Issu d'une famille bourgeoise, Jean-François Portaels étudie à l'Académie de Bruxelles auprès de François-Joseph Navez (qui devint par la suite son beau-père). Pour se perfectionner, il suit les cours de Paul Delaroche à Paris, et obtient, en 1842, le Grand Prix de Rome.
Grâce à son Prix de Rome, Portaels passa quelques années en Italie, en compagnie de son ami, le peintre Alexandre Robert[2]. Ils se rendirent ensuite en Orient, entre 1845 et 1847.
Peintre de scènes historiques et orientalistes et de compositions religieuses, Portaels est aussi portraitiste et peint principalement à l'huile. Il est considéré, à tort, comme le fondateur de l'école orientaliste belge. En effet, une dizaine d'années avant lui (en 1838-1839), le peintre belge Jacob Jacobs (1812-1879) - moins connu, cependant - fit déjà le voyage en Orient, en compagnie d'un autre peintre belge, Florent Mols (1811-1896), et en revint avec de nombreux dessins, qu'il exploitera par la suite dans sa peinture. Tout comme celui-ci, Portaels s'inspirera, durant de longues années, des croquis réalisés au cours de son voyage, raison pour laquelle on lui attribue souvent ce rôle de précurseur de l'Orientalisme en Belgique.[3],[4]
En 1847, Portaels succède à Van der Haert comme directeur de l'Académie de Gand.
Son beau-père, le peintre François-Joseph Navez possédant de vieilles maisons rue de l'Abricot, dans le quartier Notre-Dame-aux-Neiges, lui en céda une, située impasse Sainte-Apolline. Portaels en fit en 1858 un atelier libre, où il reçut des artistes comme Édouard Agneessens, Émile Wauters, Camille van Mulders(en)[Quoi ?], André Hennebicq(en), Julia Frezin, le peintre français Fernand Cormon, Léon Frédéric, Isidore Verheyden, le sculpteur Charles Van der Stappen, Eugène Verdeyen, Antoine Van Hammée, Ernest Blanc-Garin, Jean Mayné(nl), Josse Impens, Vanden Kerkhoven, Henri Vanderhecht, Ch. Lefèvre, Albéric Coppieters(nl), les frères jumeaux Pieter(nl) et David Oyens(nl) ainsi que des architectes tels que Ernest Van Humbeeck et Charles Licot. Cet atelier fit tant d'ombre à l'Académie de Bruxelles que son directeur, Louis-Eugène Simonis, lui confia les cours de composition en 1863. Portaels occupa ce poste durant deux ans, puis revint à son atelier libre.
Il se rendit en Algérie en 1874 puis l'Égypte, Liban et en rapporta une grande quantité de croquis, ce qui lui permit de relancer ensuite son inspiration orientaliste.[5],[6]
Il peut être considéré comme un peintre de transition entre le néo-classicisme de Navez et le romantisme de Wappers.
Œuvres
Henri Conscience, portrait par Jean Portaels
Portaels était un artiste prolifique. Il a notamment exécuté:
deux vastes compositions religieuses à connotation symbolique pour l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles (1885-1886): la Crucifixion et la Croix salvatrice
des scènes bibliques comme:
La Fille de Sion villipendée, Musées royaux des beaux-arts de Belgique
la Mort de Judas
Les Rois mages voyageant vers Bethléem
La Prière de Judith (1872), Musée royal des beaux-arts d'Anvers
La Sécheresse en Judée, le simoun (1847), Musées royaux des beaux-arts de Belgique
des peintures de genre:
Loge à l'Opéra de Pest, Musées royaux des beaux-arts de Belgique
des portraits d'officiels et de la haute société ou d'enfants
des scènes orientales[7] et des portraits de femmes de pays «exotiques»
Henri Simon Hymans, Françoise Élisabeth (Cluysenaar) Hymans et Max Rooses, Oeuvres; études et notices relatives à l'histoire de l'art dans les Pays-Bas, Bruxelles M. Hayez, 1920-1921 (lire en ligne)
Maximiliaan P. J. Martens, «Enkele middeleeuwse muurschilderingen te Gent - I: gegevens op basis van kopieën.», Handelingen der Maatschappij voor Geschiedenis en Oudheidkunde te Gent, vol.39, no1, (ISSN0774-286X, DOI10.21825/hmgog.v39i1.236, lire en ligne, consulté le )
John Denison Champlin, «Primitive Portrait-Masks», The Monthly Illustrator, vol.4, no12, , p.123 (ISSN2151-4348, DOI10.2307/25582013, lire en ligne, consulté le )
Aimé Champollion-Figeac, «Les deux Champollions, leur vie et leurs œuvres», dans Les deux Champollions, leur vie et leurs œuvres: leur correspondance archéologique relative au Dauphiné et à l'Égypte, Cambridge University Press (ISBN978-1-139-08790-2, lire en ligne), v–v
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