D'origine modeste, Joseph Roques entre très jeune dans l'atelier du peintre toulousain Jean-Baptiste Despax. En même temps, il fréquente l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse. Il passe ensuite dans l'atelier de Pierre Rivalz. En 1772, il commence à exposer des copies d'œuvres d'Antoine Rivalz et de Pierre Subleyras, ainsi qu'un portrait. En 1778, il remporte le Grand Prix de l'Académie avec Le meurtre de Philippe, père d'Alexandre le Grand. En 1779, il commence un séjour à Rome, où il rencontre Joseph-Marie Vien, directeur de l'Académie de France à Rome, qui l'accueille favorablement, puis Jacques-Louis David, par leur ami commun, le sculpteur toulousain Bernard Lange. En 1781, il envoie à l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse Le tombeau d'Amyntas, où se révèlent les influences de Poussin. En 1782, de retour à Toulouse, il ouvre son propre atelier. Le , il est nommé directeur de l'Académie de Montpellier, en remplacement de Jacques Gamelin. Dans sa production de cette époque, se détache le saisissant portrait d'Anne Raulet, veuve Gastambide[2], où apparaît la sincérité et l'humanité du portrait de « petites gens » jusque-là voués au « pittoresque ». En 1786, à la mort de Pierre Rivalz, il retourne définitivement à Toulouse. Il produit beaucoup de portraits, des scènes de genre dans la manière de Greuze. La Révolution lui fournit des sujets comme, en 1790, La Fête de la Fédération, en 1793 La mort de Marat, en 1796 La fin de la Montagne. Il reçoit le jeune Dominique Ingres, alors élève de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse. Après 1800, Roques rejoint les vues de David, ce qui se manifeste par sa Nativité de la Vierge à la basilique de la Daurade. Il devient le premier représentant du néo-clacissisme à Toulouse. Il envoie d'ailleurs à David ses élèves qui souhaitent poursuivre leur formation.
Joseph Roques demeure le peintre de Toulouse le plus important sous l'Empire et la Restauration. Il s'éteint en 1847, à un âge très avancé.
Son fils Guillaume Roques (1778-1848) sera aussi peintre, né et mort à Toulouse, élève de Jacques-Louis David. Son œuvre est mal connue. On connaît deux tableaux de lui:
Saint François-Solan évangélisant les indiens (1833), conservé dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban[4],
Portrait de Jeanne Françoise Criq, femme Lussan, se trouvant à l'hôtel de ville de Blagnac[5],
La pêche miraculeuse signée G. Roques (1820) se trouvant dans l'ancienne abbatiale Saint-Volusien de Foix pourrait être de lui.
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