Hastaire, pseudonyme de Claude Hilaire, né le dans le 16earrondissement de Paris[1] et mort le à Trouville-sur-Mer, est un peintre, lithographe et écrivain français.
Hastaire
Hastaire en 2005.
Biographie
Naissance
Paris16e
Décès
(à 73 ans) Trouville-sur-Mer
Nom de naissance
Claude Marcel Hilaire
Nationalité
Française
Formation
Collège de Juilly, École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art, École nationale supérieure des beaux-arts
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Arrière petit-fils du peintre lyonnais Paul Claude Jance (1840-1915), Hastaire est le seul garçon des quatre enfants nés du mariage du peintre Camille Hilaire (1916-2004) et de Simone Jance. Il est élève du collège de Juilly et fréquente l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art à Paris avant d'être admis sur concours à l'École nationale supérieure des beaux-arts qu'il fréquente en 1964-1965, puis, après son service militaire qui, effectué en 1966 en tant que barman à bord du croiseur école Jeanne d'Arc, le fait voyager à travers le monde[2], de nouveau en 1968-1969[2].
Il s'installe ensuite quai Louis-Blériot dans le 16e arrondissement de Paris, y vivant de ses dessins, à vocation publicitaire pour les uns, destinés aux pages littéraires du quotidien Combat pour d'autres. Au retour d'un long séjour au Maroc, sa contribution à une exposition collective au musée de Saint-Paul-de-Vence en 1972 le révèle attiré par l'abstraction et pratiquant une peinture inspirée entre autres par Jean Fautrier[2]. La découverte de l'exposition Francis Bacon au Grand Palais à Paris en 1972, puis les encouragements prodigués par l'artiste anglais Graham Sutherland lors d'une exposition, au Palais de l'Europe à Menton en 1975, détournent définitivement le peintre de la non-figuration.
Il épouse en 1981 Danielle Labrousse avec qui il se partage entre le 56, rue Saint-Georges dans le 9e arrondissement de Paris et la ville de Bordeaux où elle exerce la profession de psychanalyste[2].
L'artiste compte plusieurs centaines d'expositions personnelles et collectives (Europe, États-Unis, Canada, Japon, Corée…). Son œuvre est présente dans de nombreuses foires d'art internationales: Fiac (Paris), Art Paris, Actuel (Beyrouth), Istambul Art Fair. Il est cofondateur en 1999, avec Lydie Arickx, Didier Mahieu, Mary Curtis Ratcliff(en), Martin Vaughn-James, Alain Kleinmann, Yuri Kuper, Wang Yan Cheng et Boris Zaborov, du Groupe Mémoires[3] dont il rédige le Manifeste avec Alain Kleinmann[4]. Il est également l'auteur d'ouvrages sur des thèmes qui inspirent sa peinture: les mythologies, la poésie et la peinture elle-même.
Que la série accomplie, le thème épuisé rencontre quelque succès ou indifférence n'a jamais rien changé à ce besoin, ce désir de casser le jeu afin de mieux l'intéresser de nouveau. Par nature, par pensée, Hastaire est l'ennemi du poncif, de la chose peinte qu'on identifie parce qu'elle est le produit d'arrangements picturaux astucieux, le fruit d'une mise au point artisanale supposant un savoir faire minimum. La peinture est pour lui un lieu privilégié d'investigation. Non pas afin d'emmener la peinture plus loin mais bien plutôt pour toujours mener la sienne dans un ailleurs dont il ignore les risques qui le peuplent, une Terra incognita à conquérir, à investir et à enfin, abandonner. Et si ces ailleurs conquis par Hastaire nous sont parfois familiers et participent à notre bonheur de connaître, c'est à cette récurrente remise en question des évidences, cette mise à distance de la banalité que nous le devons.
Hastaire meurt le dans sa résidence de Trouville-sur-Mer[5],[6].
Œuvres
Publications
Les Phares - Huit allégories amusées sur un poème de Charles Baudelaire, Éditions Connivences, 1987 (ISBN2-86649-011-8).
Éloge de la lithographie, Cannes, Éditions Galerie Mengin, 1990.
Goya ou la fureur d'être, Éditions Van Wilder, 1992 (ISBN978-2914304306).
Frgments du XXesiècle. Vingt textes sur vingt peintres célébrés par l'auteur: Cézanne, Ensor, Munch, Kandinsky, Matisse, Mondrian, Picabia, Picasso, Léger, Hopper, Chagall, De Chirico, Miro, Magritte, Bacon, Tapies, Warhol, Jasper Johns, Monory, Kleinmann, Paris, Éditions Art Témoin, 1999.
La peinture vagabonde, Éditions Van Wilder, 2002 (ISBN2-914304-05-6).
Cri premier Dernier cri, Éditions Van Wilder, 2005 (ISBN2-914304-15-3).
Flaubert en ses couleurs, Éditions Van Wilder, 2009 (ISBN978-2914304306).
Sans changer à Lisieux, Poésie du rail, éditions FVW, 2010[7].
EVES. L'Éden désenchanté, éditions Van Wilder, 2011 (ISBN2-914304-41-2).
