Surnommé «le peintre de la comédie humaine»[3], il est associé au mouvement figuratif de la Jeune Peinture au sein de l'École de Paris[3].
Biographie
Académie de la Grande Chaumière, Paris
Gabriel Dauchot est né le 10 mai 1927 à Livry-Gargan[4].
Soutenu par les encouragements de son père, architecte, et peignant dès l'âge de quatorze ans[5], Gabriel Dauchot, dont l'admiration va à Maurice Utrillo et Chaïm Soutine[5], reçoit en 1940 les conseils d'Émile Othon Friesz et d'Yves Brayer à l'Académie de la Grande Chaumière, puis entre en 1942 à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il participe dès sa jeunesse aux Salons parisiens et n'a pas encore vingt ans lorsque la galerie Katia Granoff[6], puis la galerie Cardo[7], organisent ses premières expositions personnelles.
«Le lauréat est un moins de trente ans» observe Claude Roger-Marx, qui ne manque pas de relever «l'atmosphère de déguisement qui lui est chère» ainsi que «la sourde truculence qu'il donne aux fonds opaques où chantent avec distinction des gris froids, des verts, des carmins et des safrans»[8] lorsqu'en 1951 le prix de la Société des collectionneurs et amateurs d'art est attribué à Gabriel Dauchot.
Waldemar George observe dans les années 1950 que si «ses œuvres de début étaient traitées dans un style réaliste qui rejoint parfois le populisme, le peintre tente de s'en dégager et réagit contre un art littéraire». Ses dernières toiles d'alors, «portraits, paysages, compositions et natures mortes, s'imposent par la vie intense de la matière»[9]. Près de quarante ans plus tard cependant, en 1989, Gérald Schurr continuera de retenir dans l'œuvre de Dauchot «une campagne triste peuplée d'êtres pitoyables, à mi-chemin entre le drame et la dérision, un univers truculent sauvé du tragique par un humour grinçant»[10].
Son appartement-atelier était situé au no5 place Pigalle à Paris[7].
Réception critique
«Dauchot est le peintre de la nostalgie. Il aurait voulu vivre entre 1850 et 1900 et les personnages qu'il représente portent généralement des costumes désuets. Il peint des arlequins tristes, des oiseleurs accablés, des violonistes des rues, des paysages de neige, des natures mortes et des enterrements. Mais, s'il exprime la nostalgie par le choix de ses sujets, il l'exprime aussi par sa technique. Il n'emploie jamais de couleurs pures. Sa manière évoque Soutine par l'importance des effets de matière, Degas et Toulouse-Lautrec par la mise en page.»
«Il est aujourd'hui l'un des plus grands artistes de Paris, dans la tradition d'un Utrillo, d'un Marquet ou d'un Dufy. Il nous convie à une promenade nostalgique dans un Paris hors-du-temps, celui des petits métiers, des mécanos et des grisettes, des mansardes et des bistrots, ce Paris gouailleur qui l'amuse et l'attendrit et qu'il nous restitue à sa manière.»
—Jacques Chirac, Rétrospective Gabriel Dauchot, [catalogue], Lanobre, château de Val, été 1992[7].
«[…] La saveur d'une réalité tragi-comique contée dans cet expressionnisme truculent, teinté d'humour noir, qui fut unanimement salué par la critique dans les années d'après-guerre.»
—Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p.302.
«Dauchot affectionne, en dehors des natures mortes et des paysages, ces êtres anonymes, mélancoliques, rêveurs, garçons de café, mariés qui se mêlent à des personnages directement issus d'un univers de saltimbanques: pierrots, arlequins […] Ce “marchand de merveilleux”; comme l'appelle René Domergue, sait aussi teinter d'humour noir certaines de ces scènes, notamment ses enterrements.»
Prix de la Société des amateurs et collectionneurs, 1951[12].
Ouvrages illustrés
Jules Laforgue, Les Complaintes, avec 25 eaux-fortes, Société Normande des Amis du Livre, 1957.
Robert Brasillach, Le Marchand d'oiseaux, avec 21 lithographies, Bibliophiles franco-suisses, 1958.
Raymond Radiguet, Le Diable au corps, avec 33 lithographies, Éditions Pierre de Tartas, Imprimerie du Compagnonnage, 1961.
André Maurois, Œuvres, 5 volumes, illustrations de Louis Touchagues, André Dunoyer de Segonzac, Émile Grau Sala, Gabriel Dauchot (Tome V: Ariel ou la vie de Shelley), Pierre de Tartas et Éditions Rombaldi, 1969.
Paul Verlaine, Jadis et naguère, avec 17 lithographies, Le livre contemporain, 1971.
Colette, Claudine à l'école, avec 24 lithographies, Paris, Pierre de Tartas, 1973.
Les dates étant différentes selon les sources (on trouve également 1926 pour la naissance de Gabriel Dauchot, 2003, 2005 ou 2009 pour son décès). L'acte de décès sur son état-civil mentionne qu'il mort le
Le thème du Salon des peintres témoins de leur temps 1957 étant le sport, Gabriel Dauchot y présenta une toile intitulée L'arrivée de course cycliste (toile illustrant, en page 81, le texte de René Barotte Gabriel Dauchot dans le livre Les peintres témoins de leur temps, le sport, Achille Weber et Hachette co-éditeurs, 1957.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии