Henri Pille envoie un dessin au Salon de 1864 pour sa première participation, et son premier tableau au Salon de 1865. En 1868, il voyage en Allemagne —Munich et Nuremberg—, puis en Suisse. Il prend une petite chambre en 1864 au 162, boulevard Magenta à Paris, qu'il quitte en 1868 pour aller loger rue Duperré. En 1874, il se fait construire une maison au 35, boulevard de Rochechouart avec un atelier qu'il occupe pendant 22 ans.
En 1869, il reçoit la médaille d'or du ministère de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts. On lui décerne une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889. Figure appréciée du milieu artistique montmartrois[2], son œuvre se développe à travers des peintures d'histoire et des scènes de genre souvent teintées d'humour. Il est surtout réputé comme dessinateur à la plume. Il exécute de nombreuses illustrations pour l'édition, notamment chez l'éditeur Alphonse Lemerre, Passage Choiseul —où ses dessins sont gravés par Louis Monziès—, et collabore à des revues et des journaux comme Le Courrier français, Le Rire, Le Monde illustré, Le Procope, journal parlé, Le Journal Amusant, La Vie moderne, Le Voleur , la Revue illustrée ou Le Petit Français illustré.
Il publie des dessins dans la revue du cabaret Le Chat Noir, de Rodolphe Salis —dont il fournit l'illustration du titre— et participe à la conception de silhouettes pour les spectacles de son théâtre d'ombres[3].
Dans ses lettres à son frère Théo, Vincent van Gogh exprime plusieurs fois son admiration pour l'œuvre de Henri Pille qu'il rencontre durant son séjour parisien entre et [4].
Qualifié de doux excentrique[5], il était timide, avec un humour parfois un peu lourd, un «rapin mâtiné de paysan». Parfois habillé comme un vagabond, il fréquentait le café-restaurant Au Tambourin tenu par la modèle Agostina Segatori (1841-1910). En 1883, il réalise un dessin, intitulé Quel dommage, c'était un si brave homme, pour illustrer la pièce, Le Rêve d'un Viveur, de Jean-Louis Dubut de Laforest, il est publié dans le recueil de la pièce[6].
Henri Pille est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1882. Il a été président de la Société des artistes illustrateurs et membre du jury de la première Exposition internationale de blanc et noir qui s'est tenue au pavillon de Flore en 1885.
Ses obsèques religieuses à l'église Notre-Dame-de-Lorette de Paris furent relatées par Arsène Alexandre, critique d'art au Figaro. Inhumé à Paris au cimetière de Montmartre, son éloge funèbre fut prononcé par Fernand Cormon pour le compte de la Société des artistes français, devant une foule nombreuse où figurait le peintre William Bouguereau (1825-1905).
Ouvrages illustrés par Henri Pille
Masques et danseurs, illustration en double page pour Le Courrier français.
William Shakespeare, Œuvres complètes de Shakespeare, Paris, Alphonse Lemerre, 1875-1880.
Alfred de Musset, Œuvres de Alfred de Musset, Paris, Alphonse Lemerre, 1876. (42 dessins)
Joseph Vendryes, Voyages en famille, Paris, Ludovic Baschet, 1877.
Brantôme, Les dames galantes, Paris, éditions Arnaud et Labat, 1879.
François Coppée, Bleuette, Conte en vers, Paris, Alphonse Lemerre, 1880.
Coquelin cadet (sous le pseudonyme Pirouette), Le livre des convalescents, Paris, Tresse, 1880.
Charles Perrault, Les Contes, Paris, Alphonse Lemerre, 1880.
Vincent van Gogh The letters, éditées par le Van Gogh Museum et le Huygens Institute (pour ouvrir ces pages, les cookies doivent être activés): n°162, n°234, n°318, n°333, n°494, n°496.
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