Hubert Goltzius (ou Hubert Goltz), né le à Venlo (Provinces-Unies) ou le à Wurtzbourg (Saint-Empire romain germanique) et mort le à Bruges (Comté de Flandre), est un graveur, peintre et médailleur néerlandais.
Pour les articles homonymes, voir Goltzius.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activités | |
Enfant |
Scipio Goltzius (d) ![]() |
Parentèle |
Hubrecht Goltzius (d) (grand-père maternel) ![]() |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Il est le cousin du peintre et graveur Hendrik Goltzius.
Le biographe flamand du XVIIe siècle Carel van Mander établit dans son Schilder-boeck (1604) que Huber Goltzius est né le à Venlo (Provinces-Unies) de parents originaires de Wurtzbourg en Bavière (Saint-Empire romain germanique)[1], tandis que A. Montballieu, qui a publié plusieurs articles à la fin du XXe siècle estime que la date de naissance est le , à Wurtzbourg[2]. Le RKD et la Bibliothèque nationale de France reprennent ces deux possibilités[3],[4] ; cette dernière ajoute que Hubert est le fils de Roger Goltz et le petit fils d'Hubert Goltz dit le Vieux[4].
Son père lui enseigne la peinture, puis Hubert devient l'élève de Lambert Lombard, à Liège, qui lui enseigne aussi l'imprimerie et la gravure[4]. Il se lie d'amitié avec Abraham Ortelius, avec qui il voyage à travers les Pays-Bas, l'Allemagne et la France pour étudier la numismatique et l'art des médailleurs[4]. De 1546 à 1558, il vit à Anvers, où il travaille sur un livre de gravures d'antiquités appelé Medaglien oft tronien der Roomsche Keysers (« Médaillons ou bustes d'empereurs romains »)[1],[2],[3]. Cet ouvrage lui vaut d'être nommé peintre de la maison d'Espagne par Philippe II[4].
Il s'installe à Bruges en , où il obtient peu après d'ouvrir son imprimerie, un atelier de taille-douce et de typographie[1],[4]. Il publie Caius Julius Caesar, ou une histoire des Empereurs romains en médailles en 1563[N 1] et The life of Julius Caesar en 1566[1]. En 1567, il publie Fastos, ouvrage pour lequel il est fait citoyen d'honneur par le conseil de Rome, puis Caesar Augustus en 1574[1]. Il produit en 1576 un dernier ouvrage portant sur les empereurs grecs en médaillons[1].
Goltzius s'est marié à plusieurs reprises. Sa première épouse est Lysbeth Verhulst, la sœur de Mayken et Barbara Verhulst, respectivement mariées aux peintres Pieter Coecke van Aelst et Jacob de Punder[1],[5],[6]. Goltzius collabore occasionnellement avec son beau-frère Jacob de Punder pour certaines commandes[7].
Antonis Mor a exécuté deux portraits de Goltzius en échange de son livre de médaillons[1]. Ces peintures, de mêmes que les livres, sont tous honorés dans divers poèmes néerlandais[1]. Melchior Lorck a exécuté un portrait gravé de Goltzius qui est destiné au dernier livre (1576) mais est également utilisé hors de cette publication[8].
Goltzius a peint le Jugement dernier pour le tribunal de la mairie de Venlo en 1557, où il est toujours exposé aujourd'hui[9],[3]. Il se lie d'amitié avec Christophe Plantin à partir de 1557[4]. Il a voyagé en Italie de 1558 à 1560[10] pour inventorier ou dessiner des médailles[4] et au Saint-Empire romain germanique en 1570[11],[3].
On n'a plus aucune trace d'activité de son imprimerie entre 1568 et 1573, date à partir de laquelle il n'imprime que ses propres ouvrages[4].
Alors que Marc Laurin, seigneur de Watervliet s'était engagé à racheter une partie de son matériel et de ses ouvrages, celui-ci se ruine et meurt en 1581, laissant Goltzius dans une situation financière difficile ; le procès intenté au frère de Laurin n'est gagné que longtemps après sa mort par ses descendants[4].
Hubert Goltzius meurt le à Bruges[3].
Hubert Goltzius peint principalement des sujets d'histoire et des portraits[3].
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Hubert Goltzius » (voir la liste des auteurs).
Sur les autres projets Wikimedia :