Augustin Théodule Ribot, né à Saint-Nicolas-d'Attez le et mort le à Colombes, est un peintre, aquafortiste et aquarelliste français, rattaché au mouvement du réalisme.
Pour les articles homonymes, voir Ribot.
Ne doit pas être confondu avec Théodule Ribot.
Théodule Ribot
Théodule Ribot photographié vers 1880 par Ferdinand Mulnier, Paris, musée d'Orsay.
Fils d’un ingénieur civil, Théodule Ribot doit se livrer d’abord aux travaux géométriques et au dessin linéaire[1]. Se destinant à la carrière artistique, il était entré à l’école des arts et métiers de Châlons, lorsque la mort de son père, en 1840, le force à demander des ressources à l’industrie[1]. Ayant trouvé, pour assurer la subsistance de sa mère et ses sœurs, du travail chez un décorateur de stores, il peint des bordures pour un fabricant de glace. Il se marie tôt et se rend à Paris en 1845, où il est employé comme commis d’atelier tout en étudiant dans l’atelier du peintre Auguste-Barthélemy Glaize.
Après un séjour de trois ans en Algérie pour surveiller et diriger des constructions[1], il revient à Paris en 1851 et subsiste en exécutant un grand nombre de dessins pour des industriels[1] et des copies d’Antoine Watteau destinés aux États-Unis le jour, et en peignant pour lui-même la nuit.
Il débute au Salon de 1861 avec six toiles d’intérieur de cuisine et de basse-cour qui le font connaître du grand public[1].
Il obtient une médaille de 3eclasse aux Salons de 1864 et de 1865[2], ainsi qu'une médaille de 3eclasse à l’Exposition universelle de 1878[1]. Il emménage à cette époque à Colombes, mais tombe malade et abandonne peu à peu la peinture.
En 1871, il s'installe à Colombes où il peint la majeure partie de son œuvre. Très honoré à son époque, il vit replié sur lui-même, reçoit peu, mais est reconnu et sollicité par ses contemporains[3].
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, il est promu officier du même ordre en 1887.
Il est le père du peintre Germain-Théodore Ribot (1845-1893) et de Louise-Aimée Ribot. Il est également l'oncle de la comédienne Berthe Legrand (née Berthe-Eugénie Ribot, 1850-1913)[4].
Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (29edivision)[5].
Œuvre
Autoportrait (1887-1890), Colombes, musée de Colombes.Jeune homme.Tireuse de cartes, Colombes.
Théodule Ribot, qui a aussi traité avec succès l’eau-forte et l’aquarelle[1], a peint des scènes historiques, des compositions religieuses, des natures mortes, des portraits et des scènes de genre[6]. Il est l’ami d’Henri Fantin-Latour et de François Bonvin.
Le parallèle entre Théodule Ribot et José de Ribera, son illustre prédécesseur espagnol du XVIIesiècle, a très tôt été mis en chanson. Chaque nouvelle exposition justifiait la comparaison et disait un peu plus la dette du cadet envers son aîné puisque, aussi bien, les sujets que l'ensemble des couleurs utilisées permettaient ce rapprochement[7].
Un monument sculpté en 1893 par Louis-Émile Décorchemont lui rend hommage à Breteuil. Le buste en bronze —envoyé à la fonte sous le régime de Vichy— a été recréé d'après le plâtre original et inauguré en 2000[22].
Notes et références
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , 5eéd., 1892p. (lire en ligne), p.1891.
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , 5eéd., 1892p. (lire en ligne), p.1891.
Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol.11, éditions Gründ, , 13440p. (ISBN2-7000-3021-4), p.641-642.
Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l’École française depuis l’origine des arts du dessin jusqu’à nos jours: architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Librairie Renouard, Paris, 1885, pp.370-371(lire en ligne).
Geneviève Lacambre, Jacqueline de Rohan-Chabot, Le Musée du Luxembourg en 1874, Paris, Éditions des Musées nationaux, 1974, p.154.
Abbé Sertillanges, Notice sur la vie et les travaux de M.Théodule Ribot, Paris, imp. Firmin-Didot, 1920.
A.E.N., «À propos de Théodule Ribot», revue Artistes et écrivains norùmands, n°18, 15 avril 1934.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии