Maxime Maufra, né Maximilien Émile Louis Maufra le à Nantes (Loire-Atlantique), et mort le à Poncé-sur-le-Loir (Sarthe), est un peintre, graveur et lithographe français postimpressionniste.
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Maxime Maufra
Allan Österlind, Portrait de Maxime Maufra (vers 1910), localisation inconnue.
Maxime Maufra s’initie à la peinture avec Charles Leduc et son frère Alfred Leduc à Nantes, en reproduisant des paysages des bords de Loire, mais son père qui a décidé d'en faire un homme d'affaires, lui fait faire un séjour linguistique en Angleterre à Liverpool. Là, il découvre ce qu'est réellement la peinture, notamment celle de Turner. Il visite le Pays de Galles et l’Écosse, dont les paysages lui seront une source d'inspiration. Il revient en France en 1884, il mène de front son activité professionnelle et ses travaux picturaux. Il est alors initié à l’impressionnisme par Charles Le Roux.
Dans les années 1880, il parcourt ensuite la Normandie et la Bretagne pour peindre des marines et des paysages et s'installe à Paris en 1892, revenant chaque année en Bretagne.
Pont-Aven
C'est lors d'un séjour à Pont-Aven en 1890 qu'il rencontre Paul Gauguin et Paul Sérusier (1864-1927). Le travail de ces artistes a éclipsé l'influence qu'il avait subie de la part de peintres tels que Pissarro et Sisley. Il est alors fortement influencé par le synthétisme, style inventé par Émile Bernard (1868-1941) et développé par Gauguin, qui traduit les formes en aplats colorés disposés selon un motif décoratif[2].
Il décide alors de se consacrer pleinement à la peinture et s'installe à Pont-Aven[3]. Il fréquente, en 1891 et 1892, l'auberge de Marie Henry au Pouldu en compagnie de Charles Filiger. Il retrouve Gauguin quelques années plus tard à Paris en 1893. C’est l’occasion d’encouragements et de soutien réciproques entre ces deux artistes qui se respectent.
Il témoigne néanmoins d'une pointe de scepticisme signalant son indépendance de caractère: «Je restais trois mois dans ce pays breton de Pont-Aven où je n’entendais parler que vert Véronèse pur, chrome, etc., théories de couleurs plus ou moins absurdes. Je préfère la coloration vive, mais on peut peindre avec du noir… Le tout est d’être peintre, et quoique ce mot déplaise à certains, il faut d’abord s’exprimer en cette langue.»[4]
En 1892, Maufra fréquente avec son ami Émile Dezaunay, l'atelier d'Eugène Delâtre où ils réalisent leurs premières gravures, influencés par Paul Gauguin. Il est le premier à s'installer au Bateau-Lavoir à Montmartre en 1893, et son atelier est fréquenté par ses amis Dezaunay, Aristide Briand, ainsi que le poète Victor-Émile Michelet.
Il expose ensuite à la galerie Durand-Ruel qui sera son marchand jusqu'à la mort de l'artiste, et organisera de nombreuses expositions de ses œuvres[5].
Au printemps 1894, ils se fréquentent à nouveau avec Gauguin en Bretagne au Pouldu, puis Maufra part à la découverte du Trégor finistérien[3]. Il finit par approfondir sa propre voie en abordant les paysages avec une prédilection pour les marines de Bretagne. Il a également visité la région du Dauphiné et les environs du Havre.
Cette même année il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts et au Salon des indépendants et en 1895 il participe à l'Exposition des Bretons de Paris, puis à plusieurs expositions en 1896, 1897 et 1901.
Après un voyage en Écosse à l'été 1895, il épouse à Londres Céline Le Floc'h, dont il avait fait la connaissance à Pont-Aven.
Écrivant à un ami en 1897, il déclara: «Je cherche les grands horizons, les cieux!... Je voudrais que les paysages soient classiques, simples et immenses»[6].
En 1903, il est cofondateur avec Frantz Jourdain du Salon d'automne au Petit Palais et il expose en 1904.
Il séjourne ensuite à Quiberon, à la pointe du Raz, dans la presqu'île de Crozon et en de nombreux autres lieux.
Installation à Kerhostin
Il s'installe en 1903 dans une petite ferme à Kerhostin, dont il fait l'acquisition en 1910. Il va essayer sans succès de reconstituer un petit groupe en ces lieux. Seul Léon Duval-Gozlan (1853-1941), lassé de la vie parisienne, viendra le rejoindre.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.en 1906[7] et nommé peintre de la Marine en 1916.
Militant régionaliste, Maxime Maufra est l'un des animateurs de la section «beaux-arts» de l’Union régionaliste bretonne.
Il meurt d'une crise cardiaque le au Pont à Poncé, où il avait planté son chevalet.
«Maxime Maufra, les années de Pont-Aven et du Pouldu», exposition au musée des beaux-arts de Quimper, 29 juin - 30 septembre 1996, commissaire André Cariou, directeur du musée.
«L'âge d'or de la peinture en Bretagne», exposition collective, musée de la Cohue de Vannes, du au .
Les peintres de Pont-Aven. Autour de Gauguin, Atelier Grognard, Rueil-Malmaison, du au
Fernand Graindorge 1903-1985. Collectionneur et mécène. Donation à la Communauté française de Belgique, catalogue d'exposition, Liège, Musée de l'Art wallon, 2009, p.84-85
Catalogue de l'exposition "Maxime Maufra, les années de Pont-Aven et du Pouldu" au musée des beaux-arts de Quimper, 29 juin – 30 septembre 1996, avec des textes d'André Cariou, d'Yves Maufra et Caroline Durand-Ruel-Godfroy, édition du musée, 1996.
Collectif, Maxime Maufra (1861-1918), Éd. Le Télégramme avec le Musée de Pont-Aven, 1998, Encyclopédie des Peintres(ISBN978-2-909292-34-2)
Arsène Alexandre, Maxime Maufra, peintre marin et rustique (1861-1918) avec portrait de l'artiste en frontispice et 99 gravures hors-texte, Paris, Édition des galeries Georges Petit, 1926.
Patrick Ramade, Maxime Maufra - Le Chasse-Marée, Éditions de l'Estran à Douarnenez
Collectif, Maufra, les années de Pont-Aven et du Pouldu, Musée de Quimper.
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