Raphaël Collin est le fils aîné de Nicolas Pierre Collin (1820-1900), conservateur d'une des bibliothèques municipales de Paris et peintre amateur qui exposa au Salon de 1865 à 1870, et de Catherine de Mouzon, son épouse, originaires de la Meuse. Quatre ans plus tard le couple lui donnera une sœur, qu'ils prénommèrent Blanche (1854-1917).
Il étudie au lycée Saint-Louis à Paris, puis à Verdun dans la classe de M. Fouquet, où il a pour condisciple Jules Bastien-Lepage[1], qui deviendra un ami fidèle. Au milieu de l'année 1860, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Bouguereau (1825-1905), puis il rejoint Bastien-Lepage dans l'atelier d'Alexandre Cabanel (1823-1889), avec Fernand Cormon, Aimé Morot, Gervex et Benjamin-Constant.
Raphaël Collin est un peintre de genre, de nu, de portrait, de composition décorative, et produit des illustrations. Grand collectionneur de terres cuites antiques, de grès et poteries du Japon, il collabora avec Théodore Deck de 1872 à 1889 à la réalisation de faïences décoratives. Très prisée au Japon, sa peinture y fut introduite par le marchand d'art Hayashi Tadamasa.
Il expose à partir de 1873 au Salon où on lui décerne plusieurs prix. En 1880, il achète une propriété à Fontenay-aux-Roses, ruelle des Marinières, dans le jardin de laquelle il fait poser ses modèles. Puis il s'installe rue des Châtaigniers[2], y cultivant orchidées, lys et pivoines et de nombreuses plantes d'origine japonaise.
Parmi ses peintures décoratives, on remarque le plafond pour le petit foyer du théâtre de l'Odéon[3], et un plafond en rotonde pour l'Opéra-Comique à Paris.
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1909, à la section peinture, au fauteuil d'Ernest Hébert (1817-1908)[4]. En 1911, il est nommé professeur chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en remplacement de Luc-Olivier Merson, y comptant Florimond Météreau et Germain Raingo-Pelouse parmi ses élèves les plus connus.
Raphaël Collin meurt le à Brionne. Ses obsèques furent célébrées le à Paris et il est inhumé dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses avec ses parents et sa sœur Blanche. Sa tombe est ornée d'une statue.
Son élève Sébastien Laurent fut son légataire universel[réf.nécessaire].
Sa collection de céramiques japonaises pour la cérémonie du thé a été acquise en 1917 par le musée des Beaux-Arts de Lyon.
Œuvres
Œuvres dans les collections publiques
France
Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle: Daphnis et Chloé, 1877, œuvre détruite lors d'un incendie.
Arras, musée des Beaux-Arts: Portrait de jeune fille, 1900.
Belfort, musée d'Art et d'Histoire: La Musique et La Danse, 1880, panneaux décoratifs pour le foyer du théâtre municipal de Belfort.
Brest, musée des Beaux-Arts: Portrait de madame Dreyfus, 1891, huile sur toile, 188 x 132 cm[5].
Fontenay-aux-Roses, mairie, salle du conseil: Panneau décoratif, vers 1912, œuvre détruite en 1979.
Paris:
Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris:
Portrait de MmeBlondeau, 1891;
Solitude, 1901.
hôtel de ville, salon des Lettres: La Poésie, 1890-1893, panneau décoratif.
(en) «Louis-Joseph-Raphaël Collin», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787)
Actuelle rue Jean-Lavaud, à la hauteur de l'immeuble de « La Résidence du peintre ».
Recouvert de peinture noire en 1967 lors de la création de la salle du Petit-Odéon, remis à jour et restauré en 2005.
Statut et index biographique. Académie des Beaux-Arts, Paris, Palais de l'Institut, 1991, p.28.
Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes: [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80p.
Archives nationales, AJ. 52 - 314.
Annexes
Bibliographie
Dictionnaire Bénézit.
Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs, 1890-1945, Éditions Ides et Calendes, 1992, p.263.
Rika Mitani, Raphaël Collin (1850-1916), à partir des années 1880 - Fontenay-aux-Roses, collection d'art extrême-oriental et ses œuvres, Mémoire pour le Master, Université Paris IV, [éditeur?], 2006.
E. Montrosier, « Raphaël Collin », in Les Artistes modernes, IIe partie, 1882, pp.121-124.
A. M. de Bellina, Raphaël Collin, nos peintres dessinés par eux-mêmes, Paris, 1883, pp.93-96.
« Raphaël Collin », Joseph Uzanne, dans Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani (dir. Angelo Mariani), volume IV, Paris, Henri Floury, 1899, lire en ligne sur Gallica
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