Fils naturel de Louise Moret et donc né de père inconnu, aucun détail de son enfance n'est à ce jour renseigné. Pendant son service militaire à Lorient, Henry Moret découvre la côte sud de la Bretagne. Il devient un élève du peintre lorientais Ernest Coroller[2]. Il est ensuite admis à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme et Jean-Paul Laurens en 1876, et fréquente l'atelier d'Henri Lehmann, puis l'Académie Julian à Paris.
Il débute au Salon des artistes français de 1880 en envoyant son tableau La Plage de Loqueltaz à marée basse[3]. Il rencontre Marius Gourdault, un peintre impressionniste qui séjourne l’été à Doëlan, qui deviendra dès lors un ami. En 1881, il expose au Salon des artistes français et au Salon des indépendants, puis s'installe au Pouldu. «D'un caractère indépendant, installé chez le maître du port Kerluen et non à la pension Gloanec, il se lie vite néanmoins à tout le groupe des impressionnistes»[4] et fait la connaissance, en 1888, de Paul Gauguin et de ses amis à Pont-Aven. Il s'intègre à son groupe[5] et devient l'un des plus intéressants représentants de l'École de Pont-Aven. En 1890, il rejoint Gauguin et ses amis à l'auberge de Marie Henry au Pouldu et s'installe ensuite à Doëlan, où il revient à une technique de peinture plus impressionniste et travaille sous contrat pour la galerie Durand-Ruel. Ce marchand de tableaux lui consacre une exposition à Paris en 1898. Environ 800 de ses œuvres sont répertoriées[6].
Henry Moret a surtout peint la Bretagne —la côte sud du Finistère principalement et le littoral du Morbihan— ainsi que les îles bretonnes de l'Océan Atlantique —Groix, Belle-Île, Houat, Ouessant—, un peu la Manche et les Pays-Bas. «Avant tout épris de la mer, c’est sa vision personnelle qu’il transcrit dans une fusion de deux styles opposés entre lesquels il ne peut trancher: synthétisme ou impressionnisme»[7].
«Fasciné par la mer, Moret a utilisé des couleurs profondes et des coups de pinceau énergiques pour capturer sa violence et la puissance, en correspondance avec la force inébranlable des affleurements de granit. En combinant l'esthétique de la simplicité d'inspiration japonaise avec la technique impressionniste, Moret a créé un mélange magique de composition simple et de couleurs captivantes[8].»
Henry Moret meurt prématurément à Paris de la tuberculose, à l’âge de 56 ans[9].
Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes: [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80p.
«Un tableau atypique d’Henry Moret aux enchères à Brest les 6 et 7 mai», Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
Elle est l'œuvre d'Henry Moret ayant atteint la plus haute enchère en étant adjugée à 255 000 euros le à La Baule par l'étude Salorges Enchères (cf. magazine.interencheres.com).
Henry Moret. Aquarelles et peintures, musée de Pont-Aven, 1988. — Catalogue d'exposition.
André Cariou, Henry Moret, un paysagiste de l’École de Pont-Aven, éd. du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1998 (ISBN2-906739-26-X). — Catalogue de l’exposition du musée des Beaux-Arts de Quimper du au .
Jean-Yves Rolland et Marie-Bénédicte Baranger, Henry Moret, Éditions Palantines, 2002.
Collectif, Henry Moret (1856-1913). De Pont-Aven à l'impressionnisme en Bretagne, Libel, 2021 192p.(ISBN9782491924089). — Catalogue de l’exposition du musée des Beaux-Arts de Quimper du au .
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