Émile Joseph Bouneau naît le au 37, rue Saint-Michel à Avignon, ses parents étant Pierre Joseph Bouneau, sellier, et son épouse Camille Catherine née Bourdiaux[1]. Après avoir été élève de l'École des beaux-arts d'Avignon, Émile Bouneau suit, de 1919 à 1925, les cours de l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris[3]. En 1928, il effectue un grand séjour à San Francisco[4].
Le , Émile Bouneau épouse Solange Blanc à Paris[1]. Le prix Abd-el-Tif qu'il emporte avec André Hambourg en cette même année 1933 lui vaut un séjour de deux années à la villa Abd-el-Tif à Alger[5]. S'il brosse des vues d'Alger et de sa région (le site archéologique de Tipaza), sa peinture nous indique qu'il est allé jusqu'à Fès[6]. Un tout jeune écrivain qui s'intéresse à l'art, Albert Camus, donne alors des articles sur la peinture à la revue Alger étudiant et, fréquentant naturellement la villa Abd-el-Tif, cite Émile Bouneau parmi les peintres remarquables de son temps[7]. Selon Élisabeth Cazenave, les deux hommes deviennent amis[8].
Lors de la Guerre d'Espagne, Émile Bouneau est engagé volontaire dans le camp républicain[9].
Émile Bouneau a peint des nus, des portraits (comme un Vincent dont la dédicace indique qu'il s'est rendu à Saint-Brevin-les-Pins en 1947) et surtout des paysages, son sujet de prédilection ayant été la forêt de Fontainebleau, offrant à Jean-Pierre Delarge de le situer dans la suite de l'École de Barbizon, avec toutefois une finesse du trait et des à-plats pouvant aller jusqu'à donner une sensation de flou qui, constituant sa personnalité, le détachent de la peinture classique pour le placer dans la modernité.
Mort en 1970, Émile Bouneau est un artiste qui, côtoyant de nombreux pairs plus connus, remarqué des galeristes et des critiques de son temps, cité par Roger Bezombes parmi les acteurs remarquables de l'exotisme dans l'art[10], a traversé avec discrétion le XXesiècle et en est cependant représentatif. Une exposition rétrospective lui a été consacrée à Paris en 1982.
Exposition de l'Association Florence Blumenthal, Hôtel Jean-Charpentier, 76, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, mai-[13].
Septième Exposition de l'Afrique française: Émile Bouneau, André Hambourg, René Levrel, Albert Marquet, Roger Nivelt, Musée des arts décoratifs de Paris, 1935.
Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne, Paris, 1937[14].
Parade (le clown), 1931, huile sur toile, 146 × 89 cm.
Puteaux, Fonds national d'art contemporain: œuvres déposées au ministère de la Défense, au ministère des Affaires étrangères, au ministère de la Culture, à l'Opéra national de Paris et à la Cour des comptes.
Royaume-Uni
York, York Museums Trust(en): A small boy in a red shirt[21].
Collections particulières référencées
New York, IBM's Art collection: La Porte Ben Djeloud à Fès[6].
Raymond Nacenta, Bouneau, Éditions Galerie Charpentier, Paris, 1950.
Roger Bezombes, L'exotisme dans l'art et la pensée, préface de Paul Valéry, Éditions Elsevier, 1953, pages 145 et 193.
Raymond Nacenta, School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, Londres, 1960.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Lynne Thornton, La Villa Abd-el-Tif et la Société des peintres orientalistes français, BDIC & ACHAC, Paris, 1993.
Élisabeth Cazenave, La Villa Abd-el-Tif, un demi-siècle de vie artistique en Algérie, Paris, édition de l'association Les Abd-el-Tif, (lire en ligne)
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Marion Vidal-Bué, Alger et ses peintres, Éditions Paris-Montparnasse, 2000.
Jean-Pierre Delarge, «Bouneau Émile», dans Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, (lire en ligne)
Edan Milton Hughes, Artists in California, Éditions du Crocker Art Museum, Sacramento (Californie), 2002.
Albert Camus, Écrits sur la peinture, in Alger étudiant (1932-1934), repris dans Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2005, tome 1, pages 552 à 560.
Laurence Bertrand Dorléac, Art of the defeat: France, 1940-1944, Getty Research Institute, 2008.
Élisabeth Cazenave, Albert Camus et le monde de l'art, Éditions atelier Fol'Fer, (lire en ligne)
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