expose au Salon de 1827 deux toiles intitulées Les Souvenirs et Les Regrets qui assoient sa notoriété. Il se fait une spécialité des têtes d'expressions féminines. En 1832, il est à Londres et vend ses deux grandes toiles, Adam et Ève et son pendant Le Paradis perdu, aux frères Brette qui, associés à un producteur de tournées artistiques, les exposent pendant trois ans à travers les États-Unis[1].
Dubufe est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du . Cette même année, son épouse meurt. Le , il épouse en secondes noces à Paris Eugénie Saint-Amand (morte en 1869). De cette union naissent trois fils: Paul (1842-1898)[2], Georges (1847-1848) et René (1850-1876). Il fera de nombreux séjours à l'abbaye de La Lucerne, propriété des Bunel, où il peindra des paysages dans le genre de Jacques-Raymond Brascassat.
Son fils Édouard a gravé son portrait en médaillon en collaboration avec son épouse, la sculptrice Juliette Zimmerman; un exemplaire en est conservé à Paris au musée d'Orsay.
Claude-Marie Dubufe est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (23edivision)[3].
Portrait de femme en manteau de velours, huile sur toile, 71 × 62 cm.
Grenoble, Musée de Grenoble: Les Petits Savoyards, 1820, huile sur toile, 92 × 73 cm;
Lisieux, Musée d'Art et d'Histoire: Portrait de Jules-Alexandre Duval Le Camus enfant, années 1820, huile sur toile, 62 × 44 cm.
Nantes, musée des beaux-arts:
Adam et Ève, 1827, huile sur toile, 307 × 250 cm;
Le Paradis Perdu, 1827, huile sur toile, 307 × 250 cm;
Portrait de la maréchale, duchesse de Feltre, 1850, huile sur toile, 131 × 98 cm;
Portrait de Claude-Marie Morin, 1819, huile sur toile, 112 × 93 cm;
Portrait de Charles Morin, huile sur toile 55 × 45,5 cm.
Paris:
musée du Louvre:
Portrait de Madame Claude Marie Dubufe née Edmée Françoise Dumenillet, 1818, huile sur toile, 77,5 × 55 cm;
La Famille Dubufe, 1820, huile sur toile, 64 × 82 cm. Portraits de Claude Marie, Edmée Françoise son épouse, Édouard enfant, Mme mère Dubufe, jeune fille à la lecture, Arnoult Philibert de Pincepré, Anne Joséphine de Pincepré en buste, Claude Marie en buste de profil, autoportrait;
Femme dans la douleur, 1831, huile sur toile, 66 × 55 cm;
Jeune Alsacienne, 1831, huile sur toile, 102 × 82,5 cm;
Portrait présumé de Hassan, gardien de la girafe offerte à Charles X, 1827, huile sur toile, 55,9 × 46,6 cm[4]. Une copie de même format par l'artiste existe également dans une collection privée.
Portrait de la maréchale duchesse de Feltre, musée des beaux-arts de Nantes.
Expositions
De mai 1832 à avril 1835: Adam et Ève et Paradis Perdu furent exposées dans les villes américaines de Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Nouvelle-Orléans et Charleston.
Exposition universelle de 1889: exposition centennale de l'Art français, Portrait de Mme Dubufe.
1909: parc de Bagatelle, rétrospective de portraits de femmes sous les trois Républiques organisée par la Société nationale des beaux-arts, Portrait de Mme Dubufe.
1913: David et ses élèves, Petit Palais: Portrait de Mme Dubufe.
1953: Le Temps des crinolines, Compiègne: Édouard Dubufe et sa femme.
1988: Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe: portraits d'un siècle d'élégance parisienne, mairies du 9e et du 16e arrondissement de Paris.
2007: Paris, galerie Talabardon et Gautier, Adam et Ève, Le Paradis Perdu.
2018: Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage, du 15 mars au 24 juin au musée des Avelines de Saint Cloud.
Notes et références
Ces deux toiles qui étaient données comme perdues réapparurent en 1991 dans une vente publique chez Bukowskis en Suède[réf.nécessaire].
Marié à Nelly Bunel, il aura une fille, Gabrielle, qui épousera Émile Decauville, héritier de la société de matériel ferroviaire et automobile.
Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p.137
Il s'agirait de Hassan el Berberi, chargé de convoyer et de protéger la girafe offerte en cadeau par le vice-roi d'Egypte Méhémet Ali à Charles X. Le portrait a inspiré des études de têtes réalisées par Léon Cogniet, Léon Riesener et Eugène Delacroix (source et compléments d'information sur: Côme Fabre, Un Egyptien à Paris, in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, dec. 2017/janv./fév. 2018, n° 42, p.20.)
Tombe de Claude Marie Paul Dubufe, Paris, cimetière du Père-Lachaise (division 23).
Luc Benoist, Catalogue du Musée des Beaux-Arts de Nantes, no947, musée des beaux-arts de Nantes, 1953, p.91.
Emmanuel Bréon, Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe, portraits d'un siècle d'élégance parisienne (cat. exp.), éd. Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1988 (ISBN2-905118-15-6).
Emmanuel Bréon, La Revue du Louvre, no2, 1984, p.117-127.
Emmanuelle Le Bail (dir.), Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage (cat. exp.), du 15 mars au 24 juin, Saint Cloud, musée des Avelines, 2018.
Catalogue des nouvelles acquisitions (1980-1982), [catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay], École française III, Paris, 1986, p.235.
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