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Olivier Liegent né le à Lille, est un plasticien peintre, photographe, sculpteur, dessinateur et designer français.

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Olivier Liegent
Biographie
Naissance
(70 ans)
Lille
Nationalité
Française
Formation
École des beaux-arts de Paris
Activité
Artiste
Autres informations
Site web

Biographie


Il vit et travaille à Marchainville (Perche) et au Sénégal. Diplômé des Beaux-Arts de Reims, il entre ensuite dans l’atelier Lacourière-Frélaut aux Beaux-Arts de Paris, puis fait un stage déterminant à l’université de Staten Island (New York) en 1972 où il étudie l’histoire de l'art.

Olivier Liegent est l’auteur d’une œuvre plastique particulièrement ouverte et proteïforme, car il n’a cessé d’investir de nouveaux domaines : art, design, photographie, peintures assistées par ordinateur, aménagement intérieur, sculpture, écriture, livres. Passant d’un médium à l’autre, d’un contexte culturel à l’autre, il exerce pleinement sa liberté d’artiste, menant plusieurs projets à la fois, dans un parcours non linéaire.


Design inspiré par l'art


Impressionné par le geste de découpe[1] de Lucio Fontana «je déclare l’espace», et l’abstraction minimaliste, il présente dès 1985 à la galerie Nestor Perkal à Paris une série de photographies et des pièces mobilières réalisées non pas vis-à-vis des paramètres propres aux codes du design, mais en regard d’une histoire récente de l’art : bad painting[2], expressionnisme[3], minimalisme[4], art conceptuel. Ces pièces sont conçues à partir de tôles d’acier entières, découpées pliées sans ajout ni retrait de matière, ce qui permet de jouer avec le hasard du pliage. Ces objets sont ensuite peints à la main selon une gestuelle expressionniste. Ces mobiliers peuvent être également mis en scène créant des installations ; des chaises sont parfois ancrées au mur par un jeu de couleur. Ces contraintes rendent ce mobilier plus ou moins fonctionnel avec parfois 5, 15, 20 % de fonctionnalité. Certaines pièces ne sont pas fonctionnelles du tout, telles les "specific object[5]", selon la définition de l'artiste Donald Judd.

Jacques Henric fera le compte rendu de l’exposition dans Art Press et également la préface du catalogue.

En 1985, il est sélectionné par le VIA (valorisation et innovation de l’ameublement)[6] parmi les meilleurs designers en 1986 pour le Grand Prix du Meuble.

Sous l’autorité d’Alfred Pacquement, le FNAC (Fonds national d’art contemporain) fera l’acquisition d’une pièce mobilière de l’exposition à la galerie Nestor Perkal.

Des commandes le dirigent ensuite vers la conception de meubles totalement fonctionnels suivant toujours le même principe de tôles découpées pliées peintes, créant ainsi une gamme de mobilier qui est remarqué par le VIA (valorisation et innovation ameublement) et choisi également pour les stands de Nelly Rodi au salon NOW de Maison et Objet à Villepinte.

Il réalise ainsi le mobilier cabinet d’un chirurgien esthétique à Reims en 1987, puis une commande du rectorat de Reims pour réaliser une œuvre, il créera un environnement total pour la cafétéria de l’IUT Gaco de Charleville-Mézières, projet global où les murs sont comme le mobilier peints et issus de formes aléatoires créées sur ordinateur.

Il conçoit aussi à cette période la totalité du mobilier de la boutique Go West à Reims, le mobilier du hall de réception de l’immeuble des assurances AGF à Reims, mobilier sculpture pour le centre médical Boulingrin à Reims. Il conçoit l’aménagement de l’hôtel Maison de Marseille à Marseille et participe à l’aménagent de la Villa Yvonne à Marseille.

Une pièce mobilière sera acquise par la chambre de commerce de Saint-Dizier en Haute-Marne.


Le Vase-tableau


Ayant le désir de revisiter les grands thèmes de la peinture (paysage, nu, nature morte), il crée STILL LIFE[7](nature morte) et un Vase tableau : à l’origine, une toile monochrome piquée en son centre d’une vraie fleur[8], tel un ready made, un récipient rempli d’eau installé à l’arrière permettant à la fleur de se maintenir fraîche un certain temps.

Considéré comme l’inventeur du "vase tableau[9]" par le critique Philippe Dagen dans le journal Le Monde, Olivier Liégent décline en série cet objet en métal laqué pour le commercialiser. Il est vendu dans différentes galeries, et notamment à l’Artshop de la Fondation Beyeler à Bâle (Suisse).


Photographies


Une commande du Mai de la Photo de Reims[10] lui permet de réaliser une série de grandes photographies mêlant corps et objets pour une exposition intitulée Strates.   

