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Jacques Lagrange, né à Paris le et mort le à Châteauroux, est un peintre, graveur et scénariste français.

Jacques Lagrange
Naissance

Paris 14e
Décès
(à 77 ans)
Châteauroux
Nom de naissance
Jacques René Marcel Lagrange
Nationalité
Française
Activités
Peintre, graveur
Autres activités
Scénariste
Lieu de travail
Paris
Mouvement
Nouvelle École de Paris
Distinction
Commandeur des Arts et des Lettres‎ ()
Archives conservées par
Institut français d'architecture (428 Ifa, LAGJA)[1]
Signature

Biographie


Né dans une famille d'artistes, son père étant architecte, sa mère institutrice et son oncle peintre[2],[3], Jacques René Lagrange après l'installation de ses parents, venant de la rue Sarrette, à Arcueil et des études au Lycée Lakanal entre en 1933 à l'École nationale des arts décoratifs et fréquente de 1934 à 1937 les ateliers de peinture et de gravure de l'École des beaux-arts de Paris[2]. Il est en 1936 invité au Salon des Tuileries. En 1937, il participe auprès de Raoul Dufy à la décoration du pavillon de l'électricité de l'Exposition universelle de Paris[2].

Mobilisé en 1939 à Angers, il y découvre la tenture de l'Apocalypse[2]. Fait prisonnier et interné en Silésie, libéré et démobilisé en 1944[4],[5], Lagrange rejoint son atelier d'Arcueil. Invité au deuxième Salon de mai en 1946, il y participe ensuite chaque année. Il part la même année à Aubusson et y réalise son premier carton de tapisserie (Banlieue) en contact direct avec les artisans[2]. Il séjourne en 1946 à Londres. Paul Martin, directeur de la galerie de France l'expose en 1947 avec Georges Dayez[5].

En 1948 Jacques Lagrange réalise sa première exposition de peintures (Fenêtres ouvertes sur Arcueil) à la galerie de France tandis que la galerie Galanis présente ses aquarelles. À partir de 1950 il est exposé à Paris, auprès de Bores, Tal Coat, Jean Le Moal, Manessier, Pignon, Singier, Soulages, par Myriam Prévot et Gildo Caputo devenus les directeurs de la galerie de France[5].

Lagrange est invité en 1951 à la Biennale de São Paulo avec Roger Chastel, en 1952 à la Biennale de Venise avec Georges Braque et Legueult et en 1953 à la triennale de Milan avec Jean Lurçat et Henri-Georges Adam[2].

À partir de 1953, ses peintures sont régulièrement présentées par la galerie Villand et Galanis, auprès de celles de Bertholle, Roger Chastel, Maurice Estève, Gischia, Charles Lapicque et des sculptures de Baltasar Lobo. .

Plafond de la terrasse de la tour Albert à Paris, 1957-1959.
Plafond de la terrasse de la tour Albert à Paris, 1957-1959.
Reconstitution de la Villa Arpel dans Mon oncle conçue par Jacques Lagrange, 1954
Reconstitution de la Villa Arpel dans Mon oncle conçue par Jacques Lagrange, 1954
Sol de la Gare Montparnasse à Paris, 1968.
Sol de la Gare Montparnasse à Paris, 1968.

Jacques Lagrange est coscénariste en 1948 des Vacances de monsieur Hulot (1953), en 1954 de Mon oncle (décors et conception de la célèbre villa Arpel et de ses abords)[6] (1958), en 1960 de Playtime (1967), de Trafic (1971) et Parade (1974) de Jacques Tati qu’il a rencontré en 1945 et avec qui il ne cesse de collaborer comme conseiller artistique. Il participe ainsi au scénario de Confusion dont la réalisation est interrompue par la mort de Tati en 1982.

Il travaille par ailleurs avec Jean Vilar, créant notamment en 1958 les décors et costumes d’Ubu pour le TNP[2].

Lagrange réalise plusieurs œuvres monumentales intégrées aux réalisations de l'architecte Édouard Albert, un plafond de 600 m2 pour la tour Croulebarbe, dite aussi tour Albert (1957-1959), premier gratte-ciel de Paris, et un pavement en marbre (1967-1972) pour la faculté des sciences de Jussieu dont Jean Lescure fournit l'épigraphie (formule d'Einstein, vers de Baudelaire et phrase de Gaston Bachelard). Il dirige en 1968 la réalisation du sol de la Grande Salle des Pas Perdus de la Gare Montparnasse.

Stèle commémorative de Jacques Lagrange à Saint-Martial-le-Mont.
Stèle commémorative de Jacques Lagrange à Saint-Martial-le-Mont.

Créateur de plusieurs dizaines de cartons de tapisseries, Lagrange est professeur à l'École des beaux-arts de Paris de 1972 à 1984[7].

De 1967 à 1992, il réside au village de Saint-Martial-le-Mont (Creuse). En 1980 il organise l’exposition rétrospective Hommage à Bertolle, Chastel, Singier à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il est nommé en 1981 à la Commission de l’Inventaire Général des Sites et œuvres d’Art du Limousin (Corrèze, Haute-Vienne, Creuse) et en 1984 au Conseil d’Administration du Nouveau Musée Arts et Traditions Populaires de La Marche et du Limousin.

Jacques Lagrange meurt le à Châteauroux[8].


L'œuvre


La peinture de Lagrange se développe par séries autour de thèmes divers, notamment[9],[10] :


Principales expositions personnelles



Réalisations monumentales



Illustration



Œuvres dans les collections publiques



En France



À l'étranger



Réception critique


« [Lagrange] s'exprime à travers des thèmes nombreux et constamment renouvelés, développant une écriture expressive à laquelle il donne libre cours jusqu'aux frontières de l'abstrait avec une invention très personnelle, particulièrement attachante par les arguments colorés et l'architecture de la lumière qui marquent toutes ses entreprises artistiques. »Gaston Diehl[réf. nécessaire]

« La peinture de Lagrange se situe dans les prolongements de la peinture traditionnelle française. La composition est liée à l'architecture. La construction colorée est un héritage évident des Fauves. La figuration se mêle à des écritures abstraites ou lyriques. La discipline géométrique s'efface dans des aplats de tons vifs dont la forme crée une frontière dessinée par la lumière. »Jean-Jacques Levêque[réf. nécessaire]


Décorations



Jardin Jacques Lagrange


Entrée du jardin Lagrange
Entrée du jardin Lagrange

Dans le village d'Ahun un jardin inauguré en 2003 porte le nom de Jacques Lagrange qui en avait acheté le terrain ainsi que l'hôtel Jorrand, dans le but de les transformer en musée. Après sa mort, sa compagne et exécutrice testamentaire Hyacinthe Moreau-Lalande a offert le lieu à la commune d'Ahun. Des stèles de l'époque gallo-romaine, des sarcophages médiévaux y ont été installés. Sur un mur un motif métallique monumental reprend le dessin de l'une des gravures composées par le peintre pour illustrer le livre Temple du merle d'Eugène Guillevic.

Hyacinthe Moreau-Lalande a par ailleurs confié au musée des arts naïfs et populaires de Noyers-sur-Serein 60 ex-voto du XVIIème siècle à nos jours de la collection Jacques Lagrange qui s'y trouvent exposés depuis 2004.


Notes et références



Annexes



Bibliographie



Monographies


Catalogues d'expositions


Ouvrages généraux


Liens externes


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