Hector Hanoteau voit le jour au sein d'une famille bourgeoise de Decize, neuf ans après la naissance de son frère aîné, le général Adolphe Hanoteau. Son père, Charles Constance Hanoteau, est inspecteur de la navigation et sa mère, Jeanne-Marie Raboué, fille d'un riche propriétaire terrien.
En 1841, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Régis François Gignoux (1816-1882)[1]. Il concourt sans succès pour le prix de Rome de 1849, dont le sujet est Milon de Crotone délivré par les loups.
En 1853, il rend visite à son frère, chef du bureau arabe de Médéah en Algérie, ce qui lui permettra de réaliser quelques œuvres exotiques dans le style orientaliste. Il envoie son Campement arabe sous les murs de Laghouat à l'Exposition universelle de 1855.
En 1858, il peint, en collaboration avec son ami Gustave Courbet, Baigneuses dites aussi Deux femmes nues (musée d'Orsay)[2].
En 1860, il épouse Caroline Mouzat, qui meurt l'année suivante.
Hector Hanoteau s'installe à Briet au finage de Cercy-la-Tour et fonde une école de peinture. Il travaille avec ses élèves sur le motif, dans la Nièvre qu'ils parcourent. Parmi ceux-ci se trouvent Louis Marandat, Louis Marion, Gustave Comoy, Ferdinand Louis Perron et son ami Paul Martin[3], ainsi que son fils Marcel Adolphe Hanoteau. Il y reçoit des peintres étrangers: Caron, Castagneto, Garcia Y Vasquez, qui préfèrent des écoles plus académiques comme celle-ci, que le contact avec les impressionnistes[4]. Ce petit groupe prendra le nom d'«École de Briet».
Élu maire de Cercy-la-Tour le , il le restera jusqu'au et sera quelque temps conseiller général du canton de Fours[5] et est nommé chevalier de la Légion d'honneur la même année. Il devient président d'honneur de l'exposition d'art de Nevers en 1872. De 1879 à sa mort, il enseignera la peinture au poète, historien, archéologue et écrivain Louis Mathieu Poussereau (1855-1931) qui fut aussi peintre.
Il fonde L'Aiguillon en 1880, association regroupant les Nivernais vivant à Paris, en compagnie de Jean Gautherin, Émile-André Boisseau, Édouard Pail, Albert Duvivier et Dalligny.
Ses œuvres La Mare du village, Les Nénuphars et Les Grenouilles sont acquises par l'État et sont conservées à Paris au musée d'Orsay.
Valognes, chapelle de l'hospice: Portement de croix - le Christ porte sa croix, 1849, huile sur toile, d'après Véronèse[8];
Œuvres exposées au Salon des artistes français
1847: Paysage de la forêt de Compiègne;
1850: Le Bon Samaritain, n°1458;
1863: La Nourrice du pauvre, n°880;
1864: Le Paradis des oies, n°917;
1865: Un coin de parc dans le Nivernais, n°1006;
1870: La Mare du village, n°1322;
1873: douze toiles, dont: La Basse-cour; Le Hangar; Un Coin de basse-cour; La Maison des bois; Le Lavoir; Le Bois coupé; Rentrée à la ferme;
1875: Les Grenouilles, n°1008;
1876: L'Eau qui rit, Les Biquets;
1878: La Tournée du meunier, n°1121;
1879: La Victime du réveillon;
1886: Les Nénuphars, n°1158;
1888: La Haie mitoyenne.
Expositions
1855, Exposition Universelle de Paris: Campement arabe sous les murs de Laghouat;
1863, première exposition d'art de Nevers;
1873, Exposition universelle de 1873 à Vienne: La Mare du village, no320;
1886, concours régional de Bourges: La Haie mitoyenne[9];
Exposition universelle de 1889;
1962, «Les Peintres et Sculpteurs de l'Aiguillon» (artistes nivernais résidant à Paris) au musée d'art moderne de la ville de Paris du au . (La Victime du réveillon; Deux Têtes d'enfant; Les Nénuphars; Le Coucher des dindons; Char à bœufs);
1965, «Trésors des Musées de la Nièvre» à Bourges (Effet de neige);
1970, Paysagistes du Morvan au musée Rolin d'Autun, de mai à septembre[10] (La Victime du réveillon);
1980, «Le Centenaire de l'Aiguillon» à Nevers (Un chemin à Briet; Crépuscule; Les Nénuphars);
1988-1989, exposition du au , Maison de la Culture, Nevers. (Les Nénuphars; Le Coucher des dindons; Char à bœufs);
1991, exposition au musée de Cosne-sur-Loire, du 1er juillet au , organisation Conservation départementales des musées de la Nièvre. (Effet de neige; Les Nénuphars);
1992, «Hector et Jean William Hanoteau», musée municipal et Ggalerie Jean-Marie Bignolas à Nevers, du au ;
1995, «150 ans du Musée de Nevers» à la Maison de la Culture de Nevers, du au . (La Victime du réveillon; Deux Têtes d'enfant; La Tournée du meunier);
1995, «Un certain charme nivernais» au musée de Nevers (Crépuscule);
1996, «Que la Fête commence», exposition au musée de Nevers, du au ;
1999, exposition au palais ducal de Nevers, «Métiers d'hier en nivernais», du au , organisée par les services du patrimoine de la ville de Nevers (La Tournée du meunier);
2001, «Pays, paysages», au musée municipal Frédéric Blandin à Nevers du 1er avril au , et du au à la Maison de la Culture de Nevers (Un Chemin à Briet; Crépuscule; Nénuphars);
2001-2002, «Paysages de Bourgogne, de Corot à Laronze» au musée des beaux-arts de Dijon, du au (Char à bœufs; Effet de neige );
2008, «Looking for Owners: Custody, Research, and Restitution of At Stolen in France during World War I», Jérusalem, Israël (Baigneuses);
2013-2014, Hector Hanoteau un paysagiste ami de Courbet, au musée Courbet à Ornans, du au .
2015, «Sur les traces d’Hector Hanoteau. Peintres paysagistes en Nivernais», au musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers.
Récompenses
1863, médaille d'or de la Ire exposition d'art de Nevers[11];
1864, médaille au Salon;
1868, médaille au Salon;
1869, médaille au Salon;
1870, hors-concours au Salon;
1873, Cofondateur nommé président de la Société des Amis des Arts de la Nièvre;
1889, décoré lors de l'Exposition universelle de Paris.
Sybille Bellamy-Brown, (Jean-Michel Lienaud, directeur de la publication), Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-Arts, en XII volumes; tome VIII, p.396-403.
Anonyme, «Les Artistes nivernais au Salon de 1876», in Le Journal de la Nièvre, .
Collectif, Galeries des artistes vivants exposés au Palais des Champs-Élysées, Salon de 1879.
Collectif, «Hommage à Hector Hanoteau», in Courrier de l'Art, 1890.
De Soria, «Hector Hanoteau», in L'Illustration, no2460, .
Anonyme, L'Art contemporain de 1880-1881, Paris, Ateliers de reproductions artistiques, 2 vol., non daté.
«Hector Hanoteau», in Pays de Bourgogne, no172.
Collectif, «Louis Adolphe et Hector Hanoteau», in Les Annales du Pays Nivernais, Éd. La Camosine, reproduction de La Victime du Réveillon, p.18 et Le Bon Samaritain, p.5.
Louis Jolivet, «Les Artistes nivernais», in Mémoires de la Société Académique du Nivernais, t. XI, 1902, p.73–76.
Lucette Desvignes, «Hector Hanoteau, ou la lumière sous le boisseau», in Pays de Bourgogne, no172, 1996, p.21-26.
Maurice Bardin, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs nivernais du XVe au XXesiècle, Nevers, 2002.
Didier Maranski, Louise-Anne Périchon, Gwladys Seabra, Sur les traces d'Hector Hanoteau. Peintres paysagistes en Nivernais, Catalogue de l'exposition présentée au musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers, 2015 (ISBN978-29515319-8-7).
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