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Jean Degottex, né à Sathonay-Camp le , mort à Paris le , est un peintre français abstrait, connu notamment pour sa proximité initiale avec le mouvement de l'abstraction lyrique des années 1950 et 1960. Selon ses propres termes, son œuvre est progressivement passée du geste et du signe, à l'écriture, puis de l'écriture à la ligne. Considéré comme un artiste majeur de l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle, il s'inspire de la calligraphie extrême-orientale et de la philosophie zen pour aboutir à l'effacement du sujet créateur.

Jean Degottex
Jean Degottex dans les années 1960.
Naissance
ou
Sathonay-Camp
Décès

Paris
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Nationalité
Française
Activité
Peintre
Mouvement
Minimalisme
Distinction
Prix Kandinsky ()
Site web

Vie et œuvre


Issu d'un milieu modeste, Jean Degottex[1] est quasi autodidacte. Il gagne sa vie dès l'âge de quinze ans et prend contact à cette occasion avec les milieux libertaires des années 1930. Il pratique occasionnellement le dessin dans les académies de Montparnasse. En Tunisie, où il fait son service militaire, puis en Algérie, de 1939 à 1941, il peint ses premiers tableaux, figuratifs, sous influence du fauvisme (Sidi-Bou Saîd).

Il décide alors de se consacrer entièrement à la peinture. Dès 1941, il participe au Salon des moins de trente ans. À partir de 1948, il s'oriente définitivement vers l'abstraction. En 1949, il expose une première fois chez la galeriste Denise René, qui soutient les artistes de l'avant-garde abstraite, puis à la Galerie de Beaune.

La même année, il se lie avec Renée Beslon, poète, plasticienne et critique d'art, qui restera sa compagne jusqu'à sa mort et qui jouera un rôle majeur dans la défense et l'évolution de son oeuvre. Il fait la connaissance de Roger Van Gindertaël, rédacteur en chef de la revue Cimaise et de Charles Estienne, critique d'art à Combat. Il reçoit le prix Kandinsky en 1951.

À Saint-Léonard-en-Beauce, puis en Bretagne, à Portsall, en 1953 et en 1954, ses œuvres se présentent encore comme de libres interprétations de la nature (La Nuit des feuilles, L'Épée dans les nuages, Vagues). Il va s'orienter vers une gestualité abstraite plus radicale dès 1954, privilégiant la liberté et la rapidité d'exécution du geste.[Interprétation personnelle ?]

En 1953, il expose une première fois à la galerie L'Étoile scellée, dont le directeur artistique est André Breton. Il le rencontre à plusieurs reprises à partir de 1954. Breton voit dans ses toutes dernières œuvres (Feu noir 12-1955, Ascendant 12-1955) une possible illustration picturale du principe de l'« écriture automatique ». Il lui signale son affinité spontanée avec le lavis et les écritures chinoises et japonaises, et surtout avec la philosophie et les pratiques du zen[2].

En 1955, puis en 1956, il rejoint la galerie Kléber, dirigée par Jean Fournier. Il y entretient un temps des relations mouvementées avec Simon Hantaï et Georges Mathieu. Il se lie d'amitié avec le poète Bernard Heidsieck, avec les peintres Françoise Janicot, Jean Dupuy et le sculpteur Paul Gette.

En 1959, il intègre la Galerie internationale d'art contemporain, dirigée par Maurice d'Arquian. Il y fréquente Pierre Henry, Yves Klein et Maurice Béjart. Il se fait mieux connaître à l'étranger, notamment en Belgique, en Suisse, en Italie et en Allemagne.[Interprétation personnelle ?]

La période de 1956 à 1963 est particulièrement féconde. C’est aussi la mieux connue du public.[Interprétation personnelle ?] Il travaille par séries/suites : suite Ashkénazi (1957), suite Serto (mars-avril, ), suite des Hagakure (), les 18 Vides (1959), suite des Roses (1960), suite des Alliances (1960), les 7 Métasignes (1961), Jshet (1962). De nombreuses œuvres sont alors titrées : Écriture, Suite Écriture.

Sa fille unique disparaît accidentellement à l’âge de 16 ans. Après une année de désespoir et d'inactivité[Interprétation personnelle ?], il reprend la série des Écritures. En 1964, il fait la connaissance de Maurice Benhamou, poète et critique d’art qui jouera un rôle important dans la défense de l’œuvre de Degottex. Il rencontrera plus tard le poète Edmond Jabès.

Suivent notamment les suites Rose noire (), Suite obscure (novembre-), Métasphère (1966), les 5 Etc (/ ) et Horsphères (1967). À partir de 1966 et jusqu’à sa mort, il multipliera les périodes de travail à Gordes, dans le Vaucluse, où à partir du début des années 1970, il vit l'été, avec Renée Beslon.

