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Michèle Battut, née le à Paris est une artiste peintre, lithographe et sculptrice française.

Michèle Battut
Michèle Battut en 2003.
Biographie
Naissance
(75 ans)
Paris
Nationalité
Française
Formation
Académie de la Grande-Chaumière, École nationale supérieure des beaux-arts
Activité
Artiste peintre, lithographe, sculptrice
Père
Jean-Frédéric Battut
Autres informations
Membre de
Académie de marine
Maître
Genre artistique
Portrait
Site web
Distinctions
Prix de la Casa de Velázquez, peintre officiel de la Marine

Nommée peintre officiel de la Marine, élue à l'Académie de marine en 2019, elle se partage entre le 14e arrondissement de Paris et Nogent-le-Roi.


Biographie


Le Touquet, huile sur toile, 50 × 65 cm, localisation inconnue.
Le Touquet, huile sur toile, 50 × 65 cm, localisation inconnue.

Michèle Battut naît le dans le 11e arrondissement de Paris du mariage de Germaine Cabourdin (« une mère très littéraire » évoquera-t-elle[1]) avec l'architecte Jean-Frédéric Battut (mort en 1980), élève de Paul Bigot et Auguste Perret, dont le nom demeure cité, avec ceux de Marc Brillaud de Laujardière, Le Corbusier, Maurice Novarina et Auguste Perret[2], parmi les reconstructeurs d'un espace urbain ruiné par la Seconde Guerre mondiale : se centrant pour sa part avec son associé Robert Warnesson, dans les années 1950, sur les dommages de guerre de la région du Ternois[3], on retient parmi ses travaux l'église Saint-Germain de Siracourt, l'église Saint-Henri de Libercourt[4], l'église Saint-Vaast de Frévent[5], l'église Notre-Dame du Mont-Carmel d'Éclimeux[6], l'église Saint-Paul et l'hôtel de ville de Saint-Pol-sur-Ternoise[7], enfin l'hôpital d'Arras.

Vivant de la sorte « une enfance heureuse »[1] successivement dans les villages de Roëllecourt et de Gauchin-Verloingt, Michèle Battut effectue ses études primaires et secondaires dans le Pas-de-Calais, puis au lycée Fénelon de Paris[8]. Adolescente consacrant ses loisirs à la peinture, elle reçoit un premier prix de compositions décoratives à Saint-Pol-sur-Ternoise et connaît ses premières expositions à Arras et au Touquet en 1962. Elle entre en 1963 à l'Académie de la Grande-Chaumière dans l'atelier de Jean Aujame, fréquentant en même temps les cours d'art dramatique de René Simon (elle est ainsi l'interprète de plusieurs courts métrages comme On a kidnappé Papa de Jean-Marie Isnard et avec pour partenaire Georges Aubert en 1963 ou Blaise d'Albert Magnier en 1964) , puis, en 1964, à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de Roger Chapelain-Midy[9].

Michèle Battut obtient le diplôme d'arts plastiques en 1969 et, alors qu'en 1970 elle devient artiste permanent de la galerie Artcurial à Paris, que Frédéric Mégret relève déjà dans Le Figaro littéraire que « la jeune fille ne saurait taire le goût qu'elle éprouve pour un Paul Delvaux et un Balthus, pour certaines situations de René Magritte et qu'avec elle l'objet s'installe dans la toile comme un piège à images »[10], le prix de la Casa de Velázquez en 1971[11], qui lui est attribué par la ville de Paris, lui vaut de séjourner pendant un an à Madrid, s'y souvenant de sa première rencontre avec Christian Sauvé, lauréat l'année précédente. Elle devient sociétaire en 1972 du Salon d'automne, en 1973 du Salon des artistes français ; elle en sera présidente de la section peinture en 1985.

