Robert Wehrlin (prononcer « Verline »), né le à Winterthour (canton de Zurich) et mort dans la même ville le (à 60 ans), est un peintre et graveur suisse classé dans la mouvance de l'École de Paris[1],[2].
Né de l'union d'un conseiller cantonal originaire du canton de Thurgovie et d'une Bernoise, Robert Wehrlin effectue sa scolarité au lycée de Wintherthour[3]. Bachelier à 18 ans, alors qu'ensuite il étudie le droit en Allemagne, Robert Wehrlin rencontre, lors d'une visite qu'il rend à sa mère en cure anti-tuberculose à Davos, le peintre expressionniste allemand Ernst Ludwig Kirchner[4]. Pendant deux années encore il poursuit ces études juridiques qui le mènent successivement à Leipzig, Kiel, Heidelberg et Francfort mais que finalement il abandonne, chaque rencontre avec Kirchner le stimulant davantage vers la peinture[4].
En 1924, il s'installe à Paris dans un atelier au 52 rue Vercingétorix[5] et devient, entre autres, l'élève d'André Lhote en son académie du no18 de la rue d'Odessa. Il côtoie tous les mouvements artistiques mais reste marqué par ses premières influences expressionnistes[6]. L'année suivante, il participe pour la première fois au Salon d'automne et rencontre sa future épouse Germaine Dupuis qui deviendra son modèle avant d'être son épouse. Il peint alors aussi des nus avec pour modèle Demetra Messala dite "la Grecque" qui, bien en chair et connue à Montparnasse, deviendra la femme du sculpteur allemand Arno Breker.
le 4, rue Prosper-Legouté, Antony
Ses amis à Montparnasse sont Otto Bänninger(1897-1973) et son épouse Germaine Richier, Walter Linck(de) et son épouse Margrit Linck-Daepp, Alberto Giacometti, Willy Guggenheim, Serge Brignoni, ainsi que le peintre suisse Max Gubler, son voisin à Montrouge où il demeure de 1934 à 1938, s'installant ensuite définitivement dans la folie du XVIIIe siècle qui, située au 4, rue Prosper-Legouté à Antony[7],[8], fut la propriété de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries[9].
En 1928, il rencontre Jacques Villon avec qui il perfectionne sa pratique de la gravure, technique à laquelle Kirchner l'avait initié. Il exposera cette même année pour la première fois au Salon des Tuileries et au Salon des indépendants. Il effectue un voyage en Angleterre en 1930 et, en 1932, il est nommé membre de la Künstlergruppe de la ville de Winterthour[4], il y exposera régulièrement tous les ans, jusqu'à son décès. Il devient membre de La Jeune Gravure Contemporaine en 1937 et, en 1938, épouse Germaine Dupuis (1903-1990). Leur fils Jacques naît en 1950.
C'est à partir de 1943 qu'il franchit progressivement le pas vers l'abstraction. Entre 1945 et 1964, parallèlement à ses recherches picturales et graphiques, il réalise de nombreuses œuvres monumentales en Suisse (vitraux, décorations murales, tapisseries). On lui connaît alors des voyages e Italie (1947 et 1963), en Espagne (1960 et 1961) et au Mexique (1962)[4].
Il meurt à 60 ans à Winterthour, laissant en chantier trois projets de vitraux qui seront en partie achevés par le peintre Heinrich Bruppacher. Il repose avec son épouse Germaine au cimetière d'Elsau où une sculpture de Robert Lienhard(de) surmonte leur sépulture.
Série d'estampes et de dessins expressionnistes consacrés au nazisme, dont Le Mauvais peintre, eau-forte et aquatinte rehaussées d'encre, 35x25cm, 1940[13].
Musée national des beaux-arts du Québec, Québec, Le Temps perdu, eau-forte et aquatinte 46x33cm, 1958[15].
États-Unis
Rhode Island School of Design Museum, Providence (Rhode Island), Fenêtres sur Paris, lithographie, 1947[16].
Œuvres
Affiches
Onze affiches de concert illustrées par Wehrlin de musiciens (dont Arthur Honegger), commande de l'Inspection générale des Beaux-arts de la Ville de Paris, 1943.
Affiche de l'exposition « Peintres de Paris » pour le Salon d'Arts Wolfsberg de Zurich, 1946.
Illustrations
Léon Frapié, La Maternelle, 60 lithographies en noir, 345 exemplaires numérotés, Éditions Littéraires de France, Paris, 1946.