Il participe au mouvement de créations graphiques qui accompagne Mai 68 (affiches : Il faut du noir pour sortir du rouge ; L’infini n’a pas d’accent). En 1969, il travaille avec l’architecte Jean Daladier à la conception de maisons-coupoles à Saint-Julien-du-Sault (série des Spacifique). Il expose avec Jean Daladier à L’Arc, au musée d’Art moderne de la ville de Paris.

De 1972 à 1976, il monte plusieurs expositions personnelles à la Galerie Germain. Il expose notamment la série des Médias, qui séparent le plus souvent une surface unie en acrylique noir mat et une partie basse en lavis d’encre de chine. Cette période donne lieu à des Suites Média et Parcours Médias, déclinant toutes les phases physiques du processus de création[Interprétation personnelle ?]. Coulures de l’encre de chine apposée papier au sol, bandes médianes de papiers compressées en boules : BBC (bandes-boules-compression), empreintes des boules : Signes-Boules. Les Feuilles-son et Poly-ondes sont les traductions graphiques d'évènements sonores liés à la création des Médias.

Il se lie à l’écrivain Bernard Lamarche-Vadel et expose, à nouveau chez Jean Fournier, la série des Médias. Il travaille de plus en plus la matière du papier : des déchirures par exemple en révèlent la texture (série des ARR, rouges puis blancs). La Galerie Germain expose aussi ses Papiers pleins (1974-1975) : papiers encollés et décollés par bandes horizontales ; les Papiers pleins Obliques (1976) sont des papiers aux incisions soulevées par diagonales.

Avec les Papiers-Report (1977), il commence à explorer une nouvelle technique qui consiste à « reporter » par pliage une moitié de la surface de la feuille sur l’autre. Il utilisera cette technique d’empreinte sur toutes sortes de support, y compris pour des grandes toiles acryliques dont la surface, d’une extrême sensibilité tactile, est faite de sillons en négatif et en positif, encollés, horizontaux et irréguliers, tracés avec une pointe : séries des Lignes-Report (1978) et des Plis-Report (1978). Puis suivent les séries des Dia (Dia-Collor, Dia-Umber, Dia-tra, Dia-Noir).

En 1979, il crée spécialement pour une exposition personnelle à l’abbaye de Sénanque à Gordes, une série de toiles dites Déplis dont de nombreux grands Déplis-Bleu.

Il reçoit en 1981 le troisième grand prix national de peinture.

En 1982, il entre à la Galerie de France, dont Catherine Thieck vient de reprendre la direction. Des bandes diagonales se rétractent légèrement sous l’effet de la colle (séries des Grilles-Collors, des Oblicollors, des Diacollors).

Ses dernières grandes œuvres, les Lignes-Bois (1985) et les Contre-Lignes Bois (1986), blanches, grises, ou gris bleu, sont aussi considérées par les plus experts comme parmi les plus abouties.


Expositions



Expositions personnelles



Expositions posthumes


Expositions collectives



Expositions posthumes


Prix



Dans les collections publiques



Notes et références


  1. « Jean Degottex ».
  2. A. Breton. L'épée dans les nuages.
  3. « Frac Bourgogne - Jean Degottex ».
  4. « Jean Degottex », sur le site de la galerie Pascal Lainé.
  5. « Jean Degottex », sur le site de la galerie Berthet-Aittouarès.
  6. L'Épée dans les nuages, 1954, huile sur toile
    Finis Terrae, 1956, gouache sur toile
  7. Fonds régional d'art contemporain de Bretagne.
    Œuvres du Frac Bretagne : Vague n°3 (1954), Tréompan I (1954)…

Voir aussi



Bibliographie



Radio



Liens externes



На других языках


[de] Jean Degottex

Jean Degottex (* 25. Februar 1918 in Sathonay-Camp (Rhone), Frankreich; † 9. Dezember 1988 in Paris, Frankreich) war ein französischer Maler. Er gehört zu den bedeutenden Vertretern der Abstrakten Malerei nach dem Zweiten Weltkrieg.

[en] Jean Degottex

Jean Degottex (born in Sathonay-Camp on February 25, 1918, died in Paris on December 9, 1988) was a French abstract painter, known in particular for his initial proximity with the lyrical abstraction movement of the 1950s and 1960s. He is considered an important artist of the abstraction movement in the second half of the twentieth century and a significant inspiration for contemporary art.[1] Degottex was particularly inspired by East Asian calligraphy and Zen philosophy in achieving the erasure of the creative subject.[2]
- [fr] Jean Degottex



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