Louis Charlot, né le à Cussy-en-Morvan (Saône-et-Loire) et mort le à Uchon (Saône-et-Loire), est un peintre français.
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Il voit le jour au sein d'une famille modeste, son père Pierre Charlot était facteur des postes et sa mère Jeanne Allyot, sans profession, était d'une famille tournée vers l'enseignement. Louis Charlot est le troisième enfant d'une fratrie de cinq.
Dès l'école communale Louis Charlot montre des aptitudes pour le dessin, les mathématiques et la géométrie. Ses parents le destinent alors à l'École des Arts et Métiers de Cluny. Il fait de bonnes études au collège Bonaparte d'Autun mais sa passion pour le dessin l'oriente vers les arts plastiques. Son professeur de dessin, Monsieur Marillier, lui reconnaît de bonnes dispositions pour cette science. À l'âge de dix-sept ans Louis Charlot est alors confié au sculpteur Claude Henri Fauconnet, puis au tapissier Alexandre Huet (1846-1905) et enfin au peintre décorateur, Monsieur Châtaignier, tous demeurant à Autun, pour parfaire son éducation artistique.
Formation
En 1898 Louis Charlot monte à Paris. C'est auprès du peintre bourguignon Jean Laronze (1852-1937) qu'il reçoit une solide et vraie éducation artistique. Il se lie avec les peintres Claude Rameau (1876-1955), Henry Déziré (1878-1965), Jean-Laurent Buffet-Challié (1880-1943) et Lucien Séevagen (1887-1959). Quittant son dévoué et respecté maître bourguignon, Louis Charlot poursuit sa formation auprès du peintre Léon Bonnat (1833-1922) dans son atelier, à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris de 1899 à 1901 (admis définitif en 1901 avec une cinquième place).
Carrière
C'est en 1902 qu'il découvre le village d'Uchon (Saône-et-Loire) et s'y installera dès 1904 jusqu'à sa mort. En 1902 il expose pour la première fois au Salon des Artistes français, avec deux œuvres Portrait de M. Camille Schiltz, 1901 et l'autoportrait Portrait de jeune homme maigre, où il est remarqué par l'écrivain et critique d'art Georges Lecomte qui, plus tard, le comptera parmi les maîtres du réalisme français.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, il connaît une existence matérielle difficile, mais ne cesse de peindre, multipliant les Salons officiels parisiens ainsi que les expositions. Si sa facture, en ce début de 20ème siècle est résolument tournée vers Camille Pissarro, Paul Cézanne ou Edouard Manet, tous issus des impressionnistes, il étudie régulièrement les maîtres du passé au Musée du Louvre et s'émeut devant les frères Le Nain, de Jean-François Millet, de Chardin ou de Gustave Courbet. Ses oeuvres gagnent aussi en flamboyance grâce aux couleurs pures chères aux Fauves, vers 1906 - 1908, mais il n'y fera pas pour autant allégeance. Régulièrement il expose au Salon des Artistes français, Salon des Indépendants, au Salon d'Automne, à celui de la Société Nationale des Beaux-Arts, au Salon des Tuileries, mais aussi aux Salons en province (Dijon, Nevers) ainsi que sur la scène internationale (USA, Belgique, Suisse, Norvège, Suède, Finlande, Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, Japon, Argentine). Jusqu'en 1914 il habitera et travaillera dans le quartier de Montparnasse, Cour du Dragon (ou 50, rue de Renne) dans un logement atelier miséreux. En 1919, Louis Charlot regagnera le 17ème arrondissement, au 109, rue Cardinet, logement qu'il conservera jusqu'en 1939. Ce n'est que le 16 juin 1923 qu'il se mariera avec son modèle, Jeanne Dodu, à la mairie du 6ème arrondissement.
En 1913, ses Paysans attablés enthousiasment Guillaume Apollinaire «Les Paysans attablés, de Charlot, sont sous l’influence bienfaisante de Cézanne. C’est une des meilleures toiles du Salon. Il faut le dire. L’enfant qui, à l’abord, paraît moins poussé que les autres figures, est en réalité le morceau le plus intéressant du tableau et celui qui indique la personnalité de l’artiste.» (Œuvres en prose complètes – La Pléiade-) page 566.
Pendant la Première Guerre mondiale, écarté des lignes de front pour raisons de santé, il se replie alors vers son village d'Uchon d'où sortiront des œuvres puissantes (Figures, neiges, pastorales, paysages d'été ou d'automne, ...). En 1917 il accomplira plusieurs missions en Alsace (Thann, Wesserling, Saint Amarin) comme peintre aux armées et le Musée d'Histoire Contemporaine de Paris y fera entrer quatre de ses œuvres.
Les Galeries parisiennes les plus en vogue, comme Eugène Blot, Eugène Druet, Manzi-Joyant, Georges Petit, Paul Rosenberg, Marcel Bernheim, Paul Durand-Ruel, galerie Henri Barbazanges, Bernheim-Jeune, ou encore Devambez, Reitlinger, Manuel Frères, Armand Drouant, Jean Charpentier,etc. accueillent favorablement son travail dans des manifestations personnelles ou de groupes.
Malgré une reconnaissance de ses pairs avant 1914, il faut attendre 1924 pour qu'il connaisse enfin la consécration grâce à une grande exposition rétrospective à la Galerie Georges Petit, dont la critique fera de larges échos positifs. Peintre très éclectique, son œuvre réserve une place de choix aux paysages et aux types humains de son Morvan natal, aux portraits, aux natures mortes ou aux pastorales. Il aura principalement comme mécène, l'industriel et homme politique, Monsieur Frédéric Manaut.
Après la Seconde Guerre mondiale, Louis Charlot se retire à Uchon, où il meurt en 1951.
Jean-Marc Michaud, Henry Déziré (1878 - 1965), Liv'Éditions - Musée du Faouet (Morbihan), 2015.
Laurent Gaillard, Florence Amiel Rochette, Jean-Louis Charlot, Les Peintres d'Autun - Une Inspiration en terre autunoise 1900 - 1950, Éditions Somogy, 2017, Paris.
Neil Mc William, L'Esthétique de la Réaction - Tradition, foi, identité et l'Art français (1900 - 1914), Éditions Les Presses du Réel, 2021, Dijon, pages 383 - 391 à 395.
Jean-Louis Charlot, L'Horizon de Pourpre, Louis Charlot 1878 - 1951, Association Henri Bachelin à Lormes, Imprimerie centrale, 2021, Gien, pages 1 à 24.
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