Louis Monziès né à Montauban le et mort au Mans le est un peintre et graveur français.
Il s'est illustré comme aquafortiste à Paris avant d'être nommé conservateur des trois musées du Mans en 1920.
Biographie
Entrée de la Chartreuse pontificale à Villeneuve-lès-Avignon, aquarelle, collection particulière[1].
Louis Monziès naît dans une famille de juriste. Il est le second fils de Antoine-Martial Monziès, avoué, et de Claire Joséphine Monthieu de Sauveterre.
Après un passage dans l'armée du général Bourbaki en 1870, il rejoint Paris en 1871 où il devient l'élève des peintres Ernest Meissonier, Isidore Pils, et du graveur Léon Gaucherel. Sa carrière démarre réellement en 1876 et il obtient des médailles de deuxième et troisième classe aux Salons de 1876 et de 1880, ainsi qu'une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889. Il participe régulièrement au Salon des artistes français, à des expositions régionales ainsi qu'à quelques expositions internationales, notamment aux États-Unis.
Il épouse Eugénie Alphonsine Courtignon le à Cherbourg. Ils se partagent alors entre Landemer (commune de Gréville-Hague) et Paris où le couple emménagera en dans un appartement au 158, boulevard Malesherbes. Un premier enfant, Jean, né en , sera suivi par un deuxième, Pierre, en 1891 et par un troisième, Jacques, en 1895.
Monziès réalise alors de nombreuses gravures pour des illustrations de livres et des interprétations gravées d'œuvres, notamment d'Ernest Meissonier et d'Henri Pille. Il devient membre de la Société des artistes français en 1884 et de la Société des peintres-graveurs français en 1891. L'évolution des techniques d'édition et la photographie rendent une carrière de graveur plus difficile. Mais Monziès participe activement à la vie artistique de la capitale en fréquentant le salon des Hédouin (veuve et sœur du graveur Edmond Hédouin) ainsi que celui de l'éditeur Alphonse Lemerre, dont il illustre les publications des autres écrivains de ce salon littéraire. Il continue aussi à voir régulièrement Meissonier à Poissy. Le , Louis Monziès est nommé à la Royal Society of Painter-Etchers and Engravers (Société royale des peintres-graveurs à l’eau-forte) dont Auguste Rodin a aussi été membre.
Pour faire face à la baisse des revenus apportés par la gravure, Louis Monziès se rend en au Mans et il devient professeur de dessin au collège Notre-Dame de Sainte Croix en . Il donne aussi des cours de dessin à domicile. À partir de 1899, il exercera aussi une activité de restauration de tableaux ou dessins en complément. Louis reprend la peinture en 1905 et commence à vendre des tableaux. Une exposition à Montauban début 1908, suivie par d'autres, notamment dans la galerie de MmeQuerville au Mans en 1911 et 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, Monziès vendra de nombreuses aquarelles dont certaines ont été achetés par des officiers américains logés par le peintre en 1918 et 1919.
Louis Monziès est nommé conservateur des trois musées du Mans le par le ministre de l’Éducation et des Beaux-Arts, André Honnorat. Il va organiser le transfert des collections des salles de la préfecture vers l’hôtel de Tessé et suivre l'installation du nouveau musée de la Reine Bérengère. Il va alors se consacrer de plus en plus à son activité de conservation des musées au détriment de sa production artistique.
Il meurt en 1930 dans sa maison de la rue Cauvin au Mans.
Œuvre
Gravure d'interprétation (eau-forte)
Les informations suivantes proviennent principalement de: la base iconographique des gravures d'interprétation de tableaux de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
Lecture chez Diderot, eau-forte d'après Ernest Meissonier, collection particulière[2].
Les informations suivantes proviennent principalement de: la liste élaborée à partir de la base iconographique du site louismonzies.fr[3].
Édition francophone
Collectif, Anthologie des poètes français du XIXesiècle, 1762 à 1817, Lemerre: portraits à l'eau-forte de Desbordes-Valmore, Lamartine, Bourget et Arène.
Collectif, Gazette des beaux-arts, 1878, Eau-forte Confidence d'après Alfred Stevens.
Collectif, Catalogue des tableaux anciens de toutes les écoles composant la très importante collection de M. le Baron de Beurnonville, 1881, 4 eaux-fortes reproductions de tableaux.
Collectif, Musée universel, Ballue, 1873: Fac-similé d'un dessin de L. Monziès d'après une photographie de Simon Durand.
Collectif, Société Française des Amis des Arts, 1897, Eau-forte Le bain d'après Virginie Demont-Breton.
Abbé Prévost, Manon Lescaut, Lemerre, 1870, 1878: neuf eaux-fortes d'après Hubert François Gravelot et Jacques Jean Pasquier.
Jean de La Fontaine, Fables, Lemerre, 1875: seize eaux-fortes d'après Jean-Baptiste Oudry.
