Andrea del Sarto (André del Sarte en France au XIXesiècle), de son vrai nom Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca ou Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca di Paolo del Migliore Vannucchi ou plus simplement Andrea Vannucchi[2], né le à Gualfonda près de Florence et mort le à Florence, est un peintre italien de la Haute Renaissance.
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Ne doit pas être confondu avec la pièce d'Alfred de Musset André del Sarto.
Il est un des quatre fils d'un tailleur (en italienSarto) du nom d'Agnolo de Francesco et de Costanza de Silvestro, elle-même fille d'un tailleur. À sept ans, il devient apprenti d'un orfèvre. Ensuite, il entre en apprentissage dans l'atelier du peintre et sculpteur sur bois Gian Barile[3] qui, au vu de ses considérables progrès, le confie à l'atelier de Piero di Cosimo; il ira plus tard chez Raffaellino del Garbo[4].
«Le jeune Andrea del Sarto, passait tous ses instants de liberté dans la «Salle du pape» à Santa Maria Novella, pour étudier le carton de Michel-Ange pour La Bataille de Cascina et celui de Léonard pour La Bataille d'Anghiari.»
—Vasari
Andrea et son ami plus âgé Franciabigio décident d'ouvrir un atelier ensemble sur la Piazza del Grano. Leur première œuvre est Le Baptême du Christ pour la congrégation florentine Scalzo, le début d'une longue série de fresques monochromes en grisaille. Avec le temps, leur association se dissout et le style d'Andrea del Sarto se développera individuellement à partir de cette date.
Il est admis le dans la corporation des peintres, l'Arte dei Medici e degli Speziali, et de cette année datent ses premières œuvres.
Les moines du couvent de la Santissima Annunziata lui commandent de finir, avec Franciabigio et Andrea Feltrini, les fresques commencées en 1460 par Alesso Baldovinetti, poursuivies ensuite par Cosimo Rosselli. Ils lui confient en 1509 le soin d'exécuter les cinque Storie di miracoli di san Filippo Benizzi, qu'il achève un an après dans la Loggia dei Servi di Maria.
Son voyage à Rome dans le 1510 est probable car il a dû y prendre connaissance des développements picturaux de Raphaël, utilisés dans le Corteo dei Magi de 1511 et ensuite dans la Natività della Vergine de 1514 pour le même cloître de la Santissima Annunziata.
Le grand nombre des projets des années qui suivent et qui ont fait la renommée d'Andrea comme dessinateur, révèlent les leçons qu'il tire de l'étude de Michel-Ange, comme dans la face de l'Enfant et du bras tendu de Giovanni dans la Madonna col Bambino e san Giovannino de Borghese.
En 1514, il entame les fresques monochromes du cloître du Scalzo à Florence, qu'il complétera avec beaucoup d'interruptions, en 1526.
La monochromie permet des représentations semblables aux bas-reliefs, et sa Madone des Harpies des Offices, de 1517, qui comporte d'évidentes références à Fra Bartolomeo, rappelle l'image d'une sculpture. Dans une niche, dans une chaude pénombre, la Madone apparaît comme une statue sur un piédestal.
À la fin de 1517 ou au début de 1518, il épouse Lucrezia del Fede (veuve en de Carlo di Domenico Berrettaio), qu'il connaît depuis plusieurs années, qui lui a déjà tenu lieu de modèle et qui continuera de l'être dans de nombreux tableaux.
Il effectue un passage en France en 1518 au service de François Ier, avec son élève Andrea Squarzella, laissant son épouse à Florence.
Il a déjà réalisé pour le roi de France la Madonna col Bambino, santa Elisabetta e san Giovannino et La Charité du Louvre (et d'autres œuvres perdues).
Pendant son séjour, son épouse Lucrezia lui enjoint de revenir vers l'Italie. Le roi approuve, mais seulement à condition que son absence de France soit courte, et il confie à Andrea un montant d'argent à dépenser pour lui acheter des œuvres d'art. Rentré à Florence, au lieu de cela, il se laisse tenter par la construction d'une maison dans la ville.
Cela amène un conflit avec François Ier qui refuse de réintégrer Andrea dans sa cour. Aucune punition sérieuse, cependant, n'a été apparemment opposée à l'artiste.
En 1520, son travail est localisé à Florence où il exécute Foi et Charité au cloître du Scalzo, suivi de La Danse de Salomé, La Décollation de saint Jean-Baptiste, La Présentation de la tête de saint Jean à Hérode, une Allégorie de l'Espoir, l'Apparition des anges à Zacharie (1523).