Michèle Battut est alors largement entrée dans son long cycle des voyages qui va profondément inspirer « ses paysages intemporels, se situant entre une réalité tangible et un imaginaire illimité »[12], celui-ci ayant commencé dès 1966 avec Palma de Majorque, le Maroc et la Grèce pour se poursuivre avec les États-Unis et le Canada (1967), l'Italie, la Tunisie et la Roumanie (1968), le Japon (1970), la Thaïlande (1970, 1981), l'Inde (1972, 1973), le Cameroun (1972), le Pérou, l'Équateur et les Îles Galápagos (1973), Saint-Pierre-et-Miquelon (1975), le Kenya (1977)[13]. On lui connaît également, par sa peinture et par quelques écrits autobiographiques, des séjours en Islande, en Afrique occidentale, au Moyen-Orient, en Chine et surtout, liés aux nombreuses expositions qui lui sont consacrées à Tokyo et à Osaka, de réguliers retours au Japon[13],[14]. Michèle Battut, analyse Jean-Pierre Chopin, « sait traduire l'exotisme de ces pays de rêve, où règnent la lagune et la chaleur sans ombre, avec l'œil insolite d'un géomètre. C'est au cœur de cette sieste métaphysique qu'un vieil abri, une barque, une chaise esseulée, un livre oublié, une bicyclette abandonnée, un graffiti, retiennent l'humain dans une présence absente. La fluidité de ses horizons contraste merveilleusement avec l'opacité de ses murs d'argile et de pierres où transpire l'histoire de l'homme »[15].

Dans son approche de l'œuvre, substituant à la notion de paysage celle d'« un univers sublimé appartenant à l'imaginaire de l'artiste », Patrice de La Perrière perçoit que « la finesse d'exécution figurative des toiles de Michèle Battut provoque d'une manière paradoxale un sentiment d'intemporalité. La précision du détail et le réalisme mis en avant renforcent les sensations d'irréalité grâce à une complicité puisée dans un réalisme réinventé... Même quand elle prend comme sujet la plage de Punta del Este ou les étendues de la Californie, c'est encore pour en montrer l'aspect de démesure, pour mettre l'accent sur ses géométries excessives, pour en révéler les lignes pures et l'esthétique particulier »[16].


Œuvre



Contributions bibliophiliques



Varia



Galerie (huiles sur toiles)



Expositions



Personnelles



Collectives


Une île, huile sur toile, 10x100cm
Une île, huile sur toile, 10x100cm
La maison de Tikal, Mexique, huile sur toile, 81x100cm
La maison de Tikal, Mexique, huile sur toile, 81x100cm
Mousson en Corée, huile sur toile, 65x46cm
Mousson en Corée, huile sur toile, 65x46cm
Mystère végétal, huile sur toile, 46x65cm
Mystère végétal, huile sur toile, 46x65cm
Une île de rêve, huile sur toile, 100x100cm
Une île de rêve, huile sur toile, 100x100cm

Citations



Dits de Michèle Battut



Réception critique


Irène Frain
Irène Frain

Prix et distinctions


Épaulette P.O.M.
Épaulette P.O.M.
Ruban de Chevalier de l'Ordre du Mérite maritime
Ruban de Chevalier de l'Ordre du Mérite maritime
Venise le soir, huile sur toile, 46x55cm
Venise le soir, huile sur toile, 46x55cm
Venise, huile sur toile, 89x116cm
Venise, huile sur toile, 89x116cm

