Claude Marie Paul Dubufe, La Famille Dubufe en 1820, Paris, musée du Louvre. Édouard à un an, en bas au centre.
Fils du peintre Claude-Marie Dubufe (1789-1864) et d'Edmée Duménillet (1792-1837), Édouard Dubufe est d'abord l'élève de son père, puis de Paul Delaroche (1797-1856) à l'École des beaux-arts de Paris à partir de 1834. Il obtient une médaille de 3eclasse au Salon de 1839. Peintre d'histoire et de compositions religieuses, il est également portraitiste.
Claude-Marie Dubufe, Portrait d'Édouard et Juliette Dubufe, Salon de 1846 (collection du château de Compiègne).
Le , il épouse la sculptrice Juliette Zimmermann (1819-1855), seconde fille du professeur de piano Pierre Zimmermann (1785-1853), dont la sœur Anna épousera en 1852, le compositeur Charles Gounod[α 2]. Une profonde et sincère amitié liera les deux hommes, qui se poursuivra au-delà de la mort de Juliette. La même année naît son demi-frère Paul (1842-1898), suivi de Georges qui ne vivra qu'un an, puis René (1850-1876) et Joséphine-Anne qui épousera Arnoult-Philibert de Pincepré.
Il découvre les grands portraitistes anglais durant son séjour en Angleterre de 1848 à 1851[1],[2], puis il séjourne en Italie durant l'année 1852[3].
Sa carrière de portraitiste officiel débute avec le portrait de la comtesse de Beaussier en 1850, puis celui de l'empereur Napoléon III[α 3] et de son épouse l'impératrice Eugénie[α 4], 1853. Avec Franz Xaver Winterhalter, il devient l'un des portraitistes les plus célèbres du Second Empire. 1853 est l'année de la mort de son beau-père et de la naissance de son premier enfant Guillaume (1853-1909), qui deviendra le troisième peintre de la dynastie. Il perd son épouse Juliette deux ans plus tard, morte en couches avec sa fille Juliette-Hortense (1855).
En 1856, il peint le Congrès de Paris[α 5] à la demande de l'empereur. L'impératrice Eugénie sollicite sa participation à la décoration de son salon bleu au palais des Tuileries, où il peint ses dames d'honneur. Il connaît un grand succès auprès de la société aristocratique et de la grande bourgeoisie.
En 1866, Émile Zola critique ses coteries comme membre du jury du Salon[4]. Il est lié avec son beau-frère l'architecte Jean-Baptiste Pigny et beaucoup de ses confrères[5].
Il épouse en secondes noces Léonie Berthold le à Paris[3]:167.
Il meurt le à Versailles et est inhumé au cimetière Notre-Dame de Versailles.
Collections publiques
Lithographie
Louis-Philippe en exil, vers 1849, lithographie par J. Thomson d'après un tableau exécuté à Claremont en , musée du château de Versailles.
Marie-Amélie en exil, 1849, lithographie de G. Thomson et Édouard Louis Dubufe, musée Louis-Philippe du château d'Eu.
Le Baron Desnoyer (1779-1857) Auguste Gaspard peintre graveur membre de l'Académie des beaux-arts, lithographie de Jacques-François Lanta et d'Édouard Dubufe, château de Compiègne.
Sculpture
Médaillon de Claude Marie Paul Dubufe, médaillon, Paris, musée d'Orsay
Portrait de François-Thomas Trehouart, amiral de France en 1869 (1798-1873) représenté commandant en chef l'escadre française sur les côtes d'Argentine en 1845 et sénateur, 1870, château de Versailles.
1857: Portrait de la comtesse de Hallez-Claparède; Portrait de la Comtesse de Beaussier; Rosa Bonheur; Le Congrès de Paris, du au .
1861: Portrait de Mathilde Laetitia Wilhelmine Bonaparte (1820-1904), princesse Demidoff et de San Donato.
1866: L'Enfant prodigue.
1869: Portrait de S.E. le général Fleury, grand écuyer.
1876: Portrait de Philippe Rousseau.
1877: Henri Harpignies; Guillaume-Victor-Émile Augier.
Expositions
Exposition universelle de 1878: Guillaume-Victor-Émile Augier.