Il rénove les traditionnelles images des Pietà florentines visibles dans les compositions de Vienne et du palais Pitti, cette dernière, inspirée de la Pietà de Fra Bartolomeo, était initialement pour le monastère San Piero a Luco, dans le Mugello, où Andrea s'est réfugié en 1523 pour échapper à l'épidémie de la peste qui sévit à Florence.
Il peint une Visitation, monochrome, en automne 1524, après être revenu de Luco.
En 1525, il retourne peindre la Vierge au sac au cloître de l'Annunziata, une fresque en tympan appelé ainsi à la suite d'un saccage (selon une des hypothèses), et son travail final est La Naissance de saint Jean Baptiste (1526), et l'année suivante une Cène sur le mur du fond du réfectoire de San Salvi, près de Florence.
Il meurt de la peste en 1531, des suites du siège de Florence (1529-1530). Il est enterré dans le sol de la chapelle des peintres de la Santissima Annunziata avec quatorze autres artistes.
L'Annonciation (1512) huile sur bois, 185 × 174 cm. Haut cintré destinée à couronner le retable La Vierge et les Saints de l'église San Francesco à Sarzana
Scènes de la vie de Joseph (1515) peinture sur bois, 98 × 135 cm. Deux panneaux issus d'un décor de quinze panneaux de la chambre nuptiale de Pierfrancesco Borgherini et Margherita Acciaoli.
Homme tirant son épée[9], sanguine et estompe, H. 0,277; L. 0,155 m. Au verso: Enfant en buste, le bras droit levé, biffé à la pierre noire. Cette étude est la seule feuille à ce jour connue pour L'Arrestation de saint Jean-Baptiste, l'une des fresques du décor du cloître de Scalzo, réalisé entre 1510 et 1526, sur le thème de la vie de saint Jean-Baptiste. Le dessin au verso correspond vraisemblablement à une première pensée pour l'un des anges de La Madone des Harpies[10].
Tête de jeune fille[11], sanguine, H. 0,235; L. 0,178 m. Etude pour la Pietà de la Galleria Palatina, Palais Pitti à Florence. Retable commandé par les religieuses de l'ordre des Camaldules au couvent de San Piero de Lucques, conçu entre 1523 et 1524. La Tête de jeune fille présente des similitudes avec la figure de sainte Catherine, aux pieds de saint Paul[12].
Portrait de jeune femme[13], sanguine et traces de pierre noire sur un papier légèrement lavé de sanguine, H. 0,275; L. 0,208 m. Au verso: esquisse de la même étude. Annotations à la sanguine au recto et au verso. Feuille rapprochée du Portrait de Jeune femme avec un Petrarchino, Galerie des Offices, Florence (ca. 1528)[14].
Hommages
André del Sarto, drame en trois actes d'Alfred de Musset, publié en 1833, représenté en 1849, dans laquelle Andrea del Sarto, trahi par sa femme Lucrèce (Lucrezia del Fede), finit par se suicider;
Andrea del Sarto, opéra de Daniel-Lesur d’après Alfred de Musset, créé en 1969 à l'opéra de Marseille;
Rue André-Del-Sarte (ancienne rue Saint-André) dans le 18earrondissement de Paris, au pied de la butte Montmartre.
Autoportrait, 1528-1530, fresque transférée 51,5 × 37,5 cm, Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), «La collezione di autoritratti: Catalogo generale», dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1reéd. 1979), 1211p. (ISBN88-7038-021-1), p.789.
Base Joconde.
Peintre mineur, mais sculpteur habile qui a été employé par Raphaël.
Enzo Carli (1910 - 1999), historien de l'art italien, le plus grand spécialiste de l'art siennois et pisan.
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p.24-27, Cat. 2.
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p.28-30, Cat. 3.
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnet d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p.31-34, Cat. 4.
Annexes
Bibliographie
(de) Cornelia Syre, Jan Schmidt, Heike Stege et Vincent Delieuvin, Andrea del Sarto: göttlich gemalt; die Heilige Familie in Paris und München, catalogue d'exposition, Munich, 2009, Bayerische Staatsgemäldesammlungen.
Mina Gregori (trad.de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti: La Peinture à Florence, Paris, éditions Place des Victoires, , 685p. (ISBN2-84459-006-3), p. 188-196.
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