Les éditions Humour à la carte diffusent nationalement une affiche photographique d’Olivier Liégent (Soleil soleil), dont le tirage original est vendu chez Sothesby’s.


ARTPRESS présentera son travail photographique dans ARTPRESS 2 spécial images doubles[11].

Il crée dans ces périodes en tant que directeur artistique de l’agence RSCG : le logo de la ville de Reims et le design graphique des bus de la ville de Reims.

En 1989, une exposition des pièces mobilières est présentée dans les celliers du Champagne de Castellane à Épernay, une préface d’Anne Dagbert ouvre le catalogue de l’exposition[12].

Choisi par le Ministère de la culture avec d’autres artistes tel que Bernar Venet, Gottfried Honneger, Didier Trenet à participer au concours afin de concevoir une sculpture monumentale pour l’entrée de l’aéroport de Vatry en Champagne, il gagne ce projet, mais celui ci sera maintes fois reporté et abandonné.


Les peintures-sculptures murales


Il réalise ensuite des «peintures-sculptures[13]» murales, sur le même principe que le mobilier, toujours à partir de tôles découpées pliées peintes:  un travail de méditation que notera Paul Ardenne dans Artpress no 235[14]. Ce travail minimaliste convoque, comme le souligne Gilbert Lascault, tous les fondamentaux de l’art: le volume, le trait, le dessin, la lumière, la couleur, l’espace, la peinture et la sculpture. Ces pièces évoluent avec la lumière environnante.

Ces sculptures murales sont présentées en vis à vis des pièces mobilières, les unes et les autres étant conçues sur le même principe : un travail sur la frontière entre art et fonction; un questionnement sur des limites de l’art et de la fonction.

La ville de Ribérac lui commande pour la Collégiale de la ville une exposition[15] où sont présentées 10 sculptures peintures murales, une sculpture en métal au sol est acquise et installée dans la ville. Une sculpture murale est également présente à l’Hôtel de Région de Limoges.

En 1995, il expose au musée des Beaux Arts de Reims une série de 10 sculptures peintures murales en tôle d’acier découpée pliée peinte. Catherine Millet fait la préface du catalogue[16].

Suite à l’exposition le musée de Montbéliard acquiert une sculpture peinture murale pour la collection d’art abstrait du musée.

Artiste de la galerie Mathieu de Lyon, Olivier Liegent est présenté aux foires Art Frankfurt et ART BASEL en Suisse.  

Une rencontre avec Jacques Attali, collectionneur des œuvres d’Olivier Liègent, aboutit sous l’autorité d’Alfred Pacquement à l’achat d’une pièce pour le FNAC (le Fonds national d’art contemporain).


Les peintures avec ordinateur


En 1996, Olivier Liegent entreprend un travail de peinture à partir de formes réalisées avec des logiciels informatiques. Il s'intéresse aux travaux de Matisse et de Jean Arp concernant le hasard. Selon la légende, Arp aurait déchiré un dessin dont il n’était pas satisfait puis ayant jeté les morceaux, il fut si étonné par l’évidence de leur disposition accidentelle sur le sol qu’il les ramassa et en fit l’œuvre intitulée : Collage avec carrés disposés selon les lois du hasard (1916-1917)[17].

Les formes réalisées par logiciels sont échantillonnées choisies tel des Ready Made consignés sur des pages d’écran d’ordinateur. Certaines formes aléatoires collées à la toile sont fabriquées avec des tôles d’acier laqué par des carrossiers automobiles tel un hommage aux papiers découpés de Matisse.

En l'an 2001, en résidence au collège Trois Fontaines à Reims, Il peint une série de portraits réalistes, combinant visages et formes aléatoires.

Une œuvre combinant des formes aléatoires est acquise pour la collection du FRAC Champagne Ardennes. Cette œuvre est installée depuis dans les locaux de Césaré (centre national de création musicale) à Reims.

En 1999, Patrick Amine, essayiste (Art press, France culture), commissaire de l’exposition de "A Moveable Feast 2"[18], lui propose participer à une exposition qui fait le point sur la création en cette fin de XXIe siècle. Pendant 3 mois : 30 artistes se succéderont dans la galerie Luc Queyrel, à Paris.


Les monochromes et les chaises-tableaux


Dans son livre Withe cube Brian O’Doherty[19] déplore que la désacralisation de l’art amène à penser qu’il n’y a plus de différence entre l’art et l’objet, le postmodernisme ayant assimilé le design aux arts, ce qu’il pense être une erreur fondamentale, ce qui sera déterminant pour le développement des projets à venir d’Olivier Liegent.

