Jacques Houplain est un graveur et peintre français né le [1] à Luneray[2] (Seine-Inférieure) et mort le à Cassaignes (Aude)[3].
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Jacques Houplain passe son enfance et suit sa scolarité à Paris.
Il s'inscrit en 1940 aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de peinture dirigé par Robert Poughéon (1886-1955), mais interrompt ses études pour entrer dans la clandestinité de 1942 à 1945. Il se réinscrit aux Beaux-Arts dans l'atelier de Jean Dupas (1882-1964), fin 1945 et commence à graver à l’eau-forte dès cette année-là. Il est invité à exposer par la société La Jeune Gravure contemporaine à la galerie Sagot - Le Garrec à Paris. Il rencontre Pierre Guastalla, Édouard Goerg (1893-1969), et Kiyoshi Hasegawa.
En 1946, Houplain est nommé membre titulaire de la Jeune gravure contemporaine. Il expose des peintures au Salon des moins de trente ans créé par Madame Schilde-Bianchini. Il est invité à exposer par la Société des peintres-graveurs français à la Bibliothèque nationale et réalise des cartons de vitraux pour le maître verrier Barillet.
Parallèlement à la gravure, il entreprend d’étudier l’histoire de l’art. En 1947, il est boursier pour la Maison Descartes à Amsterdam, ce qui l’amène à se pencher sur l’œuvre gravée d’Hercules Seghers, graveur hollandais du début du XVIIesiècle ayant influencé Rembrandt sur lequel il rédige un mémoire sur les gravures.
Avec l’enseignement supérieur qu’inaugure alors l’école Estienne, il est invité à s’initier à l’éventail des pratiques et techniques bibliophiliques qui lui serviront lors de la réalisation de ses livres illustrés.
Jacques Houplain se marie avec Annie Jentiena Reinders en 1948.
En 1949, il obtient le prix Abd-el-Tif lui permettant d’être accueilli comme boursier, et pensionnaire pendant deux ans à la villa Abd-el-Tif au-dessus du musée et du jardin d'Essais d’Alger, où il reste jusqu’en 1951.
À son retour en France métropolitaine, Jacques Houplain enseigne l’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des arts appliqués, enseignement qu’il donne parallèlement à la continuation de son œuvre gravé.
En 1956, il fait la rencontre de Kiyoshi Hasegawa, graveur japonais expatrié en France, rencontre essentielle dans sa vie et pour son œuvre[4].
En 1963, il prononce une conférence à la Sorbonne pour la Société française d'esthétique sur le thème «Des rapports interférents: technique à esthétique dans la gravure sur métal et dans la peinture contemporaine».
Nominations
1948: Sociétaire du Salon d’automne, section Gravure et section Livre illustré
1952: Membre du Comité national de la gravure française, BnF
1956: Membre de la Société des peintres-graveurs français
1969: Vice-président du Comité national de la gravure française, BnF
1989: Membre de la Société asiatique
1993: Membre d’honneur de la société Pointe et Burin
Prix et distinctions
1949: Prix Abd-El-Tif, Alger
1983: Prix de gravure à la Biennale de Dreux
1994: Grand Prix Léon-Georges Baudry de la Fondation Taylor
Expositions
1948: Exposition d’un ensemble de 20 gravures au Museum Boymans de Rotterdam, qui sera présenté ensuite au Prenten Kabinet de Leyde. Galerie Santee Landwer, Kaisersgraacht, Amsterdam
1950: Présentation d’une cinquantaine de gravures par le musée de Poitiers
1954: Galerie d’art Octave Landwerlin à Strasbourg
1957: « Les chefs d'œuvre des illustrateurs français contemporains »[5], musée-bibliothèque de Toulon[6]
1958: Participation à la Mostra internazionale di bianco e nero de Lugano
1961: Galerie Sagot - Le Garrec
1964: Galerie des peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris. Librairie des arts, Nancy
1969: Rétrospective à la bibliothèque municipale de Mulhouse, organisée par la société Godefroy Engelmann, 50 gravures (mai-juin). Galerie des peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris
1972: Exposition itinérante en Suède, organisée par la Société Medborgarskolan de Uppsala. Galerie Synthèse à Anvers: estampes, aquarelles et émaux. Dessins au musée des beaux-arts de Nîmes. Galerie Dantesca à Turin
1974: École des beaux-arts de Lille
1976: Galleria d’Arte Contemporana «Don Chisciotte» à Rome
1981: Exposition d’estampes et un émail avec l’ensemble de la donation Chaufour au musée d’Annecy
1983: 60 gravures à la maison de la culture de Rennes. Peintures à la galerie Bernier, rue Jacques-Callot, à Paris
1984: Invité d’honneur de la société Pointe et Burin, Paris. Galerie Aux peintres-graveurs à Marly-le-Roi
1986: Invité d’honneur pour la rétrospective d’Espic à Castres. Exposition de peintures à la Galerie Bernier à Paris. Invité d’honneur pour le cinquantenaire de la Société «Le Trait» à Paris, Bibliothèque nationale
1989: Librairie-galerie René Kieffer avec présentation de Lieux des Crépuscules retrouvés
1992: Invité par le «Grand Salon d’Art Contemporain» à la Garenne-Colombes pour présenter un ensemble de gravures
1993: Invité d’honneur par la société Pointe et Burin. Librairie-galerie René Kieffer (présentation d’un album Dix rébus illustrés de 10 eaux-fortes)
1994: Invité à exposer par Le Signe et la Marge ainsi que par Gravure Passion (deux triennales) dans les années 1994, 1997, 2000, 2003, 2006, 2009
1996: Exposition d’un vaste ensemble de gravures et de dessins à la galerie de la Fondation Taylor, Paris
Publications
Écrits
1957: Article, résumé de son mémoire sur les gravures d’Hercules Seghers, publié par La Gazette des beaux-arts[7]
2010: Rêveries d'un graveur solitaire
Illustrations de bibliophilie
1947: Chants de Maldoror, 27 eaux-fortes, Les Francs Bibliophiles
1949: La Genèse, traduction de Lemaître de Sacy, 87 eaux-fortes, édition Jean Porson
1952: Poésies de Sappho, traduction de Th. Reinach, 20 eaux-fortes, édition Jean Porson
1953: Odes amoureuses de Ronsard, 24 eaux-fortes, édition Jean Porson
1957: La Clef des champs inédit d’Henri Bosco, 16 eaux-fortes, édition de l’Empire
1959: Frontispice à l’eau-forte pour Éloge du poème de R. G. Leuck. Illustration de Noces de Camus, 20 eaux-fortes, édition Lubineau
1974: Frontispice pour Rendez-Vous, inédit de Philippe Soupault en présentation des illustrations à l’eau-forte de Ludmilla Balfour pour la société bibliophilique Les Impénitents
1989: Lieux des Crépuscules retrouvés, poèmes de Jean-Charles Gaudy illustrant des gravures de Jacques Houplain
1994: Une illustration pour le recueil de poésies de Walter Strachan, Masks, ed. The Old Stile Press (Oxfordshire)
Autres
1950: Édition de deux de ses planches[8] par la Société de l’estampe
1952: Édition d'une planche par la Chalcographie du Louvre
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