Georges Lafenestre , Le livre d'or du salon de peinture et de sculpture 1880, Librairie des bibliophiles, 1880: eau-forte La pêche d'après Louis Leloir.
Georges Lafenestre, Le livre d'or du salon de peinture et de sculpture 1881, Librairie des bibliophile, 1881: eau-forte Le Mendiant d'après Jules Bastien Lepage.
Ernest Lemaître, Le Livre d'Amour. Sainte-Beuve et Victor Hugo, Michaud, 1895: portrait pour les cent tirages en papier Van Gelder Zonen de Holland.
Lemaistre de Sacy, L'Histoire de Joseph, Hachette, 1878: eau-forte d'après Alexandre Bida.
Lemaistre de Sacy, L'Histoire de Tobie, Hachette, 1880: eau-forte d'après Alexandre Bida.
Alain-René Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane, Lemerre, 1877: seize eaux-fortes d'après Henri Pille.
Alain-René Lesage, Le Diable boiteux, Lemerre, 1878: neuf eaux-fortes d'après Henri Pille.
Jean-Baptiste Louvet de Couvray, Les Amours du chevalier de Faublas, Librairie des Bibliophiles, 1884: portrait et quinze eaux-fortes d'après Paul Avril.
Paul Mantz, François Boucher, Quantin: deux eaux-fortes d'après François Boucher.
Adolphe Martial Potémont, L'Illustration nouvelle par une société de peintres-graveurs à l'eau-forte, sixième année, Cadart, 1879: eau-forte Le Joueur de Mandoline.
René-Joseph Ménard, L'Art en Alsace-Lorraine, Baulle et Delagrave, 1876, eau-forte Les Pèlerins de Sainte Odile, d'après Gustave Brion.
Frédéric Mistral, Œuvres, Lemerre, 1886: portrait en frontispice.
Alfred de Musset, Comédies et proverbes, Charpentier, 1877: portrait en frontispice.
Alfred de Musset, Œuvres, Lemerre, 1878: quarante deux eaux-fortes d'après Henri Pille.
Paul de Musset, Biographie d'Alfred de Musset, Lemerre 1877: portrait en frontispice.
Charles Perrault, Contes de Fées, Lemerre, 1880: treize eaux-fortes d'après Henri Pille.
Roger Portalis, Honoré Fragonard, sa vie et son œuvre, Rothschild, 1889: eaux-fortes.
Jean Racine, Œuvres, Lemerre, 1874: treize eaux fortes d'après Hubert François Gravelot.
Paul Scarron, Le Roman comique, Lemerre, 1880: douze eaux-fortes d'après Henri Pille.
William Shakespeare, Œuvres, Lemerre, 1875: trente six eaux-fortes d'après Henri Pille.
Octave Uzanne, Caprices d'un bibliophile, Librairie des Bibliophiles, 1878: fleurons, culs-de-lampe, bandeaux et lettrines.
Octave Uzanne, Poètes de ruelles du XVIIesiècle, TII de Montausier, La guirlande de Julien, Librairie des Bibliophiles, 1875: vignette et fleuron hors texte.
Octave Uzanne, Poètes de ruelles du XVIIesiècle, TIII Sarasin, Librairie des Bibliophiles, 1875: frontispice et vignette.
Jean-Georges Vibert, La Comédie en Peinture, Arthur Tooth and Sons, 1902: eaux-fortes, reproduction de tableaux de l'auteur.
Chevillard Lenoir, Celebrated Artists Sketches of Their Lives and Works, Nims & Knight, 1888: eau-forte.
Comyns Carr, Examples of Contemporary Arts. Etchings from Representative Works by living English and Foreign Artists, 1878: eau-forte Lady Lindsay of Balcarres d'après George Frederic Watts.
Victor Hugo, Dramas, G. Barrie, 1896: eau-forte d'après E. Bordes.
Jean-Baptiste Louvet de Couvray, The amours of the chevalier de Faublas, Société des Bibliophiles, 1898: portrait et quinze eaux-fortes d'après Paul Avril.
William Walton, World's Columbian Exposition Art and Architecture, George Barrie and Son 1893: eaux-fortes d'après Marie Seymour Lucas et Albert Neuhuys.
Publication posthume
Collectif, Livre unique Français 1re toutes séries, Hatier 2016: Illustration reprise de l’Histoire de Gil Blas de Santillane d'Alain-René Lesage.
Jacky Beaufils, Le Vieux-Mans en 100 tableaux, ITF, 2012: tableaux du Mans.
Malou Haine, 400 lettres de musiciens: au Musée royal de Mariemont, Mardaga, 1995: portrait de Marceline Desbordes-Valmore.
Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930): peintures, dessins, gravures. Musée de la Reine Bérengère. -, Le Mans, 2011: dessins, aquarelles, peintures et eaux-fortes.