«Il est quelques peintures de Hastaire qui, par leur densité plastique, émotionnelle, atteignent l'humus même de la mémoire pour nous en ramener dramatiquement, mais avec noblesse, les aléas mais encore les espérances de notre existence et ce quelle que soit l'inspiration thématique du tableau. Oserais-je le suggérer? Je rencontre dans maintes œuvres de Hastaire un aspect dûment sacrificiel. Il est des poètes-poètes comme il est des peintres-peintres. Hastaire conjugue ces deux beaux métiers par la voie d'une figuration très personnelle transcendée par une constante métaphore-métamorphose. Cet artiste aime œuvrer avec amour et modestie. Il peut pourtant prétendre à un haut niveau référentiel parmi les créateurs d'aujourd'hui à l'art pictural hors école et dont le lyrisme nous subjugue à un point tel que nous en oublions et le thème et le sujet pour ne ressentir que l'ineffable.» - André Verdet[2]
«Ce n'est pas un monde doux, doux, doux, mais, à l'inverse, un univers de fer et de sang qui vous entre dans la peau. Et, curieusement, cela passe, cela exalte, cela est beau. Car Hastaire est un peintre de grand talent qui procède par coulures alliées au trompe-l'œil, ce qui est magnifiquement efficace. Ses toiles sont à la fois allusives et précises. Il y a dans sa génération peu de peintres aussi convaincants.» - Jean-Louis Ferrier[2]
«À l'aide, essentiellement, de l'acrylique et de journaux marouflés, mais aussi en laissant éclore son goût de la division de l'espace, Hastaire parvient parfaitement à intégrer l'univers de Goya dans une vision picturale ayant toutes les caractéristiques de l'expressivité actuelle. Naissent de la sore des images fulgurantes et saisissantes, autant d'explosions où les éclats de la polychromie catapultent le regard vers des horizons jusqu'à présent inexplorés. La gageure s'est métamorphosée en achèvement artistique remarquable.» - Giovanni Sciuto[2]
«Hastaire, c'est l'organisation de l'espace dans un chromatisme explosif et en même temps contrôlé. Avec, en constance, la permanence du trait, du graphisme. Hastaire, c'est le mouvement jaillissant sur fond pensé d'écriture.» - Bertrand Duplessis[2]
«Tantôt il nous invite à la contemplation de vestibules, de salles de bains, de scènes d'intérieur incroyablement habitées de leur vide apparent, ou bien de blockhaus, de blindages, de bases sous-marines et autres rideaux de fer. Tantôt il nous entraînent chez les maîtres qui le hantent: des poètes comme Baudelaire, plus souvent des peintres, à commencer par David… Nous voici chez un contemporain de David, Goya; le Goya des Désastres, de la guerre et de l'affolement, des courses de taureaux. Le Goya qui nous broie, nous brise et en même temps nous aide à tout supporter par l'humanité de son cri… Interprétant quelques gravures de Goya, les toiles d'Hastaire sont marouflées avec des exemplaires du quotidien espagnol El Pais. Il les a fait jaunir pour prévenir le vieillissement qui frappe si vite les journaux, il leur donne de l'âge pour leur épargner les véritables altérations du temps. Comme si le support devait rivaliser avec la pérennité du peintre.» - Jean-Pierre Tison[2]
Stéphane Hessel
«Il nous appartient d'abord de regarder cette œuvre raffinée, d'y pénétrer comme dans un espace aussi clair que secret, aussi accueillant que déroutant, un espace qu'il ne s'agit pas de conquérir mais d'autoriser à vous conquérir. Et puis, il convient de découvrir son dire, de lire les textes où il a su exprimer, avec colère parfois, avec franchise et subtilité toujours, ce que doivent être les rapports entre le créateur d'art et ses deux créatures: l'œuvre et son spectateur.» - Stéphane Hessel[22]
«L'indépendance d'Hastaire, sa défiance vis-à-vis des institutions étatiques ou privées, son goût immodéré pour les voyages l'ont éloigné assez rapidement de la recherche d'une position confortable au sein du monde habituel de la peinture. Peu enclin aux mondanités, pas plus désireux de prospérer grâce à un parti, une instance quelconque et, bien que son travail ait été très tôt reconnu par des musées, des centre d'art contemporain et des galeries de qualité, il a fait le pari d'un choix risqué: celui d'être seul, seul dans le cheminement particulier de son travail pictural. Cette liberté voulue, revendiquée, avec les dangers qu'elle suppose, est à l'image des libertés prises par l'artiste tout au long de son parcours. Comme les traces, les empreintes nettes que laissent ses œuvres, en leurs découpages, Hastaire est un vrai nomade. S'inscrire dans un courant ou à contre-courant lui est étranger. Il se laisse glisser vers ses désirs d'inconnu afin de découvrir sans cesse. Certes, il part à un certain moment de l'histoire de la peinture, mais il s'en sert comme tremplin afin de rebondir sur son monde particulier. Et ce monde sera fait de rebonds. Il y aurait chez cet artiste une propension à épuiser ses thématiques à un point de saturation picturale, intellectuelle, qui ne lui laisserait guère que le choix de se risquer à nouveau à autre chose, jusqu'à l'épuisement de cette dernière et ainsi de suite…» - Édith Charlton[22]
Collections publiques
Musée des Baux-de-Provence, Petit procès, huile sur toile, 73x92cm.
