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Pierre Buraglio né le à Charenton-le-Pont est un peintre, dessinateur et lithographe français.

Pierre Buraglio
Pierre Buraglio en 2013.
Naissance
(83 ans)
Charenton-le-Pont (Val-de-Marne)
Nationalité
française
Activité
peintre, dessinateur, lithographe
Formation
École nationale supérieure des beaux-arts de Paris
Maître
Mouvement
proche de Supports/Surfaces
Distinctions
Légion d'honneur
Site web
Œuvres principales
Châssis, Agrafages, Fenêtres, Gauloises bleues, Dessins d'après…, Autour… Selon

Biographie


Pierre Buraglio est le fils de Robert Buraglio architecte d’origine italienne et de Anne Hélène Weydert, luxembourgeoise. En , son père est fait prisonnier et ne le retrouvera qu’en 1945, cette période marquera l’homme mais aussi l’artiste [1]. Après Seconde Guerre mondiale, il visite régulièrement les musées, le Louvre avec son père et son parrain, et le Salon d’automne entre autres « […]  Ma famille m’a très tôt donné le goût des musées […]. Ce sont des points de départ[2]. ». Il est élève à Paris au lycée Louis-le-Grand de 1953 à 1958.

En 1959, Pierre Buraglio entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il étudie dans les ateliers de Maurice Brianchon et Pierre Eugène Clairin. Il participera pour la première fois au Salon de la Jeune Peinture en 1961 à l’occasion duquel il fera la rencontre de Gilles Aillaud. En , dans le cadre du mensuel Clarté, il fait la connaissance de Pierre Soulages, qui donnera lieu à un entretien et à un texte de Roger Vailland dont le sujet portait sur la peinture abstraite : « Pour ou contre Pierre Soulages, peintre abstrait [3].

Après un séjour à New York en 1963, il produit ses premiers « Papiers » et « Recouvrements », fragments de papiers et superpositions « […] À l'époque on délaissait les couleurs fines, on se fournissait plutôt chez les droguistes, on utilisait les mêmes matériaux que les Américains James Bishop (en), et Shirley Jaffe[4] ». Il est inspiré par l'École de New York, le Work in progress et la peinture européenne, particulièrement par le peintre Bram Van Velde dont il se sent proche de la démarche personnelle, et son rejet de la forme[5].

Il fréquente l’atelier de Roger Chastel, peintre de l'École de Paris et professeur à l’École des beaux-arts de Paris. Il côtoie ces années-là Vincent Bioulès, Claude Viallat, Michel Parmentier, Joël Kermarrec, Jacques Poli et François Rouan et se rapproche du mouvement Supports/Surfaces naissant.

Il participe à la troisième Biennale de Paris[6] puis au Salon Grands et Jeunes d'aujourd'hui en 1964<ref[>http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-buraglio/ universalis.fr].</ref>.


« Agrafages » et « Camouflages »


Pierre Buraglio fait la rencontre de Jean Fournier en 1965 qui visite son atelier 7, rue du Cherche-Midi à Paris. Suivront les expositions « Triptyque » avec Daniel Buren, Jean-Michel Meurice, Michel Parmentier, Simon Hantaï, Jean-Paul Riopelle et Antoni Tapiès, puis « Impact » I au musée d'Art moderne de Céret en 1966.

Il commence, cette année-là, sa série « Agrafages » composée de chutes de ses propres tableaux ou de ses proches, découpés en triangles irréguliers assemblés et agrafés. Il expose au Salon de la Jeune Peinture.

En 1968, il participe à « Salle Rouge pour le Vietnam ». Cette exposition initialement conçue pour le Salon de la Jeune Peinture, fut finalement programmée à l'ARC du musée d'Art moderne de la ville de Paris par Pierre Gaudibert en à la suite des évènements de mai 68.

Cette même année, Pierre Buraglio devient permanent à l'atelier populaire de l'École des beaux-arts de Paris, où de nombreux artistes occupent l’atelier Brianchon et réalisent des affiches anonymes[7] destinées à soutenir les luttes des étudiants et des travailleurs en grève. 87 affiches en sérigraphie seront réalisées de mai-juin dans l’atelier de lithographie des Beaux-Arts de Paris avec l'imprimeur et éditeur Éric Seydoux, avec qui Pierre Buraglio réalisera des sérigraphies jusqu'en 2011. Ainsi, il contribue aux Affiches murales et slogans de Mai 68.

Pierre Buraglio devient secrétaire de rédaction au Bulletin de la Jeune Peinture[8] et produit ses premiers « Camouflages », dont la structure, empruntée à Mondrian, est composée de tissu de camouflage et de toile blanche montées sur châssis. Il cesse de peindre jusqu'en 1973 et devient receveur sur rotative. Il collabore à la revue Rebelote avec Gilles Aillaud et Eduardo Arroyo. Il rencontre Jean Hélion. À partir de 1974, Pierre Buraglio met en œuvre les « Châssis » et les « Cadres ». Sa première exposition personnelle a lieu à l'ARC 2, sous le commissariat de Catherine Thieck de la galerie de France.


