Louise Abbéma est la fille du vicomte[2] Émile-Léon Abbéma (1826-1915), administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, et chef de gare de la station d’Étampes, et d'Henriette-Anne-Sophie d'Astoin (1826-1905). Louise Abbéma a parmi ses ascendants le comte de Narbonne, fils naturel de Louis XV[3].
Louise Abbéma, Loulou pour les intimes[4], est née en 1853 plutôt qu'en 1858, par coquetterie ou erreur typographique la date de naissance de 1858 est reprise par l'ensemble des documents à son sujet[2].
Louise Abbéma se forme auprès du peintre d'histoire Louis Devédeux (1820-1874)[5], puis devient l'élève des artistes: Charles Chaplin (1825-1891), Jean-Jacques Henner (1829-1905) et Carolus-Duran (1837-1917). Dès l'âge de vingt-trois ans, elle accède à la notoriété grâce à un portrait de Sarah Bernhardt réalisé en 1875, puis en exécutant ceux, de l'artiste: Jean-Jacques Henner, de l'entrepreneur et diplomate: Ferdinand de Lesseps et de l'architecte de l'opéra: Charles Garnier[3]. Sarah Bernhardt —qui est sa compagne[6],[7]— a sculptée un buste en marbre de Louise Abbéma en 1878[8].
Elle fait partie des peintres officiels des fastes de la IIIe République en démontrant sa grande maîtrise pour l'exécution des panneaux décoratifs à Paris, pour: l'Opéra-Comique, l'Hôtel de ville et les mairies des VIIe, Xe et XXe arrondissements[3].
En 1881, elle reçoit une mention honorable au Salon des artistes français où elle expose régulièrement jusqu'en 1926.
Elle est membre de la délégation de femmes françaises artistes présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, regroupées dans le Woman's Building[9], tout en exposant également au Fine-Arts Palace de Chicago.
Elle fournit des dessins pour plusieurs revues d'art et illustre La Mer de René Maizeroy.
Au début du XXesiècle, elle fréquente le salon de Madeleine Lemaire, où elle rencontre Robert de Montesquiou, qui consacre un poème satirique à cette rencontre, Abîme[10].
De 1883 à 1908, elle a un atelier au no47 rue Laffitte dans le 9earrondissement de Paris[11]. Domicile dans lequel elle décède le [12].
Louise Abbéma repose à Paris, au cimetière du Montparnasse, dans la division 9.
Distinctions
Chevalière de l'ordre du Mérite agricole(1900)
Chevalière de la Légion d'honneur
Œuvres
(Liste non exhaustive, classée par années de réalisation).
1921: Portrait de Sarah Bernhardt, huile sur toile (87 × 120 cm), au musée d'Orsay (Paris)[O 14];
s.d.: Jeune femme dans un jardin ou Jeune femme à l'éventail, huile sur toile, au Musée des Beaux-Arts de Dijon[O 15].
Dessins et affiches
1885: Sarah Bernhardt in a Japanese Garden, dessin en pastel dans un modèle d'éventail (79 × 45 cm), au Musée d'art de Zimmerli(en) (New Brunswick, États-Unis)[O 16];
1903: La Sorcière. Affiche pour le théâtre Sarah-Bernhardt, affiche en chromolithographie (195 × 129 cm), au musée d'Orsay (Paris)[O 17];
1906: Capucines, dessin en pastel, au musée national Adrien-Dubouché de Limoges[O 18].
Illustrations
1881: Portraits de Jules Claretie, d'Alexandre Falguière et de Léo Delibes paru dans deux numéros des Croquis contemporains;
1895: Goûter au Pavillon d'Armenonville, chromolithographie, illustration pour la couverture du Figaro illustré de [O 19].
Sculptures
1875: Sarah Bernhardt (1844-1923), médaillon en bronze (20 × 16 cm), au musée d'Orsay (Paris)[O 20];
s.d.: Mains jointes de Sarah Bernhardt et Louise Abbéma, moulage en bronze (longueur 31 cm) sur socle en marbre noir, avec signatures et cachet[7],[Note 2].
Panneaux du foyer du théâtre Sarah Bernhardt: La Samaritaine, Gismonda. Paris-Noël (1899).
Allégorie de la Ville de Paris (1901).
Sépulture de Louise Abbéma dans la 9edivision du cimetière du Montparnasse à Paris.
Réception critique
Dans son ouvrage critique L'art moderne, Joris-Karl Huysmans écrit à propos des panneaux des Quatre Saisons, exposés au Salon de 1882:
«[…] Encore un peintre qui n'était pas le premier venu et qui s'effondre! Nous allons pouvoir en dire autant de MlleAbbéma qui tirait jadis de ses boîtes à couleurs de gais pétards. Les quatre saisons, représentées par quatre actrices, sont, comme concept, une niaiserie bien féminine, mais ce qui est pis encore, c'est l'exécution lâchée, l'impersonnalité de cette peinture molle et acide.»
Distinctions
Chevalière de la Légion d'honneur: Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur et faite chevalière le [3],[13].
Hommage
En 2022, l'allée Louise-Abbéma est inaugurée dans le square Sarah-Bernhardt du 20earrondissement de Paris.
Notes et références
Note
Portrait de l'actrice Renée Delmas au théâtre René de Pont-Jest. Elle est l'épouse de Lucien Guitry et mère de Sacha Guitry. Elle pose pour Louise Abbéma à plusieurs reprises.
Le moulage en bronze des mains jointes des deux femmes est exposé à l'Espace Cardin en 1976. En 1999, l'association lesbienne Janet & Co dépose une plainte pour vol de l'œuvre.
[1976] Anne Marie Belfort et Chantal Belfort, Espace Pierre Cardin (du 31 mars au 30 mai), Pierre Cardin présente Sarah Bernhardt (catalogue d'exposition), Paris, Ateliers Fram, coll.«collections d'art», , 77p., 21 × 21 cm (OCLC3498159, SUDOC018348963, présentation en ligne).
[1985] Janine Bailly-Herzberg (préf.Michel Melot), Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950): Louise Abbéma, Paris, Flammarion, coll.«Arts et métiers graphiques», , 384p., 28 cm (ISBN2-08-012013-1 et 978-2-08-012013-7, OCLC319762076, BNF34781050, SUDOC000865273, présentation en ligne, lire en ligne), p.11..
[1992] Lucienne Mazenod et Ghislaine Schoeller, Dictionnaire des femmes célèbres, de tous les temps et de tous les pays: Louise Abbéma, Paris, Robert Laffont, coll.«Bouquins», , 932p., 20 cm (ISBN2-221-05292-7 et 978-2-221-05292-1, OCLC300645542, BNF35537926, SUDOC00271826X, présentation en ligne, lire en ligne), p.1..
[1999] André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, A. Roussard, , 640p., 30 cm (ISBN2-9513601-0-X et 978-2-9513601-0-5, OCLC470118198, BNF39130873, SUDOC089790375, présentation en ligne), p.23..
[2006] Denise Gellini et Louise Abbéma (artiste) (ill.Nicolas Lacaze), Louise Abbéma, peintre dans la Belle Époque, Paris, Le Jardin d'essai, coll.«Femmes artistes», , 127p., 21 cm (ISBN2-911822-49-8 et 978-2-911822-49-0, OCLC470614344, BNF40200650, SUDOC10910319X, présentation en ligne).
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