Collections publiques



Canada



États-Unis



France



Collections privées



Références


  1. Michèle Battut, dans Michèle Battut, au-delà du réel, film de Jean Desvilles, éditions Arts et résonances, 2004.
  2. Cécile Corne, Auguste Perret et l'église Saint-Joseph, Le Havre, « culturez-vous », 3 décembre 2015.
  3. Céline Frémaux, Rationaliser l'architecture du monde agricole : Siracourt, village pilote de la reconstruction (1946-1951) « In Situ, revue des patrimoines », 2013
  4. Céline Frémaux, Construire des églises dans la seconde moitié du XXe siècle : de la commande à la réalisation - Nord-Pas-de-Calais (1945-2000), thèse de doctorat en histoire de l'art, Université Rennes-II, 2005
  5. Observatoire du patrimoine religieux, L'église Saint-Vaast de Frévent
  6. Patrimoine Hauts-de-France, L'église Notre-Dame du Mont-Carmel
  7. Patrimoine Hauts-de-France, L'église Saint-Paul
  8. Carine Chichereau, « Michèle Battut : entre ciel et terre (Peintresses en France, 9) », Diacritik, 22 novembre 2021
  9. « BATTUT, Michèle », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  10. Frédéric Mégret, « Sur les cimaises : Michèle Battut », Le Figaro littéraire, n°1278, 16 novembre 1970, page 32.
  11. Anne-Sophie Marquetty, « Mers-les-Bains - Une exposition de Michèle Battut, peintre officiel de la Marine », L'Informateur, n°3900, 18 octobre 2019, page 15
  12. La Perrière 2019, p. 56-61.
  13. Texte cité dans la monographie Battut, voyages, Éditions Jean-Pierre Melville, 2000.
  14. Michèle Battut, « La Japon de Michèle Battut », La Critique parisienne, n°85, 2021.
  15. Jean-Pierre Chopin, « Michèle Battut à la Galerie Nettis », La Voix du Nord, 1990.
  16. La Perrière 2007, p. 54-57.
  17. Fondation Taylor, Michèle Battut, présentation de l'exposition, novembre 2019
  18. « Événement / Peinture et sculpture : Michèle Battut », Connaissance des arts, décembre 2019
  19. Sabine Schmitt, Weil die Qualität stimmt, ville de Sarrelouis, 6 février 2012
  20. Jean-Michel Ogier, Michèle Battut, peintre de la marine et de l'évasion, France TV Info, 28 janvier 2015
  21. « Mers-les-Bains : une peintre officielle de la Marine expose », Le Courrier picard, n°24.201, 15 octobre 2019, page 15.
  22. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  23. « Premier Salon de peinture à l'École polytechnique », La Jaune et la Rouge, n°455, mai 1990, p. 43.
  24. Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz, estampes et livres d'artistes, BNF, 1992.
  25. Musée de la mer, Les peintres de la Marine, Paimpol, 2012
  26. Yvetot : Battut et Martin, deux artistes inspirées, « Paris-Normandie », 25 octobre 2010
  27. Château de l'Hermine, Peintres officiels de la Marine, livret d'exposition, 2013
  28. Cercle artistique des peintres lunévillois, 33e Salon d'automne international de Lunéville, présentation de l'exposition, 2014
  29. Ici Sète, Sept peintres dfficiels de la Marine en escale à Sète, mars 2018
  30. Ville de Charenton, Peintres officiels de la Marine, présentation de l'exposition, 2018
  31. Anissa Hammadi, « Hauts-de-Seine : des palais d'Abu Dhabi aux mers en furie, elle peint pour la Marine française », Le Parisien, 1er novembre 2019
  32. « Exposition - La Société de géographie - Nature et paysages », 6Scope, N°83, décembre 2021 - janvier 2022, p. 7
  33. Schurr 1996, p. 59.
  34. Emmanuel Bénézit, Bénézit, t. 1, Gründ, , p. 863
  35. Alix Saint-Martin, conseil général des Hauts-de-Seine, Réalisme poétique, « HDS Mag », n°3, février-mars 2009.
  36. Philippe Lejeune, Michel Battut, « Catalogue du 35e Salon Art Expo », Ballancourt-sur-Essonne, 2014.
  37. Ministère de la Défense, les peintres de la marine
  38. Jean-Michel Ogier, « Michèle Battut, peintre de la Marine et de l'évasion », sur culturebox, 28 janvier 2015, mis à jour le 6 décembre 2016 (consulté le ).
  39. Académie de Marine, Interventions de Jacques Rohaut et Michèle Battut, séance du 15 mars 2021 (visionner en ligne, source : YouTube ; durée : 91')
  40. « Rencontre avec Michel Battut », Le Saint-Polois, n°6, février 2022, p. 15

Annexes



Bibliographie


Michèle Battut
Michèle Battut

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.


Filmographie


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[de] Michèle Battut

Michèle Battut (* 27. Oktober 1946 in Paris, Frankreich) ist eine französische Malerin, Lithografin und Bildhauerin.
- [fr] Michèle Battut

[it] Michèle Battut

Michèle Battut (Parigi, 27 ottobre 1946) è una pittrice e scultrice francese.



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