Né dans une famille d'artisans dans le 10e arrondissement de Paris, son père vend des fleurs et des plumes, sa mère travaille dans la fabrication de passementerie. Son institeur, M. Bouvard, découvre que son jeune élève présente des dispositions pour le dessin et encourage ses parents à le diriger dans cette voie. En 1916, il s'inscrit à l'école Germain Pilon[3] où l'on enseigne les arts appliqués. Quatre ans plus tard, il est engagé comme dessinateur industriel à l'usine Rolf. Il n'y reste que peu de temps et entre chez Christofle pour créer des pièces d'orfèvrerie. Son patron l'encourage à perfectionner ses études de dessin. Il est alors admis à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de Fernand Cormon.
Boursier de la ville de Paris pour un reportage sur le Languedoc, il va rejoindre Armand Martial, son frère aîné, en Italie. Mais de retour et devant rendre son rapport sur le Languedoc, il va s'aider de cartes postales et de renseignements glanés ici et là et remportera le premier prix des comptes rendus de voyage.
La Guerre de 1914-1918 va interrompre ses études. Mobilisé dans l'infanterie, il est gravement blessé par balle dans un poumon il finira à Toulouse à la poudrerie, et sera décoré de la médaille militaire 1914-1918.
De retour à Paris, il reprend les cours aux Beaux-Arts et envisage d'enseigner. Il passe le concours de la ville de Paris. Après un séjour dans le Midi, le ministère des Affaires étrangères le nomme professeur à l'École des beaux-arts de Montréal (Québec) en 1925. Il y restera dix ans. Il y enseigne entre autres la technique du cloisonnisme[4]. Gérard Morisset (1898-1970), nous rappelle que: «Ses élèves gardent de lui le souvenir de sa bienveillance à leur égard, de son dévouement et de l'intelligence de son enseignement. C'est un excellent peintre de la lignée des Chassériau, Puvis de Chavannes, Henri Martin, de Marret et Maurice Denis»[5].
Il expose au Salon des artistes français en 1929 et 1950. Il peint des fresques pour le pavillon du Travail de l'Exposition universelle de 1937 à Paris.
Fouqueray l'incitera à devenir peintre de la Marine, ce qui sera fait en 1943.
En 1948, il épouse Denise Peillon[2], qui est également une artiste-peintre et une musicienne. Il devient directeur du cours supérieur de l'École des arts appliqués de la ville de Paris en 1953, et président du Salon des artistes français vers la même époque.
Il séjourne fréquemment à Sainte-Colombe-des-Bois, pays natal de ses parents qui y ont pris leur retraite, jusqu'à la mort de sa mère, survenue en 1952. Il s'installe ensuite à Cuffy dans le Cher et voyage entre son appartement parisien, la Bretagne, la Provence et Saint-Jean-de-Luz, où il achète un atelier et devient l'ami de Maurice Genevoix.
Lucien Martial est inhumé à Sainte-Colombe-des-Bois. Son épouse est morte en 2000.
Œuvres dans les collections publiques
Au Canada
Matane, église Saint Jérôme: Chemin de croix, 1932, fresques et verrière[6],[7];
Québec, Musée national des beaux-arts du Québec[8]
En France
Boulogne-sur-Mer, château-musée: Nu aux régates;
Le Bourget, Aéroport Paris-Le Bourget: décoration;
Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin: Marché à Dakar, 1960, huile sur toile, 146 x 114cm, dépôt du Fonds National d'Art Contemporain;
Moulins[Lequel ?], musée de Moulins: Portrait de Madame Chabaneix;
Paris, bureau central des Postes du 8earrondissement: fresques;
Paris, musée de la Poste: décoration;
Publications
Lucie Paul Marguerite et Lucien Martial, En Algérie, Enquêtes et souvenirs, illustration de Jérôme et Jean Tharaud, Éd. J. Peyronnet et Cie, Paris, 1948, 243.p.8 reproductions.
Expositions
Galerie des Orfèvres
1967: rétrospective au Salon des artistes français, Paris, Grand-Palais;
1967: rétrospective de la Société internationale des beaux-arts, Paris, Grand-Palais;
1979: rétrospective au musée de la Marine à Paris;
1990: rétrospective Salon des artistes français et au Salon de la Société internationale des beaux-arts, Paris, Grand-Palais;
1994: du au , Espace Mainguy, exposition inaugurée par le contre-amiral Jean-Marie Dambier, commandant à Lorient;
2003: musée national de la Marine de Toulon, La Place du Gouvernement d'Alger, gouache.
Récompenses et décorations
Médaille militaire 1914-1918
1923: second prix de Rome;
1937: grand prix de l'Exposition internationale de Paris pour sa décoration du palais du Travail.
Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no10/5776/1892, mentions marginales: mariage et décès (consulté le 26 juin 2012).
qui deviendra plus tard l'École supérieure des arts appliqués Duperré.
Jean Chauvin, Atelier, 1928.
Gérard Morisset, À la découverte du Patrimoine [recueil d'articles publiés de 1922 à 1970], Québec, ministère des Affaires culturelles, 1981, 3 vol. Département de l'Histoire de l'Art, 1987.
Jean Ducros, L'Art et la Mer, numéro spécial, [rétrospective de Lucien Martial], Paris,
Lynne Thornton, Les Africanistes, peintres voyageurs, 1860-1960, ACR, 1990, p.326
Jean Ducros, Lucien Martial, peinture… rencontres…, préface de Maurice Genevoix, Paris, 1990
Élisabeth Cazenave, Les Artistes de l'Algérie, 2001, p.325 et 326
Maurice Bardin, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs nivernais du XVe au XXesiècle, 2002
Georges Narcy, « Les peintres Donziais - Lucien Martial (1892-1987) », in Annales du Pays Nivernais, no146, Éd. de La Camosine, 4etrimestre 2011, p.25-30
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