1883: Paris, «Portraits du Siècle».
Exposition universelle de 1889, centennale de l'art français.
1973: «Napoléon III raconté par les décorations», Paris, musée de la Légion d'honneur.
1983: juillet à octobre, Lisieux, église Saint Jacques, exposition organisée par le musée de Lisieux.
1988: «Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe: portraits d'un siècle d'élégance parisienne», mairies du 9e et du 16e arrondissement de Paris, organisée par la Délégation à l'action artistique de la Ville.
1993: «Exposition Charles Gounod», Saint-Cloud.
1998: «Chaumet, deux siècles de création», Paris, musée Carnavalet.
1998: «Entre Amis: 60 ans de donations au musée des Ursulines de Mâcon», Mâcon.
1999: mai à septembre, «100 peintures des collections du musée des Ursulines», Mâcon.
2018: du au , «Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage», Saint Cloud, musée des Avelines.
Galerie
Adolphe-Edouard Mortier, duc de Trévise (1768-1835), maréchal de France (1844), Paris, musée de l'Armée.
Madame R. ou Rachel dans le rôle de Camille (vers 1850), Paris, Comédie-Française.
Eugénie de Montijo, impératrice des Français (1854), château de Versailles.
Portrait de Marie-Rosalie dite Rosa Bonheur (1857), château de Versailles.
Son nom est parfois orthographié à tort «Dubuffe».
Qui devient ainsi le beau-frère d'Édouard.
Conservé à Paris au musée d'Orsay.
Conservé au château de Compiègne.
Conservé au château de Versailles.
Écrivaine et sculptrice sous le pseudonyme de Manuela.
Références
(en) Heim Gallery, Forgotten French Art from the First to the Second Empire: Autumn Exhibition, Nov. 23-Dec. 22, 1978, Heim Gallery, , 43p. (lire en ligne).
Le Panthéon des illustrations françaises au XIXesiècle: comprenant un portrait, une biographie et un autographe de chacun des hommes les plus marquants, t.5, Paris, Abel Pilon, (lire en ligne), p.43.
Emmanuel Bréon et Bertrand Lemoine, Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe: portraits d’un siècle d’élégance parisienne, t.5, Paris, Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, , 43p. (ISBN978-2-90511-816-5, lire en ligne), p.153.
«Mon Salon», L'Événement, .
La Revue de Paris, t.1-3, Paris, (lire en ligne), p.571.
Catalogue des œuvres de peintures, aquarelles, dessins et sculptures exposés au Musée des Beaux-Arts de Lisieux, 1925, 6eédition.
Catalogue de l'exposition organisée par le Musée de Lisieux à l'église Saint-Jacques en 1983.
Catalogue des peintures du Louvre I, École française, Paris, 1972, p.149.
Catalogue sommaire illustré des peintures du Musée d'Orsay, tome I, Paris, 1990, p.173.
Catalogue musée Lambinet, 2005, p.48, no134.
La Revue du Louvre, , p.121.
Catalogue de l'exposition du Musée des Ursulines de Mâcon, 1999.
100 peintures des collections du Musée des Ursulines.
D. Alaux, Catalogue des peintures du musée de Bordeaux, 1910, p.77 no405.
Emmanuel Bréon, « Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe », in Portraits d'un siècle d'élégance parisienne, [catalogue d'exposition], Paris, 1988.
Emmanuel Bréon, Revue du Louvre, 1984, no2, p.120.
Gendre, Catalogue du Musée Lambinet, 1997, p.26.
Emmanuelle Le Bail (dir.), Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage, [catalogue d'exposition], Saint Cloud, musée des Avelines, 2018.
Bruno Foucart, Le Renouveau de la peinture religieuse en France (1800-1860), Paris, Arthéna, 1987.
Adhémar Sterling[sourceinsuffisante], t. 2, Paris, 1959, no795, p.24, pl. CCLXXXI.
J. Vergnet-Ruiz, M. Laclotte, Petits et grands Musées de France, Paris, 1962, p.234.
Liens
Iconographie
Portraits photographiques par Robert Jefferson Bingham dans son Recueil de portraits d'Ernest Meissonier, de sa famille, de peintres, et personnalités diverses… («BnF catalogue général - Notice bibliographique», bnf.fr).
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