Simon Thomassin est un graveur au burin français né à Paris en . Également marchand d'estampes, il exerça rue Saint-Jacques à Paris où il est mort le .
Église Saint-Roch de Paris, la chapelle de la Vierge où repose Simon Thomassin.
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Simon Thomassin
Simon Thomassin, Portrait de Marie-Adélaïde de Savoie, 1696.
Fils de Simon Thomassin Ier (av. 1632 – 1694), graveur de cachets, et de Françoise Barberet[1] qui serait le graveur du Christ en croix pour le missel romain de l'abbé Joseph de Voisin en 1660[2]), Simon Thomassin est le petit-fils de Louis Thomassin (av.1613-ap. 1650), maître graveur et orfèvre parisien. Il est baptisé le 8 janvier 1654 en l'église Saint-Barthélemy de Paris. Il serait apparenté (il est peut-être son arrière-petit-neveu) au graveur et buriniste Philippe Thomassin, premier maître de Jacques Callot, dont la réputation grandissait à Rome vers la fin du XVIesiècle.
Il se rend, après avoir acquis les rudiments du dessin et de la gravure dans sa ville natale, à Paris où il est élève d'Étienne Picart et, de là, à Rome où il étudie à l’Académie de France.
Revenu à Paris, il est reçu à l’Académie royale[3]. Il grave des portraits et des sujets religieux d’après Nicolas Poussin, Eustache Le Sueur, Bon Boullogne et Philippe de Champaigne[4].
Il a aussi gravé quelques planches pour les Descriptions des arts et métiers de l’Académie des sciences, par exemple pour la Serrurerie (1717)[5].
Du mariage de Simon Thomassin avec Geneviève Bailly (vers 1665 - 1729), le à Paris - Geneviève est la fille du peintre et graveur Jacques Bailly et ce mariage fait généalogiquement de Simon Thomassin le grand-oncle de Jean Sylvain Bailly qui sera le premier maire de Paris — on estime que naissent dix enfants[2], parmi lesquels le graveur Henri Simon (1687-1741) qui sera son élève[3] et le peintre Nicolas Thomassin (1697-1760)[6].
Mort le , Simon Thomassin est inhumé le lendemain dans la cave de la chapelle de la Vierge, en l'église Saint-Roch de Paris[6].
Œuvres
Simon Thomassin, Michel-Richard de Lalande, d'après Jean-Baptiste SanterreSimon Thomassin, Diogo Barbosa MachadoSimon Thomassin, Le Chirurgien Pierre Dionis, d'après Bon Boullogne.
Dessins et gravures (liste non exhaustive)
Allégorie à la mémoire d’un prince, dessin, 1erquart du XVIIIesiècle, Troyes; musée d’art d’archéologie et de sciences naturelles;
L'alliance de la France avec l'Espagne (Mercure chevauchant Pégase), estampe, 1720, Versailles; château[7];
L'Assomption de la Vierge, estampe d'après Giovanni Lanfranco, Paris; Institut national d'histoire de l'art[8];
Portrait de Barthélémy Auzannet, estampe, Cambridge; Fitzwilliam Museum[9];
Portrait de Jean Lizot, estampe, Beauvais; salle du trésor de la cathédrale Saint-Pierre[18];
Statue équestre de Louis XIV, estampe d'après Antoine Coysevox, Versailles; château[19];
L'auguste famille de Louis le Grand, estampe, Londres; palais de Buckingham (Royal Collection)[20];
Louis de France, le Grand Dauphin, estampe, Londres; Buckingham Palace (Royal Collection)[21];
L'auguste famille de Monseigneur le Dauphin, estampe d'après Pierre Mignard, Londres; British Museum[22];
Louis XV, estampe, 1715, Londres; palais de Buckingham (Royal Collection)[23];
Portrait de Diogo Barbosa Machado, estampe en frontispice de Bibliotheca Lusitana historica, critica e cronologica;
Abbé Jean-Antoine Maroulle, estampe, XVIIesiècle, Rennes, musée des Beaux-Arts;
Le Ravissement de saint Paul, estampe d'après Nicolas Poussin, 1684, Valenciennes; bibliothèque municipale (confiscation révolutionnaire de l'abbaye de Saint-Amand)[24];
Portrait du chirurgien Philippe Peu (1623-1707), estampe, Paris; musée Carnavalet[25];
Pierre Dionis, L'Anatomie de l'homme suivant la circulation du sang et les dernières découvertes, démontrée au Palais Royal, chez Laurent d'Houry, Paris, 1690 (ouvrage en ligne).
Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles et justifiés par des citations des auteurs originaux, avec une chronologie où l'on fait un abrégé de l'histoire ecclésiastique et civile et avec des notes pour éclaircir les difficultés des faits et de la chronologie, 16 volumes, gravures de Simon Thomassin, chez Charles Robustel, Paris, 1693-1712 (ouvrage en ligne).
César-Pierre Richelet, Les plus belles lettres françaises sur toutes sortes de sujets, tirées des meilleurs auteurs, avec des notes, chez Michel Brunet, imprimeur-libraire, 1698.
Grégoire Leti (traduction de Le Pelletier), La Vie du pape Sixte V, gravure en frontispice Portrait de Sixte V par Simon Thomassin, chez André Praland, 1699.
Jean Martianay, Sancti Eusebi Hieronymi Stridonensis Presbyteri opera, figure de tête titrée In manu prophetarum assimilatus sum (Jérôme de Stridon) gravée par Simon Thomassin d'après Guy Louis Vernansal, chez C. Rigaud, Paris, 1704[28].
Gaspard Audoul, Traité de l'origine de la régale et des causes de son établissement, en frontispice Portrait de Louis XIV gravé par Simon Thomassin d'après Hyacinthe Rigaud', bandeaux gravés par Pierre Lepautre, chez Jacques Collombat, Paris, 1708.
Simon Thomassin, Recueil des statues, groupes, fontaines, termes, vases et autres magnifiques ornements du château et parc de Versailles, La Haye, 1723 (ouvrage en ligne).
Abbé de Fontenai, Dictionnaire des artistes, ou notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs, imprimeurs; horlogers et mécaniciens, tome second, chez Vincent, Paris, 1776.
François Brullot, Dictionnaire des monogrammes, marques figurées, lettres initiales, noms, abrégés, etc. avec lesquels les peintres, dessinateurs, graveurs et sculpteurs ont désigné leurs noms, Institut littéraire artistique de la librairie de J.G. Cotta, Munich, 1832.
Philippe Le Bas, France - Dictionnaire encyclopédique, tome douzième, Firmin Didot frères, Paris, 1845.
(en) Marianne Grivel, «Thomassin», dans Jane Turner, The Dictionary of Art, vol.30, New York, Grove's Dictionaries, , 928p. (ISBN1-884446-00-0, OCLC1033647127, lire en ligne), p.746
Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Plon, 1867.
Roger Portalis et Henri Beraldi, Les Graveurs du XVIIIesiècle, Damascène Morgand et Charles Fatout, Paris, 1882 (lire en ligne).
Ulrich Thieme et Felix Becker, Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, E.A. Seemann, 1929.
Émile Dacier, La Gravure française, collection «Arts, styles et techniques», Larousse, 1944.
Georges Wildenstein, Les Graveurs de Poussin au XVIIesiècle, Éditions de la Gazette des beaux-arts, 1957.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Ludovic Jouvet, À dessein: Simon II Thomassin (1654-1733) et la peinture italienne», dans Mariano F., Meyer V. (dir.), ‘Invenit et delineavit’: la stampa di traduzione tra Italia e Francia del XVI al XIX secolo, Rome, 2017, pp. 251-294 (lire en ligne).
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