Reinhart Koselleck, Le Règne de la critique, Les Éditions de Minuits, 1979: La lecture chez Diderot d'après Ernest Meissonier en couverture.
Collections publiques
Espagne
Madrid, Bibliothèque nationale d'Espagne: illustrations des Œuvres de Boileau, édition Lemerre.
Les Demoiselles à marier, d'après José Jiménez Aranda;
Le Joueur de Mandoline, 1874.
France
Les informations suivantes proviennent principalement de: la liste des œuvres disponibles dans le moteur «Collections» sur le site du ministère français de la Culture[4].
illustrations des Contes de la Fontaine, édition Lemerre;
illustrations des Œuvres de Voltaire, édition Lemerre.
Victoria and Albert Museum:
illustrations pour Le mariage de Figaro de Caron de Beaumarchais, Librairie des Bibliophiles;
illustrations pour Histoire de Gil Blas de Santillane d'Alain-René Lesage, édition Lemerre;
L'Amateur de tableaux (L'eau-forte en 1875);
L'Opinion du modèle (L'eau-forte en 1878);
Le Joueur de Mandoline, 1874.
Expositions
Cette liste répertorie les participations de Louis Monziès à des salons et des expositions de son vivant[5], ainsi que l'exposition temporaire organisée par les musées du Mans en 2011, et les participations répertoriées par la Société des artistes français à son Salon en 1894, 1897, 1898, 1899, 1909, 1912 et 1913[6].
Vers 1875: exposition permanente chez Le Chevallier au 97, rue de Rome à Paris, eaux-fortes, points sèches, aquatintes, vernis mous et manières noires.
1876: Salon de 1876, première participation à un salon avec six eaux fortes, médaille de 3eclasse.
1878: Exposition universelle de 1878, eaux-fortes Coquelin, d'après Jean-Georges Vibert et En 1795, d'après Jules Adolphe Goupil.
1879: Salon de 1879, eau-forte Saint-Sébastien Martyr, d'après Théodule Ribot.
1880: Salon de 1880, eau-forte L'Enterrement d'un marin à Villerville, d'après Butin, médaille de 2eclasse.
1881: Salon de 1881, eau-forte Sarah Bernardt, d'après Georges Clairin.
1882: Exposition de la Société des amis des arts de l'Ain, Le Jardinier.
1884: Exhibition of etchings, Providence Art Club, eau-forte: Le joueur de mandoline.
1885: Salon de 1885, eau-forte Lecture chez Diderot, d'après Ernest Meissonier, 1859.
1888: Third Exhibition of Prints from the collection of E. Harrison, eau-forte Lecture chez Diderot, d'après Meissonier.
1889: Exposition universelle de 1889, médaille d'argent
1891: Exposition de la Société des peintres graveurs français, cinq croquis et deux eaux-fortes.
1891: Noces d'argent de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
1893: Exposition universelle de 1893 à Chicago, eaux-fortes: Hollandaise à l'enfant, d'après Albert Neuhuys(en) et Henry VI, d'après Marie Seymour Lucas(en).
1894: California midwinter international exposition, Le Jardinier, peinture à l'huile.
1896: Exposition nationale de l'eau-forte moderne à l'École des beaux-arts de Paris.
1900: Exposition universelle de 1900 à Paris.
1901: Salon de 1901, peintures: Mendiants et La rue Saint-Pavin de la Cité au Mans.
1907: Salon de 1907, peinture: Une cour, vieux Mans.
1908: exposition en à Montauban.
1911: exposition en à Trouville, aquarelles et eaux-fortes.
1911: exposition en au Mans, aquarelles et eaux-fortes.
1912: exposition en au Mans, aquarelles.
1913: exposition en à Toulouse, eaux-fortes.
1914: Salon de 1914, La Maison dite d'Adam et Eve, Le Mans, aquarelle.
1921: exposition Fragonard au musée des Arts décoratifs de Paris, eau-forte Jeune fille aux petits chiens d'après Jean-Honoré Fragonard.
2011: exposition au musée de la Reine Bérengère du Mans durant l'été 2011: une soixantaine d'œuvres, peintures, dessins et gravures.
Notes et références
Base iconographique des aquarelles de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
Base iconographique des eaux-fortes de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
Michel Pasqual, Le Journal d'Eugénie, (lire en ligne), biographie de Louis Monziès par Michel Pasqual
Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930) peintures, dessins, gravures, (ISBN978-2-911057-32-8), plaquette de l’exposition du Musée de la Reine Bérangère consacrée à Louis Monziès
Jacky Beaufils, Le Vieux Mans en 100 tableaux: histoires de petits maîtres d'ici et d'ailleurs, Mulsanne, ITF impr., , 93p. (ISBN978-2-917900-36-9), 2 pages sur Louis Monziès
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