Jacopo Carucci, connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou plus simplement Pontormo, né à Pontorme (près d'Empoli) le et enterré à Florence le [1], est un peintre italien de l'école florentine et l'un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du XVIesiècle.
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Pontormo
Pontormo Portrait gravé extrait du De Vite de Giorgio Vasari
Jacopo Carrucci est fils d'un peintre du nom Bartolomeo di Jacopo di Martino Carrucci et d'Alessandra di Pasquale di Zanobi. Il est orphelin à 10 ans. Il est envoyé à Florence, où il passera le reste de sa vie. En 1511, il entre dans l'atelier d'Andrea del Sarto, puis dans celui de Léonard de Vinci et de Piero di Cosimo. Il n'y reste que quelques années et par la suite (1510-1516) il va s'inspirer surtout du style d'Andrea del Sarto, dont il imite tout d'abord le style narratif et les rythmes bien ordonnés.
En 1519, Pontormo fut chargé de décorer la villa médicéenne de Poggio a Caiano, en Toscane, et y réalisa la fresque de Vertumne et Pomone, l'une de ses œuvres maîtresses. Son portrait posthume de Cosme l'Ancien commandé par Ottaviano de Médicis témoigne encore de la confiance accordée à Pontormo par la famille princière.
Il signe son manifeste maniériste avec le retable Pucci de l'église san Michele Visdomini à Florence en 1518.
Dans la pinacothèque (installée dans le grand réfectoire du palais) de la chartreuse de Galluzzo, il peint cinq fresques des Scènes de la Passion extraites du Grand Cloître (1523-1525) pendant son séjour à la chartreuse pour échapper à l'épidémie de peste qui sévissait à Florence.
De 1525 jusqu'à 1528, il a travaillé à la décoration de la chapelle Barbadori (ou Capponi), dans l'église Santa Felicita. Elle fut conçue par Filippo Brunelleschi au XIVesiècle et la décoration fut confiée à Pontormo par Ludovico Di Gino Capponi. La peinture de la voûte a disparu mais on peut toujours voir Les Quatre Évangélistes dans les pendentifs et deux de ses plus grands chefs-d'œuvre: une Annonciation sur le mur de côté et un retable représentant La Déposition au-dessus de l'autel. Ce dernier, enserré dans sa gloire dorée, avec sa composition singulière, ses poses contorsionnées, ses personnages aux expressions inquiètes aux couleurs acides et stylisées, constitue une des œuvres les plus importantes des débuts du maniérisme.
Le siège de Florence par les armées impériales en 1529 et la mort d'Andrea del Sarto l'année suivante, interrompent la phase expressive de sa vie. Pontormo sombre alors dans un profond désespoir qu'il avait jusque-là réussi à contenir. Il s'engage dans une entreprise titanesque commandée par les Médicis: la décoration de l'abside de l'église de San Lorenzo. Ces fresques, dont on ne connaît que les cartons préparatoires, ont complètement disparu.
C'est dans le domaine du portrait qu'il aboutit à des résultats heureux et durables. Figés dans des poses, ses personnages se détachent sur un fond fermé, «sans issue» et les couleurs métalliques, parfois éblouissantes, transforment les figures en images d'elles-mêmes[2].
Pendant les deux dernières années de sa vie (de à ), Pontormo rédige un énigmatique journal[3] qui mêle notes sur son alimentation, sa santé, sa vie publique et sur l'avancée des travaux des fresques[4] pour le chœur de la basilique San Lorenzo de Florence.
La date de mort reste incertaine. On ne connaît avec certitude que la date d'enterrement du Pontormo, le , en l'église Santissima Annunziata de Florence. L'artiste serait donc mort dans les derniers jours de l'année le ou le [1].
L'Adoration des mages, 1523, huile sur bois, 85 × 190 cm, Florence, galerie Palatine, palais Pitti. Exécuté pour l'antichambre de Giovan Maria benintendi, [cat. 32].
Portait de Cosimo pater patriae, [cat. 33].
Double portrait de deux amis, vers 1522, huile sur bois, 88 × 68 cm, Venise, Collection Vittorio Cini[6], [cat. 40].
Fresques du grand cloître de la chartreuse de San Lorenzo al Monte à Galluzzo, près de Florence (1523-1525), aujourd'hui exposées dans la pinacothèque de la chartreuse, [cat. 41-45]:
Prière dans le jardin des oliviers;
Jésus devant Pilate;
Montée au Calvaire;
Déposition de la croix;
Résurrection.
La Cène d'Emmaüs, 1525, 230 × 173 cm, Florence, galerie des Offices, [inv. 1890 n°9255]. Exécuté pour les moines de la chartreuse du Galluzo, [cat. 46].
Tabernacle de Boldrone, [cat. 49].
Décoration de la chapelle Capponi, 1526, Florence, église Santa Felicita, [cat. 50-53]:
Le Martyre de saint Maurice et de la légion thébaine ou des onze mille martyrs, 1529-1530, huile sur bois, 65 × 73 cm, Florence, galerie Palatine, palais Pitti. Conçu pour les religieuses de l'hospice des Innocents, [cat. 65].
Pygmalion et Galatée, huile sur bois, 81 × 64 cm, Florence, galerie des Offices, [Inv. 1890 n°9933], [cat. 66].
Portrait d'un joueur de luth, vers 1529-1530, huile sur bois 81,2 × 57,7 cm, Newark (Delaware), collection Alana.
Portrait d'un hallebardier, 1529-1530, huile sur panneau transposé sur toile, 92 × 72 cm, Los Angeles, J. Paul Getty Museum[8], [cat. 76].
Portrait de Cosme l'ancien, 1518-1519, huile sur bois, 87 × 65 cm;
Saint Antoine abbé, 1520, huile sur bois, 47 × 41 cm;
Adam et Ève chassés du paradis terrestre, 1520, 43 × 31 cm;
La Vierge sur un trône avec l'Enfant et les saints Jérôme et François, 1522, huile sur bois, 73 × 61 cm;
La Cène d'Emmaüs, 1525, 230 × 173 cm. Exécuté pour les moines de la chartreuse du Galluzo;
La Nativité de saint Jean-Baptiste, 1526, huile sur bois, plateau d'accouchée;
La Charité ou La Vierge à l'Enfant et le petit saint Jean, 1527-1528, huile sur bois, 89 × 74 cm;
Léda et le cygne;
Portrait de Maria Salviati, 1537, huile sur bois.
France
Beaux-Arts de Paris:
Homme debout marchant et homme assis, sanguine[11], pierre noire et estompe, H. 0,264; L. 0,402 m. Au verso: Jeune homme agenouillé, deux enfants nus, esquisse d'un troisième à la sanguine, pierre noire et craie brune. Dessin préparatoire pour Joseph vendu à Putiphar (National Gallery, Londres), panneau peint appartenant au cycle de l'Histoire de Joseph réalisé pour la chambre nuptiale du palais du Borgo Santi Apostoli à Florence à partir de 1515. Le jeune homme agenouillé du verso est à rapprocher d'une figure de Joseph imploré par ses frères (National Gallery, Londres), appartenant au même cycle. Les deux enfants nus du verso s'apparentent à la Sainte Conversation de Pala Pucci (achevée en 1528) et enfin la figure tracée à la pierre noire n'a pu être rapprochée d'une œuvre précise de Pontormo[12].
Homme vu à mi-corps de trois-quarts dos, le bras droit levé[13], sanguine et craie blanche sur papier beige, H. 0,237; L. 0,137 m. Au verso: étude coupée des jambes d'un personnage à la sanguine. Etude considérée par Bernard Berenson comme une première pensée pour le Christ de la Déposition de l'église Santa Felicita à Florence. Etude fort précise de l'anatomie de sa figure. Le traitement de la musculature, l'attitude contorsionnée, la ligne serpentine et le caractère esquissé de la tête sont des emprunts manifestes à l'œuvre de Michel-Ange. Dessin daté entre 1519 et 1528[14].
Jacopo da Pontormo, journal (traduit de l'italien par Fabien Vallos), éd. Mix, 2008.
Jean-Claude Lebensztejn, Le Dossier Pontormo, Éd. Macula, 1979; rééd. 1984.
Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre: De l’Antiquité au XIXesiècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589p. (ISBN2-35031-032-9), p.309-310.
Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605p. (ISBN978-2-8099-0019-4), p. 139.
Raphaël Pic, «Jésus au bout des pinceaux», Muséart, no98, , p.78.
John Walsh (trad.de l'anglais), Chefs-d'œuvre du J. Paul Getty Museum: Peintures, Paris, Thames & Hudson, , 128p. (ISBN2-87811-128-1), p. 31.
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 72-75, Cat. 15
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 76-79, Cat. 16
Voir aussi
Bibliographie
Philippe Costamagna, Pontormo: Catalogue raisonné de l'œuvre, Gallimard, coll.«Livres d'Art», , 384p..
Roland Le Mollé, Pontormo: Portrait d'un peintre à Florence au XVIesiècle, Actes Sud, , 433p. (ISBN978-2-7427-9274-0 et 2-7427-9274-0).
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