Hôtel de ville de Castres, No se puede mirar, huile sur toiles (diptyque), 146x228cm.
Musée Goya, Castres, Ya es hora, huile sur toile 162x130cm.
Musée de l'Ardenne, Charleville-Mézières, Les dieux naissent aussi à Charleville, huile sur toiles (diptyqye), 146x228cm.
Musée d'art figuratif de Fontainebleau, L'actualité de Goya, huile sur toile.
Arsenal, Metz, mosaïque, 15m2.
Bibliothèque nationale de France, Paris.
Fonds régional d'art contemporain de la Réunion, Piton Saint-Leu:
En route pour le volcan, huile sur toile;
Étude pour le volcan, huile sur toile.
Conseil départemental de La Réunion, palais de La Source, Saint-Denis (La Réunion), Les phares n°6,acrylique sur toile, 200x200xm.
Écomusée de Saint-Nazaire, Peinture de base no9, huile sur toile, 220x350cm.
Ville de Saint-Pierre (La Réunion), En route pour le volcan, huile sur toile.
Musée Colette, Saint-Sauveur-en-Puisaye, Portrait de Colette, huile sur toile.
Jardin du Musée de Trouville - Villa Montebello, fauteuil peint[23].
Collections particulières référencées
États-Unis
William Lipschutz, New York, Comme le monde est petit, diptyque, acrylique sur carton, 114x228cm, 1990[2].
Lynelle Jones et William Lipschutz, Norwalk (Connecticut)[2]:
Welcome et bienvenue, acrylique sur toile, 162x300cm, 1984;
Un goût de cendres ou La Gradiva, acrylique marouflée sur toile, 146x97cm, 1994.
France
Fondation Rank Xerox, Aulnay-sous-Bois, Peinture de base n°1, huile sur toile, 220x400cm[2].
Thomson-TDI, Boulogne-Billancourt, Peinture de base n°10, huile sur toile, 250x400cm[2].
Simone Dibo-Cohen, Nice, Les belles anonymes, technique mixte sur toile, 92x73cm, 1991[2].
Beverly Goldberg et Pierre Calté, L'actualité de Goya, acrylique sur toile, 162x130cm, 1988[2].
Alain Kleinmann, Les ménades, acrylique et laque sur toile, 150x150cm, 1996[2].
L'Œnothèque (Yveline et Daniel Hallée), Bacchanales, acryliques sur toiles formant paravent, 280x90cm, 2002[2].
Muriel Reus, Paris, L'actualité de Goya, peinture acrylique sur journaux marouflés sur toile, 114x146cm, 1989[2].
François de Villandry, Paris, Étude sur la Genèse, acrylique sur papier kraft marouflé sur toile, 30x30cm, 1992.
Récompenses
Lauréat du 17e prix international de Monte-Carlo, 1994[23].
Nicos Nicolaïdis, Prolégomènes - Introduction à l'univers bachique revisité par les "images" d'Hastaire, HC Éditions, 1996.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.6, Gründ, 1999.
Dominique Stal, 1985-2000, quinze ans de peinture contemporaine, éditions Maisonneuve-Larose, 1999.
Marie-Odile Andrade, Christian Conticini, Myriam Gaume, Henri Gault, Alain Kleinmann, Patrick Lacoste, Hervé Page, André Verdet, Georges Werler…, Fragments du XXesiècle, éditions Art Témoin, 2000 (ISBN2-913978-04-5).
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
Marie-Odile Andrade et Alain Kleinmann (préface d'Édith Charlton), Claude Hastaire - Eves, Marseille, éditions de la Galerie Dukan, 2002.
Alain Kleinmann, La peinture et autres lieux, Paris, éditions Dimla, 2002.
Édith Charlton (préface et entretiens), Jean-Pierre Tison, Tony Duvert, Henri Gault, Jean-Louis Ferrier, Gilbert Lascault, Giovanni Sciuto, Bertrand Duplessis, Gérard Durozoi, André Verdet, Pierre Souchaud, Jean-Marie Tasset, Georges Werler, Alain Kleinmann, Frédéric Altmann, Patrick Lacoste, René Micha, Pierre Mazars, João Fatela, Hastaire - La peinture est un roman, monographie, Marseille, Éditions Frank Van Wilder / Galerie Dukan, 2003 (ISBN2-914304-08-0).
Jack Lang, Didier Mathus et André Parinaud], Groupe Mémoires, Flammarion diffusion, 2004 (ISBN2-9518049-4-6).
Christian Cardon et Stéphane Hessel, Hastaire, éditions de la ville de Trouville-sur-Mer, 2008 (ISBN2-912076-02-1).
Édith Charlton (avant-propos de Stéphane Hessel), Couleurs inédites - Hastaire, monographie, éditions Van Wilder, 2013 (ISBN2-914304-49-8).
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