Jérôme et Jean Tharaud, Fenêtres de Paris, 5 lithographies, Schweizeriche Graphische Gesellschaft, 1947.
J. Bourguignon, Henri Mondor et Jean Porcher (avant-propos d'André Maurois), Hommage au docteur Lucien Graux, 6 eaux-fortes par Marcel Roche et André Clot, 1 lithographie par Robert Wehrlin, 210 exemplaires numérotés, Manuel Bruker, Paris, 1947.
René de Solier, Un Signe de Tête, 9 lithographies, Éditions Enderli, Winterthur, 1948.
Friedrich Hölderlin, Les poèmes de la folie, 26 lithographies, Éditions Arcade Press, Zürich, 1963.
Calendrier annuel des Assurances Winterthur-Axa, 12 toiles, 1973.
Sgraffites
Transformation, Institut fédéral de la propriété intellectuelle, Berne.
Le Baptême du Christ, maison paroissiale de Kollbrunn, 1954.
Sgraffite pour la coopérative Konsum de Winterthour, 1949.
La roue de la fortune, façade d'école à Winterthur-Wülflingen, 1958.
L'Échelle de Jacob, maison paroissiale de Winterthur-Veltheim, 1959.
La Lutte de Jacob et de l'Ange, maison paroissiale de Winterthur-Veltheim, 1959.
Réception critique
«Peintre et lithographe (il a beaucoup travaillé chez l'imprimeur Clos), son œuvre garde un caractère intimiste.» - Gérald Schurr[17]
«Sa première manière est expressionniste. C'est un peintre de paysages, de portraits, de natures mortes, de nus, d'art mural, vitraux, tapisseries. Ses gravures font l'objet de patientes recherches, croquis, dessins, et témoignent qu'il fut un "artisan" consciencieux, au métier vigoureux, à l'inspiration généreuse.» - Dictionnaire Bénézit[3]
Salons
Salon d'automne, Paris, à partir de 1925, sociétaire en 1943[18].
Salon des Tuileries, Paris, à partir de 1928.
Salon des indépendants, Paris, à partir de 1928.
Salon de la Jeune Gravure, Paris, à partir de 1937.
Expositions
Musée du Mont-de-Piété de BerguesOrangerie de la propriété Caillebotte, Yerres
Rétrospective de trois disparus: Roger Bissière, Jacques Villon, Robert Wehrlin, membres de la Jeune Gravure Contemporaine, musée de l'Ardenne, Charleville-Mézières, 1965[3].
Robert Wehrlin - Rétrospective, Galerie des Amis des Arts, Neuchâtel, janvier-.
Hommage à Robert Wehrlin, Salon des arts de Palaiseau, 2000.
Hommage à Robert Wehrlin, Maison des arts d'Antony, 2001.
Bischofszell, musée Historique, rétrospective du centenaire, mars-.
Elsau, Maison paroissiale, exposition personnelle autour de « L'Art Sacré », -.
Hommage à la Künstlergruppe Galerie RW Fine Arts de Winterthour, 2003
Paris, Ambassade de Suisse, exposition « Rétrospective du Centenaire », -.
Participation au dixième anniversaire du musée La Piscine de Roubaix, 2011.
Participation au Salon du Dessin de Paris, mars-.
Robert Wehrlin - La vérité du trait, aspect d'une donation, musée du Mont-de-Piété de Bergues, octobre-.
Hommage pour le 50eanniversaire de la mort de l'artiste, galerie Im Rathausdurchgang à Winterthur, -.
Participation à l'exposition sur les artistes suisses allemands pendant la Seconde Guerre mondiale « Der Himmel brennt am Horizont », musée des beaux-arts de Thurgovie Kartause Ittingen TG/CH, janvier-.
Robert Wehrlin, 1903-1964, Orangerie de la propriété Caillebotte, Yerres, septembre-[20].
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.14, Gründ, 1999.
Bruno Gaudichon, Alice Massé, Amandine Delcourt, Julie Ruffet-Troussard et Jacques Wehrlin, Robert Wehrlin, Paris, Editions Gourcuff Gradenigo http://www.gourcuff-gradenigo.com/wehrlin.html (présentation en ligne), coll.«Monographies», , 143p. (ISBN978-2-35340-132-1).
Lydia Harambourg, Germaine Wehrlin Catalogue exposition "Robert Wehrlin" à l'Orangerie de la Propriété Caillebotte à Yerres - Septembre/.
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