Enseignement, retour au dessin


À partir de 1976, il devient enseignant à l'école régionale des beaux-arts de Valence et commence les « Fenêtres », série composée de morceaux de cadre de fenêtre récupérés sur des chantiers et d'ajout de verre soufflé ou mécanique de couleur, qu'il poursuivra jusqu'en 1992. Il noue des liens avec Simon Hantaï dès 1977. Une première exposition personnelle a lieu à la galerie Jean Fournier en 1978 avec « Assemblage de Gauloises bleues » et « Assemblage d'enveloppes bleues ouvertes » en situation. Le catalogue de l'exposition sera préfacé par John Berger[9]. « Il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser cette couleur qui était dans le monde […] c'est-à-dire la rue, la chaussée[10] ». Buraglio produit les « Dessins… d'après…, Autour… selon », succession de dessins et de claques pour ne garder que l'essentiel. « Essayant de copier, on voit mieux les choses[11],[12]. »

Au cours des années 1979-1980, il entreprend la série des « Masquage ». Masquages vides et Masquages pleins, rubans de masquage de peintre maculé de peintre, ou chutes de toile, rebuts de toiles de Simon Hantaï pour plusieurs d'entre eux, collés sur papier calque, ainsi que la série « Caviardage » faite d'agendas personnels biffés et raturés. Il ne cherche pas à dissimuler les traces, il les laissent apparentes « […] J’ai voulu, explique-t-il, que celui qui regarde ce que j'ai fabriqué soit contemporain d'une bagarre, d'une lutte […] (Je vais montrer en quoi je n'ai pas lieu d'être satisfait[13] ». Il rencontre Dominique Bozo alors directeur du musée national d'Art moderne en 1982, et expose dans les galeries contemporaines du musée national d’Art moderne centre Georges-Pompidou en 1983 [14] sous le commissariat d'Alfred Pacquement.

Il réalise ses premiers « Metro della Robbia » en 1985 avec des chutes et des morceaux de tôles émaillées bleues du métro parisien, en référence directe aux grès vernissés de la famille des della Robbia, vus à Florence lors de ses différents séjours. Dans la même logique que les « Fenêtres » et les « Cadres », il récupère puis assemble ces plaques bleues du métropolitain parisien. Sa première exposition au musée de Valence a lieu du au [15]. En 1989, il est nommé professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.


Représenter… aujourd'hui


Pierre Buraglio fut longtemps « le peintre sans pinceau[16] », tenant à distance l'acte de peindre[17]. « Contrairement à ce que certains pensent », déclare Buraglio, « Je n'ai pas retourné ma veste ! : il y a une continuité dans les procédures, continuité ne signifiant pas identité[18]. »


Distinctions



Commandes publiques et rétrospectives



Expositions principales




Autres expositions


1959-1961
1965
1979
1980
1989
1993
1998
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019

Œuvres dans les collections publiques et fondations



Publications



Ouvrages illustrés



Notes et références


  1. Historial de la Grande Guerre, Péronne, Buraglio, la guerre intime., Péronne, Co-édité par Historial de la Grande Guerre et la section fédérée de Picardie, , p. 12.
  2. Christian Briend, Pierre Buraglio «Avec qui ? A propos de qui  (entretien), Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, , p. 20.
  3. Roger Vailland, « Pour ou contre Pierre Soulages, peintre abstrait ? », Clarté, no 43, pp. 27-32 (en ligne sur archives.pierre-soulages.com).
  4. Préf. de Gaëlle Rageot-Deshayes. Textes d'Amélie Adamo, Philippe Piguet, Passages : vers une abstraction habitée, Les Sables d’Olonne : Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, , 93 p. (ISBN 978-2-913981-58-4 et 2-913981-58-5)
  5. Auteurs : Amélie Adamo, Philippe Piget, Gaëlle Rageot-Deshayes, Catalogue "Passage. Vers une abstraction habitée", Musée de l'Abbaye Sainte-croix, Sables d'Olonne.
  6. « Archives biennales de Paris ».
  7. Balland Vasco Gasquet, 500 affiches de mai 68, Éditions Balland, 1977.
  8. « De l’art critique à l’art vie, les arts visuels en France en 1966 », sur Fabula, .
  9. Catalogue d'exposition galerie Jean Fournier, Dans le fonds. Œuvres de 1966 à 1997, Paris, Dominique Fourcade Panama Musées, 2008, 55 p. (ISBN 978-2-7557-0351-1), p. 53
  10. Buraglio, Ecrits entre 1962 et 2007, Paris, ENSBA,
  11. Buraglio citant Giacometti, in Christian Briend, Avec… Pierre Buraglio.
  12. Exposition Lyon Musée des beaux-arts 2004, Pierre Buraglio : Avec qui ? À propos de qui ?, Lyon (lire en ligne), p. 95.
  13. Centre Georges Pompidou,, BURAGLIO, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée National d'art moderne, Paris, , 104 p..
  14. Bozo, Dominique ; Pacquement, Alfred ; Fourcade, Dominique ; Daive, Jean ; Aillaud, Gilles ; Le Bot, Marc ; Michaud, Yves, Buraglio, Paris, Centre Georges Pompidou/Musée national d'art moderne, .
  15. Texte de Marcelin Pleynet.
  16. Pierre Wat, Pierre Buraglio, Flammarion, «La Création contemporaine», 2001.
  17. « La peinture aimée comme paradis perdu », in Buraglio, Centre Georges Pompidou, 1982, p. 65.
  18. Pierre. Buraglio, Entretien avec Karim Ghaddab, 14 décembre 2009[réf. incomplète].
  19. « Promu au grade de chevalier de la Légion d’honneur le au Mac Val, la rosette lui a été remise par l'architecte français Paul Chemetov », cité in 94 Citoyens [quotidien indépendant du Val-de-Marne] ; « Promotion du nouvel an », La Croix, .
  20. « Catalogue en ligne des gravures de la Chalcographie du Louvre », sur ateliersartmuseesnationaux.fr (consulté le )
  21. « Buraglio à l’épreuve de Balzac | Maison de Balzac », sur www.maisondebalzac.paris.fr (consulté le )
  22. « Peinture silencieuse », sur http://www.galerieuniver.com/, dossier de presse,

Annexes


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