Radicalisant le travail entrepris précédemment sur les limites entre art et fonction, Olivier Liegent crée en 1999 des tables et des chaises conçus à partir de toiles peintes comme des tableaux monochromes[20], qui font référence au toiles monochromes horizontales de Robert Ryman[21], une sorte de Ready made à l’envers (Marcel Duchamp) ou le tableau retourne à l’objet.

Tableaux et mobilier monochrome sont mélangés indifféremment lors des expositions.

Des tables et des chaises, faites de toiles monochromes, et des tableaux monochromes sont accrochés au mur effaçant les différences entre tableau et mobilier, à l'invitation de Véronique Hillereau (creativ tv) à l’espace du 8 novembre à Paris en 2000. Dans l'exposition, le spectateur est invité à s’asseoir sur les mêmes tableaux que ceux accrochés au mur.

Le CERAP (centre d’étude et de recherche, Paris 1 Sorbonne) lui propose de participer à une série d’expositions Galerie Nicole Ferry et de conférences autour du thème de l’art domestique sous la direction de Richard Conte et Sandrine Morsillo, plusieurs livres traiteront le sujet.

Arnaud Brument présente ces pièces à la galerie Incognito à Paris[24]

En 2005, à la galerie Lara Vincy à Paris, Olivier Liegent en qualité de commissaire de l’exposition Painting With Me[25], invite différents artistes à prendre possession et à intervenir sur une chaise faite de toile monochrome.

Participeront : Fabrice Hyber, Francois Morellet, Ben, Matali Crasset, Claude Closky, Pascal Bernier, Frédéric Lecomte, Joël Ducorroy, Esther Ferrer, Alain Séchas, Wang Du, Miller Levy.

La rencontre avec Jacques Villèglé abouti également à un travail en commun.

L’installation présentée à la galerie Lara Vincy est commentée et fait la couverture du livre de Denys Riout la peinture monochrome édition Gallimard Folio essai[26].

Exposition commentée par Philippe Dagen dans le journal Le Monde[27].

Puis LE MONOCHROME [28], Beaux Art Nantes, Le design mode d’emploi de Elisabeth Couturier aux éditions Filipacchi[29]

Au cours des années suivantes, cette chaise sera présentée dans différentes situations et dans divers espaces d’exposition :

Cela a permis à Olivier Liegent d’articuler des propositions artistiques différentes et renouvelées.

Une chaise de cette exposition sera acquise pour la collection de la Fondation Boghossian Villa Empain musée de Bruxelles.


Installation en Afrique


En 2010, Olivier Liegent s'installe au Sénégal.

En 2014 en résidence (RESIDENCY UNLIMITED[30]) à Brooklyn, il réalise une série de photographies dans New York. Ces photographies seront exposées avec des portraits peints à la galerie Bob Oré à Beverly Hills en 2016.

Suite à l’exposition, une sculpture en métal DRIP reste présente à Los Angeles.


Écrits dessinés philosophico-poétiques


En 1987, Olivier Liegent commence à prendre des notes rapidement, il associe les phrases avec des dessins. Un premier livre Lundi quelque-part dans l’infini, terminé en 1995 est édité en 2020 aux éditions La lucarne des écrivains à Paris[31], suit un deuxième livre l’éternité par le ciel ou par la prise électrique.  

Fortement imprégné par la culture africaine, il entreprend au Sénégal, avec des artisans du métal, la fabrication de sculptures en tôle d’acier découpées au burin et au marteau.

il exécute également des dessins peints sur verre, une tradition sénégalaise depuis le XVIIe siècle. La galerie Mémoire Africaine à Saly présente depuis 2017 ses sculptures ses fixés-sur-verre et ses sérigraphies.

Une sculpture en métal est installée au casino Terrou à Saly Sénégal.


Enseignement



Principales expositions collectives  depuis 1980



Principales expositions personnelles depuis 1980



Design



Commandes et collections publiques et privées



Publications



Notes et références


  1. « Mon point de vue d’individu », dans La société, la politique et moi. Pourquoi je n’en peux plus de l'intérêt général, Presses de l'Université Laval, (lire en ligne), p. 25–40
  2. New Museum (New York, N.Y.), "Bad" painting, New Museum, (OCLC 3892648, lire en ligne)
  3. Wolf, Norbert., Expressionnisme (ISBN 978-3-8365-0527-7 et 3-8365-0527-4, OCLC 1130118168, lire en ligne)
  4. Batchelor, David, 1955-, Minimalisme, Thoth, cop. 1999 (ISBN 90-6868-226-1 et 978-90-6868-226-7, OCLC 67745718, lire en ligne)
  5. Frost, Thomas Gold, 1866-1948., A treatise on the incorporation and organization of corporations created under the "Business corporation acts" of the several states and territories of the United States ; including therein a synopsis-digest of the general incorporation acts of the several commonwealths, with decisions bearing thereon; also, forms for drawing charters under the laws of the several states and territories; amendments to charters and dissolution of corporations; general and specific object clauses for insertion in charters, bylaws, minutes, etc., etc. (OCLC 1206210206, lire en ligne)
  6. Valorisation de l'innovation dans l'ameublement (Program : France) Industries françaises de l'ameublement (Organization), Modernité et modestie, Mardaga, (ISBN 2-87009-567-8 et 978-2-87009-567-6, OCLC 35228699, lire en ligne)
  7. (en) « What Is a Still Life? », sur www.getty.edu (consulté le )
  8. « Still life », sur Olivier LIEGENT (consulté le )
  9. Georg Simon Gerleigner, « Tracing Letters on the Eurymedon Vase: », dans Epigraphy of Art, Archaeopress Publishing Ltd, (lire en ligne), p. 165–184
  10. Priorite Ouverture ( Reims) Ville de Reims., Mai de la Photo du 16 mai au 9 juin 1991, Priorité Ouverture, (OCLC 69416555, lire en ligne)
  11. « Olivier Liégent, Musée des Beaux-Arts, Reims, France, 07/03/97-07/04/97, David Renaud, Espace Champagne - Ecole supérieure d'art et de design, Reims, France, 13/03/97-28/03/97 », sur artpress, (consulté le )
  12. Anne Dagbert, Olivier Liegent : sculpture : [exposition Epernay, Celliers de Castellane, Reims, Espace AGF, 1989], [S.N.]. [S.L.] (lire en ligne)
  13. Hôtel Drouot., Peintures; sculptures. (OCLC 171322534, lire en ligne)
  14. « DAGBERT Anne - Archives de la critique d'Art », sur www.archivesdelacritiquedart.org (consulté le )
  15. Philippe Jouhanet, « Ribérac : Exposition à la Collégiale », sur www.aquitaineonline.com (consulté le )
  16. « Expo Mad 5 – MAD » (consulté le )
  17. Eiffel T, « kART à voir: n°171 Sans titre (Collage avec des carrés disposés selon les lois du hasard) (1916)Jean Arp », sur kART à voir, (consulté le )
  18. L'Œil de la Photographie, « Galerie Rue Sans Fraises : A Moveable Feast 2 : Jean Marc Tingaud : Intramuros », sur L'Œil de la Photographie Magazine, (consulté le )
  19. Laure Bordonaba, « Note de lecture », Cahiers philosophiques, vol. n° 124, no 1, , p. 123 (ISSN 0241-2799 et 2264-2641, DOI 10.3917/caph.124.0123, lire en ligne, consulté le )
  20. « Le monochrome – Page 3 – L'art moderne » (consulté le )
  21. Ryman, Robert, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
  22. « HABITER LA PEINTURE - Expositions, fiction avec Jean Le Gac, Sandrine Morsillo - livre, ebook, epub », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le )
  23. « Qu’est-ce que l’art domestique ? », sur Paris Art, (consulté le )
  24. « Incognito. Une galerie un peu particulière... », sur ItArtBag, (consulté le )
  25. « Olivier Liegent propose : Painting with me | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )
  26. La peinture monochrome : histoire et archéologie d'un genre - Denys Riout - Folio - Poche - Librairie Gallimard PARIS (ISBN 978-2-07-031829-2, lire en ligne)
  27. « Philippe Dagen, ses dernières publications dans Le Monde », sur Le Monde.fr (consulté le )
  28. « Le monochrome – Page 3 – L'art moderne », sur art.moderne.utl13.fr (consulté le )
  29. Leslibraires.fr, DESIGN MODE D'EMPLOI (LE), mode d'emploi - Élisabeth Couturier - Filipacchi (lire en ligne)
  30. « Residency Unlimited | Olivier Liégent », sur Residency Unlimited -, (consulté le )
  31. La Lucarne des Écrivains, « Pour une prom », sur La Lucarne des Écrivains, (consulté le )
  32. « Métamorphoses, l'exposition de la CRAMIF », sur www.sortiraparis.com (consulté le )
  33. « Catalogue de DRAWING NOW PARIS 2013 », sur calameo.com (consulté le )
  34. « Exposition "Amicalement vôtre" Joël DUCORROY. • Galerie Baudoin Lebon », sur www.offi.fr (consulté le )
  35. Memefest., Memefest mednarodni festival širjenja idej : [spletna konferenca], Memefest, 2005. ; (OCLC 781152459, lire en ligne)

Liens externes





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